Sammy Traoré:
"Les anciens se devaient de donner le ton"
Extrait
Est-ce que tu t'attendais a une telle réaction de l'équipe contre Marseille ?
C'est une réaction
logique au vu des circonstances de la défaite à Bordeaux. Il fallait se bouger
et retrouver un peu de sérénité. En résumé, notre attitude est somme toute
logique.
Dans quel état
psychologique l'équipe s'est trouvée ?
Nous étions tous remontés
avec une envie de faire un résultat. Il ne sert à rien de mentir, la semaine a
été mouvementée et cette solidarité sur le terrain démontre que
nous pouvons relever la tête à l'avenir.
Comment le groupe a-t-il vécu les tergiversations de la semaine dernière ?
Disons... Différemment.
Beaucoup d'observateurs craignaient une cassure dans l'effectif. Est-ce que la prestation d'ensemble a prouvé le contraire ?
Elle a surtout prouvé que nous étions toujours présents. Et je suis persuadé que nous le prouverons encore.
Assez proche de Noé Pamarot, de quelle manière as-tu vécu les transactions de la semaine dernière et l'évolution de sa situation ?
Difficilement. Je me suis
retrouvé dans une position ambiguë. D'une part, je comprenais Noé qui voulait
partir et d'autre part, je trouvais normal que dans la situation actuelle, le
club ne veuille pas le laisser filer. Finalement, les deux parties ont fini par
s'entendre et tout s'est réglé rapidement. C'est peut-être bien pour tout le
monde. Il valait mieux que tout se termine comme ça...
Quelle position as-tu
adoptée dans cette histoire ?
J'ai essayé de le conseiller pour le mieux. Il faut savoir que Noé est une tête de mule et je n'ai pas pu faire évoluer sa situation. En tant qu'ami, je suis content pour lui. Il avait à coeur de passer un cap et le club s'en sort assez bien sur un plan financier. Je le répète, la fin est satisfaisante pour tout le monde...
Retour au collectif. Avec quelle force avez-vous réussi à vous solidariser de cette manière ?
L'équipe s'est toujours montrée solidaire. Cela ne date pas d'hier! Par contre, je me doute que certains observateurs pouvaient se faire du souci à la vue de l'équipe alignée. Le onze sur la pelouse était vraiment inédit. Mais là encore, nous sommes rentrés à l'unisson sur le terrain et les nouveaux ont repris les vertus qui ont fait notre force depuis deux ans. Maintenant, il reste 35 journées et c'est à chaque match qu'il sera impératif de se sortir les tripes.
Tu as réussi un match plein contre l'OM. Est-ce que les évolutions dans l'effectif te positionnent comme un leader ?
Non, je ne pense pas.
L'équipe a besoin tous les week-ends des 16 à 17 meneurs qui sont inscrits sur
la feuille de match. Mais il semble évident que les anciens se devaient de
donner le ton. Et là, je me rends compte que le temps passe puisque si vous
regardez bien, j'en fais partie (rire) ! Il y a beaucoup de nouveaux et peu ont
l'expérience de la Ligue 1. J'ai donc utilisé le peu d'expérience que j'ai pour
créer des liens et éviter de trop cogiter.
La façon de presser
sur Barthez, une agressivité justifiée, les encouragements sur Bigné, ne sont
ils pas des exemples de ton implication ?
C'est comme ça... dans ma
mentalité. Histoire de donner un coup de main. C'est tout.
Une façon de tirer
l'équipe vers le haut et de montrer la voie...
Peut-être... Après, je ne
sais pas si c'est toujours le bon exemple, mais c'est celui que je donne en tout
cas !
À ce sujet, n'est-il
pas difficile de passer toujours comme l'animateur de« service» ?
Si j'étais réellement «
un animateur »,j'aurais suivi la filière classique pour travailler dans le
social ! Je pense que cette image vient simplement de ma façon de vivre. J'aime
rigoler et du coup, tout le monde en profite.
Le positionnement
dans l'axe semble particulièrement te convenir...
Oui. C'est mon poste de
prédilection. Par contre, je ne revendique rien. Je suis les consignes et je
vais où l'on me dit de jouer, selon les besoins de l'équipe. L'important est de
s'arracher sur le terrain. Après, à droite ou dans l'axe, peu importe.
Est-ce que la
rencontre face à Bastia s'apparente à un mini-tournant de la saison ?
Oui et non... On ne peut
pas proprement parler de tournant car il est encore trop tôt pour tirer des
enseignements, mais c'est sûr que battre Bastia nous ferait du bien. Allez, je
me lâche, il nous faut absolument les trois points !
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