Cédric Varrault :
« Si le club coule, ce sera notre faute »

 

Extrait Football 365

 

 

Cédric Varrault, après deux matchs, Nice va déjà très mal ?

C’est sûr que nous n’avions jamais débuté comme ça. Autant le premier match, nous ne méritions pas de le perdre sur la physionomie de la partie, car tout le monde s’accorde à dire que nous avons bien joué et ça a fait mal au cœur de ne repartir avec aucun point. Mais, le deuxième, nous sommes totalement passés à côté. Ce n’est pas évident à gérer, mais, avec Marseille, ce sont trois grosses équipes que nous jouons d’entrée. C’est pour ça qu’il ne faudrait pas commencer à douter maintenant pour que, après, contre les équipes où ne devons prendre des points, nous ne les prenons pas.

Une réaction s’impose déjà contre Marseille ?

C’est sûr que cela ne vas pas être facile, car ils jouent le titre. C’est une grosse équipe, nous les voyons jouer, mais nous avons notre fierté aussi. Même contre eux, nous avons envie de faire quelque chose.

Contre Bordeaux, Nice a vécu un cauchemar ?

Oui, nous faisons un match comme ça par saison. L’année dernière, nous avions pris 5-0 à Lyon. Il y a deux ans, nous en avions pris quatre à Bordeaux. Là, nous en prenons cinq dès le deuxième match. C’est difficile à expliquer, c’était un match sans. Il y a deux ans, nous faisions de mauvais match, mais nous gagnions quand même. C’est surtout le score qui fait mal là. A aucun moment, nous n’avons su réagir. C’est bête car, les dix premières minutes, nous étions bien. Même le coach nous a dit que nous étions bien partis. Après, nous avons pris un, puis deux buts et ça s’est enchaîné.

Qu’est-ce qui vous inquiète le plus après cette claque reçue à Bordeaux ?

C’est qu’il ne faudrait pas que nous commencions à douter, car nous savons que, après, ce n’est pas facile. Il faut essayer de positiver quand même, il n’y a que ça à faire. Si nous nous lamentons : « On en a pris cinq, on en a pris cinq… » et que nous n’essayons pas de relever la tête… Après, quand les matchs vont commencer à s’enchaîner, si nous sommes encore en bas du classement sans prendre de points, ça sera inquiétant. Après, des matchs sans, toutes les équipes en ont. Là, ça tombe au début, où nous avons l’habitude de prendre les points. Il va falloir se rattraper vite fait.

L’ambiance du groupe, qui fait votre force, pourrait se détériorer après une série de résultats comme ça ?

Oui, c’est comme dans toutes les équipes. C’est seulement quand ça se passe mal, que l’on voit comment ça va se passer. Ca ne fait que deux matchs, donc, pour l’instant, l’ambiance, elle est toujours la même. Nous ne nous prenons pas la tête. Après, si nous en sommes toujours à zéro points et dix défaites, cela ne deviendra pas facile. Et, là, nous nous poserons des questions.

Après les départs de Laslandes ou Everson, vous deviez forcément vous attendre à ce genre de départ ?

C’est clair que nous y avons pensé. Ce sont deux titulaires qui sont partis et, quand nous avons vu le calendrier, nous nous sommes tous dits que les trois premiers matchs allaient être des matchs costauds. Nous l’avions envisagé. Nous savions très bien que nous pouvions démarrer la saison avec trois défaites. Quand on voit le match que Lilian a fait avec Bordeaux contre nous, on peut voir de suite ce qu’il nous a apportés. Il faudrait que nous retrouvions ça.

Pour ne rien arranger, Pitau va vous quitter et Abardonado fait défaut sur blessure actuellement ?

C’est vrai que la blessure de Pancho… Nous savons que Pancho est important dans l’équipe. Beaucoup de facteurs ont été contre nous, mais nous n’avons pas bien su les gérer. Nous avons les boules, moi aussi, ça me fait ch… A l’entraînement, nous nous sommes dits que nous allions essayer de faire mieux. De toute façon, nous ne pouvons pas faire pire que contre Bordeaux. Maintenant, nous devons de nouveau pratiquer le même jeu que contre Lyon, avec la réussite en plus. Nous pourrons au moins peut-être gagner comme ça.

Pour vous, la solution de facilité serait de partir à Tottenham, qui s’intéresse à vous ?

Il ne reste plus que deux semaines, donc le marché, s’il bouge, c’est maintenant. Après, la facilité… Quand tu joues dans un club, tu donnes tout pour le club. Moi, je suis toujours là, donc je ne sais pas si je vais partir. Je n’ai jamais dit que je voulais partir non plus. Partir dans un club plus important pour un beau challenge, comme Everson à Benfica ou Romain (Pitau) à Sochaux, c’est compréhensible. D’ailleurs, nous sommes tous contents pour eux et nous aimerions être à leur place. Mais, nous, nous sommes là et nous n’avons pas envie que le club coule. Car, si c’est le cas, ça sera notre faute à nous.