Anther Yahia:
"Le coach a prouvé que tout le monde pouvait avoir sa chance"
Extrait
Comment se passe la préparation ?
Très, très bien... Cette
année, je n'ai rien laissé au hasard. Je me suis entretenu pendant les vacances.
J'ai ainsi évité de prendre du poids. Je crois même arriver à mon poids de forme
cette année. L'an dernier, j'avais quelques kilos en trop et j'avais vraiment
souffert durant cette préparation.
Le groupe semble
avoir pris un coup de jeune...
Oui. Il y a un
renouvellement dans l'effectif. C'est aussi ça qui montre que le club va de
l'avant.
Par rapport à cette
reprise, comment juges-tu ta saison dernière ?
J'ai vécu des moments
difficiles de juillet à décembre, lors des matches où j'ai été souvent
titulaire. Puis, durant la deuxième partie de saison, je pense avoir redressé le
cap. Cela n'a rien à voir avec mon entrée en matière. C'est le moment où j'ai
commencé à trouver ma place dans le club, dans le groupe et dans la ville.
J'espère maintenant que ma progression se matérialise sur le terrain.
Faire « banquette »,
est-ce aussi un moyen de progresser et d'apprendre ?
C'est surtout l'envie. On
travaille tous les jours à l'entraînement, mais ce qui fait réellement
progresser reste la compétition. C'est une des raisons pour laquelle je veux
enchaîner les matchs.
Comment te sens-tu aujourd'hui ?
Bien. J'ai les crocs.
Quelle est ta
position ?
Elle est claire. Nous
n'avons jamais envisagé un départ. Je le répète, le coach a montré que tout le
monde pouvait avoir sa chance.
En tant que défenseur
central, que penses-tu du départ de Sammy Traore ?
Je suis content pour lui.
Il faut se rappeler que Sammy a émergé assez tard au niveau professionnel. Il a
réellement l'opportunité de mettre sa famille à l'abri financièrement. Nous en
avions discuté, il réalise un rêve aussi puisqu'il est né là-bas. De plus, les
choses semblent s'être bien passées avec l'OGCN. Je ne cache pas que c'est
également une chance pour moi. J'ai une carte à jouer. Je commence à avoir mes
repères et il est peut-être temps que je rende la pareille aux dirigeants qui
m'ont fait confiance l'an dernier. Ils m'ont fait venir et c'est à moi de me
battre pour prouver qu'ils ne se sont pas trompés...
C'est-à-dire ?
J'ai mûri. Sans parler de
dispersion, j'évoquerais davantage un nouveau confort mental. Quand
vousdébarquez dans un club, il faut se familiariser avec l'environnement,
trouver ses repères dans un groupe, déménager, sympathiser avec de nouvelles
personnes etc... Aujourd'hui, tout ça est derrière moi.
Il semble logique que
le club prenne un nouveau défenseur central par rapport aux objectifs...
Oui. Nous serons trois pour deux places, avec un jeune qui pousse derrière. C'est motivant, mais cela ne m'empêche pas de vouloir me battre pour jouer.
As-tu évoqué ton cas avec le coach ?
Bien sûr. Le courant
passe plus que bien entre nous. J'ai confiance en lui. Il est honnête. De toute
façon, c'est simplement au mec en short et crampons de montrer sur le terrain et
aux entraînements qu'il a sa place. Aujourd'hui, je mets tout en oeuvre pour
réussir. Je pense foot du matin au soir.
Pourquoi avant, non ?
Non. Simplement, j'ai compris que la réalité du terrain dépasse parfois le cadre du centre d'entraînement. Regardez cette coupe du monde, je prends un réel plaisir à suivre tous les matches et à analyser le placement des défenseurs centraux, à faire une autocritique par rapport à mes performances... Je me rends compte que la progression dépend d'une attention instant.
De l'intérieur, y-a-t-il la même sérénité que l'on peut observer de l'extérieur du vestiaire ?
Oui, c'est vrai que la bonne entente entre nous n'est pas une façade. Tout le monde vit la concurrence de la meilleure des façons. Ça motive...
Et cette coupe du Monde que tu observes...
Au niveau des rivalités avec l'Algérie, je constate que la Tunisie est déjà dehors, même s'ils se sont faits voler. Au-delà du sentiment d'injustice des pays africains, je dirais que le niveau d'arbitrage reste malheureusement assez bas. Il n'est pas à la hauteur de l'événement.
Ça donne envie pour 2010...
Oui. J'y crois
d'ailleurs. Il y a un nouveau sélectionneur, Jean Michel Cavalli qui m'a fait
une bonne impression. Nous nous sommes rencontrés à Alger. Il compte sur moi.
C'est aussi pour cette raison que je dois prouver en championnat que je peux
être l'un des hommes sur qui le coach peut compter à l'avenir. Nous avons une
belle génération et si la sélection arrive à entretenir une certaine stabilité,
il y a des chances de réussite. On doit arriver à tous tirer dans le même sens.
As-tu passé les
vacances là-bas ?
Oui, une partie. J'ai
fait une sacrée publicité pour le Gym. Ils me demandent des nouvelles et ils
sont maintenant tous supporters rouge et noir. C'est là que je vois que le club
prend de l'ampleur. De toute façon, dans le foot, il n'y a que la vérité du
terrain qui compte.
cette semaine
Les interviews de Traoré...
L'actualité des transferts
Toute l'actu du foot amateur
1.80 euros seulement