Sammy Traoré:
« Si c’est pour perdre, pas la peine d’y aller »
Extrait Football365.fr
Pas vraiment en bons termes avec les deux coupes nationales, Nice a pourtant
obtenu à Monaco son billet pour la finale de la Coupe de la Ligue. Pour Sammy
Traoré, il n’est pas question d’avoir fait autant d’efforts pour se manquer
contre Nancy.
Sammy Traoré, Nice a vécu un grand moment mardi dernier. A Louis II, mais devant
vos supporters…
Nous nous attendions à un match difficile et cela s’est vérifié. Seulement, nous
avons eu le bonheur d’avoir le soutien de nos supporters alors que nous jouions
pourtant à l’extérieur. Ils nous ont poussés à fond.
Comment avez-vous
trouvé les Monégasques ?
Monaco est une très bonne équipe, bien en place techniquement. Ils nous ont posé
d’énormes problèmes et c’est normal avec les joueurs qu’ils ont. Nous, nous
avons fait un match sérieux et n’avons rien lâché. Les demi-finales comme cela
se jouent à de petits détails : le retourné de Vieri va sur la barre et nous
avons la chance de marquer derrière.
Monaco est décidément
une équipe qui vous réussit bien, tout spécifiquement à Louis II ?
C’est vrai que par rapport aux dernières confrontations, l’ascendant
psychologique était en notre faveur. Maintenant, depuis le premier derby après
la remontée il y a eu beaucoup de changements dans les deux camps. Monaco a
carrément une autre équipe, un autre entraîneur et une culture qui n’est plus
celle de Deschamps. Mardi, cela a non seulement été un derby engagé mais avec du
jeu également.
Avec le duo Di Vaio-Vieri en face, la défense niçoise a passé et réussi un
véritable test ?
Nous avons joué avec nos qualités et eux avec les leurs. Nous les respectons car
ce sont de bons joueurs mais sans les craindre plus que cela. Avec Pancho (Abardonado),
nous sommes en place depuis un moment. Nous sommes bien défensivement et n’avons
peur de personne.
Quel est le secret
pour défendre sur Christian Vieri ?
Il faut être attentif, concentré et ne jamais se dire qu’il ne prendra pas le
ballon. Il ne faut pas non plus « s’absenter » une demi-seconde. Cela lui a
suffi pour mettre un retourné sur la barre. Un autre joueur aurait cherché à
contrôler ou à mettre la tête. Il n’a pas perdu un ballon du match. Les gens
peuvent dire ce qu’ils veulent : il est là Vieri.
Cela faisait quelques
années que le GYM courait après une finale au Stade de France…
Quand vous commencez une compétition c’est pour la gagner. C’est vrai que nous
n’avions pas été spécialement vernis dans les coupes en général depuis la
remontée du club en Ligue 1. Là, nous avons la chance de nous retrouver en
finale. A nous de faire les choses correctement pour la gagner. C’est bien beau
d’aller en finale, si c’est pour la perdre ce n’est pas la peine d’y aller.
Pour vous qui êtes natif de la région parisienne, cela sera l’occasion de
défendre les couleurs niçoises devant vos proches.
J’ai déjà eu quelques occasions de le faire quand nous jouons à Paris. Mais je
ne vais pas me priver de pouvoir le faire de nouveau : au Stade de France
j’aurai toute ma famille et mes amis dans la tribune. Pour jouer je n’y suis
jamais allé. J’y ai juste mis les pieds en tant que spectateur pour assister au
match amical France-Cameroun.
En finale, vous
affronterez Nancy, une équipe capable de vous poser beaucoup de problèmes
également…
C’est
sûr qu’ils vont nous en poser des problèmes : c’est une équipe accrocheuse. Ils
ont un esprit de guerriers et on sent qu’ils arrivent de Ligue 2. Je les ai
encore vu jouer mercredi : cela ne lâche rien, cela rentre dedans… Ils ont un
jeu plus direct que les autres équipes et s’appuient beaucoup sur la
récupération du ballon et les duels. Contre nous cela devrait donner un match
engagé.
Avec cette victoire
contre Monaco, vous avez confirmé qu’il était très difficile de vous battre
actuellement.
Si
l’on excepte le match de Coupe de France où l’effectif avait été remodelé, nous
sommes toujours invaincus en 2006. Il faut maintenant que nous continuions à
travailler car nous n’avons pas dit notre dernier mot en championnat. Nous avons
envie de rentrer dans les dix premiers. Si nous arrivons à passer ce mois de
février sans défaite, nous pourrons envisager de terminer à un classement plus
correct.