Marama Vahirua :

"Enormément de bien"

Extrait Sport24.com

 



Un but dès la première minute de jeu. C'est un scénario idéal…

On ne pouvait pas mieux débuter la rencontre. Le groupe avait tellement envie de se battre et de montrer à tout le monde qu'on était une belle équipe, malgré un championnat difficile.

Vous venez de faire un grand pas vers le maintien…

Oui, mais quand mathématiquement ce n'est pas fait, on s'attend toujours au pire. Il faut donc rester mobilisé. Peut-être qu'on sera moins tendu que ce soir, mais il faut donner encore pour avoir au moins un point. Je pense que notre fin de saison se déroulera avec moins de pression, on pourra jouer tranquillement et sereinement. C'est comme ça qu'on fait des plus beaux matchs. Il faut encore se donner à fond, qu'on prenne plaisir à jouer ensemble. Qu'on prenne plaisir à se voir à l'entraînement. Il n’y a que comme ça qu'on puisse prendre le dernier point. Et ce dès le prochain match. On pourra ainsi faire la fête lors de la dernière rencontre.

Cette victoire est-elle bonne aussi pour le mental ?

Ce soir, nous avons tout donné. Mais dans les vestiaires, on n’avait pas l'impression d'être vraiment fatigué. C'était surtout mentalement où il y a eu un relâchement. C'est vraiment important de gagner des matches comme ce soir (mercredi). Enfin, on gagne un match important. Souvent, on se dit : il faut gagner ces rencontres-là et on ne les remporte pas. Comme contre Auxerre...

Vous êtes sorti sous l'ovation du Ray...

Cela fait plaisir de sortir ainsi, surtout mentalement. Moi, ce n'est que mon troisième but donc, ça m'a fait énormément de bien. D'autant plus qu'il est important. Il faut prendre les choses sereinement. Ce n'est qu'un match. Mais la saison a été aussi difficile pour moi.

Est-ce dur d'être en quelque sorte un intermittent du spectacle à Nice ?

(rires) Oui, c'est clair. Sauf que moi, je ne pourrai pas faire la grève (rires). Ce n'est pas évident, mais il faut faire avec. La saison a été difficile, mais ce soir, nous avons montré qu'il n'y avait plus de problèmes. On s'est tous réuni cette semaine, on s'est tous dit qu'on ne pouvait se sauver que si on tire tous dans le même sens. Et qu'il n’y en ait même pas un qui râle de ne pas jouer ! Cette semaine, on a bien compris que le club passait avant tout. Le coach nous répète, et il a raison, que notre avenir passe par celui du club.

Et votre avenir personnel passe par où ?

Pour le moment, c'est l'OGC Nice. J'ai un contrat jusqu'en 2010. Je suis content ici mais je ne suis pas content parce les journalistes, ils font tout le travail pour moi : même quand il y a pas de contacts, il y a des contacts (rires). Par rapport aux rumeurs (Ndlr : qui l'envoient en Allemagne), j'étais mal placé par rapport à mes coéquipiers. J'étais gêné. Ok, ils sont venus me voir, mais il n'y a rien eu d'autres. Et quand, je vois que dans les journaux, il y aurait eu des accords... Je n'étais même pas au courant !

Avez-vous commencé à apprendre l'Allemand ?

Non, pas encore.

Qu'avez-vous envie de faire, personnellement ?

(Déterminé) Je n'ai pas envie de m'en aller. Je ne veux pas partir. A Nantes, je ne voulais pas partir et le coach m'a dit : «cette année, je ne compte pas sur toi.» Après ça, je suis parti. Et là, ça va être la même chose. Quand on sera bien sauvé, j'irais voir le coach. S'il me dit : «fais ce que tu veux, car je t'ai trouvé un remplaçant», comme Amisse m'avait dit à Nantes, alors on verra. Je ne vais pas chercher longtemps et je m'en irai. Cela fait parti du jeu, j'ai poussé un plus vieux et un plus jeune me poussera... C'est comme ça. Il faut l'accepter, mais c'est vrai que je ne suis pas encore vieux. En tout cas, moi, si j'ai acheté une maison à Nice, ce n'est pas pour partir tout de suite. J'ai dit à ma famille : «Nice sera mon dernier club.» Maintenant, on verra bien...

Votre ancien club, Nantes, est également condamné à la Ligue 2…

Oui je l’ai appris. Tant mieux pour nous. Cela fait vraiment bizarre de voir le club sombrer ainsi. J'ai eu de la peine pendant toute la saison de les voir s'entre-tuer. On va dire ça comme cela, car ils se sont tué tout seul. C'est dans la continuité de quand je suis parti. Cela ne s'est pas arrangé, ils sont tombés saison après saison... Cette année, c'était trop tard.
 

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