Cédric Varrault : « Ce serait un gâchis »
L'Equipe.fr
Nice vit une saison particulièrement difficile. Alors que les Aiglons
viennent à peine de sortir la tête de l'eau en championnat, ils sont désormais
victimes des querelles internes. L'OGCN risque de se voir interdire de
participer à tout championnat national à compter de la saison prochaine si le
secteur professionnel et l'association du club ne se mettent pas d'accord sur
une nouvelle convention, dont le principal point de discorde repose sur la
gestion du centre de formation. L'association a par ailleurs commandé un audit
sur la gestion du président Maurice Cohen, qu'elle soupçonne de «détournement»,
selon les termes de son communiqué. Dans ce contexte, pas évident de préparer au
mieux le déplacement de samedi à Marseille. S'il estime que ses coéquipiers ne
sont pas perturbés par ces histoires, Cédric Varrault, le défenseur niçois,
attend que les deux parties trouvent un terrain d'entente, dans l'intérêt du
club.
Cédric Varrault,
alors que la situation sportive de Nice s'est considérablement arrangée, vous
risquez désormais de perdre votre statut pro en raison de querelles internes
entre le secteur professionnel et l'association de l'OGCN. Cela vous
perturbe-t-il à deux jours du déplacement à Marseille ?
Non pas
du tout. Notre métier, c'est d'abord de jouer au football. Le reste ne nous
concerne pas, du moins, pour l'instant. Ce sont aux dirigeants de régler ce
genre de problèmes. L'important pour nous, c'est d'abord de se sauver sur le
terrain. Après, personnellement, sur cette affaire, je suis plutôt optimiste.
Personne à Nice n'a intérêt à voir le club disparaître. Ils vont bien finir par
trouver un terrain d'entente.
Et s'ils n'y arrivaient pas ?
Ce serait
un gâchis ! Mais j'espère vraiment qu'on n'en arrivera pas là, surtout que,
depuis quelques années, le club s'est stabilisé, même si, en ce moment, on vit
une saison difficile. Le club a plein de projets, notamment la construction d'un
nouveau stade. Si on veut bâtir quelque chose avec ce club, il faut que tout le
monde y mette du sien.
Côté terrain, vous
restez sur sept matches sans défaite. A quoi attribuez-vous ce renouveau ?
Honnêtement, depuis le début de la saison, on a toujours réalisé des matches
sérieux, mais on manquait tout simplement de réussite. On a également commis
quelques erreurs qui se sont payées cash. Aujourd'hui, on a retrouvé cette
touche de réalisme qui nous faisait défaut jusque-là. On est aussi beaucoup plus
solide défensivement. Au final, c'est un ensemble de choses qui fait que les
résultats et la confiance sont revenus.
Paradoxalement, votre
retour en forme coïncide avec le faux départ de votre président, Maurice Cohen,
fin janvier. Y a-t-il un rapport de cause à effet ?
Je ne
sais pas s'il y a vraiment un lien. On a surtout voulu montrer qu'on avait de la
fierté et qu'on voulait tous tirer dans le même sens pour éviter la relégation.
C'est sûr qu'on culpabilisait un petit peu. Si le club en est là aujourd'hui,
nous en sommes les premiers responsables. On avait vraiment à coeur de se
racheter. Pour l'instant, c'est bien parti, mais il ne faut surtout pas lâcher.
On n'a que deux petits points d'avance sur le premier relégable. On devra lutter
jusqu'à la fin, on l'a compris.
A l'inverse,
Marseille reste sur sept matches sans victoire. Cela peut-il jouer en votre
faveur ?
Non,
Marseille a vraiment une belle équipe. Leur performance face à Lyon (1-1)
m'incite à dire qu'ils sont à nouveau dans le coup. Il faudra vraiment se
méfier. On va là-bas pour gagner. Ce que j'espère avant tout, c'est qu'on
arrivera à faire abstraction de tous les évènements qui touchent actuellement le
club. Ce n'est pas le moment de se disperser.
Dans un derby comme celui-là, qu'est ce qui peut faire la différence ?
Notre
atout numéro un, c'est notre mental. Est-ce que ça nous permettra de faire la
différence ? On verra bien. Personnellement, depuis que je suis arrivé à Nice,
je n'ai jamais eu l'occasion de prendre ne serait-ce qu'un point au Vélodrome.
J'espère que cette fois, ça sera la bonne.