Lens - Nice (0-0)
Fiche technique
Stade Bollaert, Lens-Nice: 0-0
40.000 spectateurs environ
Arbitre : M. Eric Poulat
Avertissements :
Lens: Demont, Keita
Nice : Varrault, Balmont, Diakité
Les équipes :
Lens :
Itandje - Demont, Hilton, Coulibaly, Ramos - Se. Keita (c), Kovacevic (Boukari,
26è), Carrière, Monterrubio (Si.Keita, 64è) - Dindane, Cousin
Nice : Lloris - Varrault, Abardonado (c), Kanté (Ederson, 46è), Apam - Fanni,
Echouafni, Balmont, Diakité - Koné (Vahirua, 77è), Bellion (Veigeau, 65è)
Résumé Sport24.com
Nice maintenu, Lens attendra
Au
terme d’un match solide, le Gym est allé décrocher un bon résultat nul en terre
lensoise (0-0). Un point qui fait le bonheur des Aiglons, officiellement
maintenus à l’issue de cette journée. Pour Lens, en revanche rien n’est joué
pour le Ligue des Champions.
Sévèrement battus à Lyon au terme d’une performance d’ensemble insignifiante
(0-3), les Lensois entendaient bien se reprendre pour ne pas voir leurs espoirs
de Ligue des Champions s’envoler. A égalité de points avec Bordeaux avant le
coup d’envoi, les «Sang et Or», qui ont occupé la place de dauphin à 16 reprises
cette saison, se devaient en effet de l’emporter pour la 3e fois d’affilée à
Bollaert face à des Niçois qui n’avaient, eux, besoin que d’un point pour
assurer définitivement leur survie en L1. Un maintien qui pouvait également
intervenir en cas de défaite si, dans le même temps, Troyes venait à s’incliner
à Paris.
Ca s’anime sur la fin
Pour ce
dernier match de la saison à Bollaert, le public nordiste, au sein duquel on
pouvait notamment apercevoir Dany Boon et Kad Merad, était comme d’habitude venu
en nombre pour soutenir ses protégés. Mais en dépit d’un début de match
prometteur dans l’envie, les spectateurs allaient rapidement déchanter. Entre
fautes et approximations, les débats s’avéraient en effet d’un ennui sans nom.
Il fallait ainsi attendre la 24e minute pour voir Echouafni obliger Itandje à
une parade des deux poings sur une tentative des vingt mètres (24e). Lens
réagissait près d’un quart d’heure plus tard sur un exploit individuel signé
Boukari, entré en jeu pour suppléer Kovacevic, blessé. L'international Espoir
s'infiltrait dans la surface mais son centre en retrait était dégagé par Kanté
au nez et à la barbe de Cousin (38e). Le début d’une fin de période complètement
folle où chaque action était synonyme de danger. Sur un centre parfait de Ramos,
c’est d’abord Aruna, seul dans la surface, qui manquait complètement sa reprise
de volée (41e) avant de buter sur Lloris dans la foulée (42e). Derrière,
Monterrubio tentait à son tour sa chance dans la surface, mais son tir
atterrissait directement dans les bras du portier niçois (43e). Des Azuréens qui
se procuraient d’ailleurs une ultime opportunité par l’intermédiaire de Balmont,
qui mettait en difficulté Itandje juste avant le coup de sifflet de l’arbitre
(46e).
Ederson touche du
bois
On retrouvait le portier nordiste au retour des vestiaires pour une sortie décisive de la jambe au devant de Koné, pourtant idéalement servi par Echouafni (51e). A peine entré en jeu, c’est ensuite Jemaa qui voyait sa tête à bout portant passer au-dessus suite à un coup-franc botté par Monterrubio (63e). Le buteur tunisien, qui manquait à nouveau le cadre dans une position similaire sur un centre venu de la droite d’Aruna (76e). Comme lors du premier acte, la partie devenait alors complètement débridée l’espace de quelques minutes. Un festival d’occasions dont Balmont donnait le coup d’envoi. Bien servi par Vahirua, le milieu niçois frappait du gauche à bout portant, mais son tir s’envolait dans le ciel du Nord (79e). Quasiment dans la continuité, c’est Keita, du gauche, qui tentait une volée à l’entrée de la surface mais le cadre se refusait à nouveau aux locaux (80e). Dans ces conditions, les visiteurs s’offraient ensuite l’intégralité des opportunités. Suite à un ballon mal dégagé plein axe, Ederson trouvait le poteau droit d’Itandje sur sa reprise de volée (80e). Vahirua (86e) puis Fanni (90e) ne connaissaient pas plus de réussite et c’est donc sur un score nul et vierge que les deux équipes se séparaient. Un partage des points qui assure définitivement le maintien des Aiglons en L1. Pour Lens, toujours 3e, tout se jouera lors de la dernière journée.
Avis Latérale Nissart
Nice vient de réussir son maintien sur le terrain mais le plus dur est à suivre... En effet, en coulisse, la bataille fait rage entre les actionnaires, les dirigeants et le staff. Un mal qui touche aussi bien la haute sphère que la base (médecins, kiné...). L'intersaison, qui commence ce soir, nous promet d'être mouvementée.
Réactions
Frédéric Antonetti :
Il faut surtout féliciter les joueurs qui ont montré l'exemple dans des conditions très difficiles cette saison. On a pas été épargné par ce que j'appelle des saloperies mais ce soir on a montré sur le terrain une solidarité sans faille. Je pense que Nice est une des seules villes en France à avoir un gros potentiel. Si on l'exploite, on peut rivaliser avec Lens. A condition, toutefois, de travailler et que l'on ne se tire pas la bourre. Aujourd'hui, il faut faire place nette! Il faut que les médiocres dégagent. Ils ont un pouvoir de nuisance terrible et il faut en finir avec les emplois fictifs à l'intérieur du club. Ce qui c'est passé cette saison est inconcevable et je ne sais pas si je serais entraîneur de l'OGCN l'an prochain.
Francis Gillot :
Je vous l'avais dit il y a deux mois que cela se jouerait à Troyes dans le dernier quart d'heure. J'espère seulement que cela tournera en notre faveur. Il n'y a rien de changé pour nous ce soir puisque même si on avait gagné, il aurait fallu aussi gagner à Troyes. Il nous a manqué de la précision. Maintenant, je pense qu'à Troyes, on va avoir des opportunités. Ils ne vont pas jouer à dix derrière. Ce soir, c'était un mur niçois et on n'a pas su le franchir. Le championnat est serré et puis c'est à l'image de la saison. On est tendu, frustré mais les autres ne vont pas mieux puisque 17 équipes ce soir aimeraient être à notre place.
Florent Balmont :
On voulait terminer sur une bonne note et on l'a fait ce soir. Nice mérite sa place en L1. Concernant mon avenir, je vais avoir une discussion très vite avec mon président.
Maurice Cohen :
C'est un grand soulagement au terme d'une saison très difficile. Je tiens à remercier le staff et les joueurs d'avoir assuré le maintien dans ces conditions. Le coach a dit ce qu'il avait sur le coeur. Le club n'est pas, aujourd'hui, en ordre de marche. S'il on veut progresser il faut changer et que chacun se regarde dans la glace.