Marama Vahirua : Le 18 Mars ? Un bac blanc.
 

Tom Mollaret

 


TM : Comment vous sentez-vous ?

M.V. : Bien, même très bien à l'image de l'équipe. Tout se passe bien dans le club donc c'est parfait.

L'année 2006, la bonne année ?

M.V. : On l'a bien entamée, c'est vrai. Il faut que nous continuions comme ça, et que la bonne lancée se confirme.
La suite de la saison va se jouer sur les prochains matchs qui sont très importants ( Marseille, Lens, Auxerre notamment ). C'est à ce moment que va se décider ce que l'on va jouer en fin de saison, l'UEFA par le championnat ou uniquement la Coupe de la Ligue.

L'Europe n'est pas loin justement et notamment la Ligue des Champions à 5 points. Y pensez-vous ?

C'est vrai que la Ligue des Champions n'est pas loin mais ça reste un cap à franchir. Après, si on peut la jouer, on ne s'en privera pas mais le club doit grandir en franchissant palier par palier. Nous sommes un petit club et dire que l'on vise la Champion's League serait prétentieux. En plus, nous ne pouvons nous permettre de viser autre chose que ce que nous annonçons c'est-à-dire le haut du milieu de tableau. En revanche, si nous parvenons à faire mieux, ce sera fabuleux.

Ce club, peut-il faire quelque chose de bien rapidement ?


Bien sur. Il y a un projet très intéressant avec beaucoup de bonnes choses pour tout le monde. Ce club grandit bien mais nous devons toujours prouver et ne pas nous croire arrivés.

Cette croissance passait-elle obligatoirement par un changement d'entraîneur ?

Je le pense même si les méthodes de Gernot Rohr et de Frédéric Antonetti sont complètement différentes.
Le premier a apporté de la stabilité au club, il lui a permis de rester en Ligue 1 et apporté la continuité en 2002. C'était quelqu'un de bien mais pour continuer à grandir, le passage à un entraîneur différent semblait inéluctable. Ainsi, Frédéric Antonetti permet de viser autre chose. Il veut vivre un projet fabuleux et faire grandir le club le plus haut possible. Cependant, chacun des deux a sa part de gâteau. Ils ont été tous les deux très importants et ont montré de bonnes choses avec Nice.

Votre poste a évolué depuis le match d'Auxerre. Comment vous sentez-vous ?

Beaucoup mieux depuis que je joues en 10. J'ai besoin de vivre le jeu et d'être libre. J'aime être au lancement des occasions, et puis, maintenant, je peux vraiment apporté beaucoup plus et montrer plus de capacité et de potentiel en 10. Le poste d'ailier me lassait. Ce n'est pas mon poste de prédilection et ce mouvement vers le centre était nécessaire pour que je retrouve mes meilleures sensations.

Au début d'année, vous avez marqué un but fabuleux à Toulouse. Comment cela s'est passé ?

Ce fut assez instinctif. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir. Je marquerais une seule fois comme ça dans ma vie. C'était génial de marquer un but comme ça, j'étais vraiment heureux. J'aime bien marquer des buts qui marquent les esprits. Et celui là en fait partie.

Un autre but a marqué les esprits, c'est celui du 4-3 à Monaco l'an dernier. Parlez-nous en.


Il y avait beaucoup de bruit après notre incroyable retour. Et puis, Cédric centre, Victor laisse passer et je marque. Ce moment était magique. Le bruit important couvrait les voix mais j'ai crié " Laisse " à Victor voyant qu'il aurait du mal à reprendre le ballon correctement. Il l'a laissé un peu instinctivement car il ne savait pas d'où ça venait et a très mal entendu ce qu'il m'avouera ensuite. Mais il lève son pied et j'ai la chance de pousser le ballon au fond des filets. Ce fut l'un des plus beaux moments de ma vie.

En 1978, la finale de la Coupe de France était Nice-Nancy. Nice avait battu Monaco en principauté en demi-finale et c'est cette saison là que Nice battait pour la dernière fois Saint-Etienne en L1. Y voyez-vous un signe ?

Non je n'y crois pas. En tout cas, nous n'y faisons pas attention. Nous préparons dans notre tête car il ne faudra pas se louper. Nous sommes concentrés sur ce match mais la grosse préparation à fond ne se fera que deux à trois semaines avant le rendez-vous. Je connais trop le goût amer de la défaite en finale, je ne veux pas le revivre. Nous devons donc assurer le championnat et prendre chaque match comme une finale en préparation pour être prêts le jour J.

Et le 18 Mars*, c'est quoi ?

M.V. : Un bac blanc ( rires ).

Les supporters vous soutiennent toujours beaucoup. Que voulez-vous leur dire ?

D'abord un grand merci. Nous sommes là grâce à eux. Personnellement, je fais tout pour mouiller le maillot. Je me suis fais à l'esprit du club et je ne me casse pas la tête.  J'essaies de montrer sur le terrain au maximum que les gens ont raison de me faire confiance. Je veux me donner à fond pour ce club et ces supporters extraordinaires, c'est pour ça que j'ai signé jusqu'en 2010...

 

*Nice-Nancy au stade du Ray en championnat.