Antonetti et «les médiocres»
L'Equipe
Miné par
les luttes internes entre ses dirigeants, l'OGC Nice a malgré tout assuré son
maintien sur le terrain en obtenant le point du match nul sur la pelouse de Lens
(0-0). «On voulait se maintenir par notre résultat, pas par celui de Paris, ce
qui a été fait», a expliqué Frédéric Antonetti, dont rien ne dit qu'il sera
encore l'entraîneur des Aiglons la saison prochaine.
«Je pense que Nice est une des seules villes en France à avoir un gros
potentiel. Si on l'exploite, on peut rivaliser avec Lens, et je le dis
sérieusement, a-t-il ajouté après le match. A condition, toutefois, de
travailler et que l'on ne se tire pas la bourre. Que je sois l'entraîneur ou
pas, ce n'est pas important. Ce qui est important, c'est que Nice soit dans les
six meilleurs clubs français à terme». Le Corse, qui a déclaré sur Canal+ en
avoir «gros sur la patate» après un maintien «très très dur», a lancé un appel
pour «faire place nette et que les médiocres dégagent». «Cela fait vingt ans à
Nice qu'on n'a pas un club digne de cette ville. Il y a des gens qui ont un
pouvoir de nuisance terrible, et malgré eux, l'équipe a su se sauver».
Maurice Cohen estime que Frédéric Antonetti a «eu raison de dire ce qu'il
ressentait», car quand un un club «est secoué de l'intérieur, c'est difficile à
vivre». Sur le maintien, le patron de l'OGCN a ajouté : «C'est un grand
soulagement dans une année très difficile. Je salue le comportement de grands
professionnels du staff technique et des joueurs, malgré les secousses que l'on
a subies. C'est vrai que le club n'est pas en état de marche. On ne peut pas
ambitionner d'être à la sixième ou à la huitième place comme ça. Il faut que
chacun se regarde dans la glace et regarde son comportement depuis décembre.»