Cedric Varrault:
« A Strasbourg, j’ai fait perdre l’équipe »
Extrait Football365
Toujours sous le coup
de ses deux erreurs commises en fin de match à Strasbourg, Cédric Varrault
espère que son équipe aura retenu la leçon et battra Istres samedi, un autre mal
classé du championnat. Ainsi, Nice ne ferait de cette première défaite en six
matchs qu’un simple accident.
Cédric Varrault,
pour Nice, les matchs se suivent, mais ne se ressemblent pas.
C’est vrai que nous
étions sur une belle série de cinq matchs. Nous avons chuté à Strasbourg, mais,
ce match, nous ne méritions pas non plus de le gagner. J’espère que cela va nous
servir de leçon et que nous allons nous rattraper samedi, contre le dernier
(Istres). Nous avions l’occasion de ramener le point du match nul de Strasbourg,
mais, finalement, nous ne l’avons pas fait. Sur ce match-là, il n’y avait rien à
dire. Cela n’a pas été le même match que d’habitude.
Comment
l’expliquez-vous ?
Tout au long du match,
Strasbourg a mieux joué que nous et avait plus envie que nous. Ce n’est pas
facile de l’expliquer, mais, eux, ils étaient derniers, n’avaient pas gagné un
match et il leur fallait un match référence. Ils étaient remontés et peut-être
que nous, nous n’avons pas non plus abordé ce match comme il le fallait.
Sur le plan
personnel, vous avez tout particulièrement vécu une mauvaise soirée à Strasbourg
?
De toute façon, moi,
quand j’ai la guigne, je l’ai vraiment. Ce penalty me fait vraiment chier car
nous étions revenus à un partout à dix minutes de la fin (sic). Et, même si cela
n’allait pas très bien pour nous, nous aurions pu ramener quelque chose. Je fais
un peu perdre l’équipe. C’est pour ça que ce résultat m’embête vraiment. Après,
l’histoire du rebond, c’est simple. Soit je ne laisse pas passer le ballon et je
le dégage comme il vient, soit j’attends. Maintenant, un rebond comme ça, cela
n’était jamais arrivé non plus (rires).
On n’ose imaginer que
les joueurs aient pu vous en vouloir, vues l’ambiance et la solidarité qui
règnent dans cette équipe ?
C’est clair, tout le
monde hésite. Des erreurs, tout le monde en fait. Comme on dit, ce sont les
défenseurs qui font les penalties, pas les attaquants. Chacun son rôle. Personne
ne dit rien, c’est vrai, mais ça fait chier de voir que nous aurions pu
poursuivre notre belle série sans mes erreurs. C’est sûr que personne ne m’en
veut où m’a dit quoi que ce soit, au contraire. Mais, bon, après, on y pense. Ca
sert de leçon et, maintenant, je le saurai.
Cette défaite ne
vient tout de même pas remettre en cause la belle dynamique des Niçois avant ce
dernier déplacement en date ?
Non, pas du tout. Au
début, nous avons connu une période difficile, mais nous savions pourquoi, car
il y avait pas mal de nouveaux et il fallait un temps d’adaptation. Aujourd’hui,
nous avons confiance en nous et nous connaissons nos qualités. Donc, ça ne remet
rien en question. C’est juste qu’il ne faut plus que nous nous fassions piéger,
comme nous l’avions déjà été les deux dernières saisons, contre les derniers ou
les relégables. C’est là que nous avions déjà perdu nos points. Il faut que ça
nous serve de leçon.
Dans les vestiaires
de Strasbourg, comment avez-vous encaissé ce coup d’arrêt après cinq matchs
d’invincibilité ?
Jusqu’à ce match, nous
avions pris confiance en nous, nous nous étions améliorés dans le jeu et avions
montrés des qualités. Là, nous savons que nous sommes passés à travers, mais ça
arrive à tout le monde. Nous ne nous prenions pas la tête au début, quand nous
avons connu une bonne série, donc nous n’allons pas le faire maintenant, alors
que nous n’avions pas perdu un match sur nos cinq derniers. La meilleure chose à
faire est de tout de suite gagner à domicile.
Depuis Lille, vous
donnez la sensation d’avoir trouvé votre rythme de croisière ?
Oui, nous savions qu’il
fallait attendre un peu. Là, nous commençons à bien nous trouver et ce n’est pas
une défaite qui va tout changer. Dans une saison, il va y avoir des blessés, des
suspendus et, ensuite, un peu de fatigue avec tous les matchs à venir. Nous
aurons des hauts et des bas. J’espère que Strasbourg n’était qu’un petit
accrochage et que nous allons repartir sur une bonne série.
Samedi, vous recevez
Istres, une équipe qui a été toute proche de battre Lyon. Ca sent le match piège
pour Nice ?
Oui, c’est ce que nous a
dit le coach. Istres mérite mieux que ça et, avec un peu plus de réussite,
pourrait même être devant nous au classement. Ils n’ont pas gagné, mais tout le
monde dit qu’il ne sont pas ridicules et que c’est une bonne équipe. Quand on
est tout le temps au fond comme l’est Istres, et comme l’était Strasbourg, on a
envie de se surpasser pour montrer qu’on a aussi de la qualité. A nous d’être
motivés autant qu’eux et bien préparés dans nos têtes.
Qu’est-ce qui a
fondamentalement changé à Nice depuis le début de saison, où rien ne vous
réussissait ?
La combativité, elle
était déjà là, car, une fois que vous l’avez, vous ne la perdez pas comme ça.
Mais nous manquions surtout de réussite, car nous ne marquions pas beaucoup de
buts. Après, il fallait trouver des automatismes et s’adapter car ce n’était pas
évident de jouer avec des gens que nous ne connaissions pas. Il faut que tout le
monde tire dans le même sens et s’adapte à tout le monde. Il faut de la
cohésion.