Sammy Traoré:
"Une énorme différence avec le Sammy de Créteil "
Extrait Football365
Sammy Traoré, vous venez d’être élu meilleur joueur niçois du mois de janvier. L’époque où vous passiez la plupart de votre temps sur le banc semble désormais bien loin ?
C’est vrai que, pendant
un moment, j’alternais les phases où, un jour, je jouais, puis, le match
suivant, je ne jouais plus. De toute façon, rien n’est définitif dans le
football, on le sait. Quand on a fait appel à moi, j’ai toujours répondu
présent. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus régulièrement le cas, c’est bien. Les
gens autour de moi me disent que j’ai franchi un cap. Personnellement, je ne
m’en rends pas spécialement compte. Le principal pour moi est d’avoir le temps
de jeu nécessaire pour prouver que j’ai le niveau de la Ligue 1.
La grosse saison que
vous êtes en train d’effectuer est-elle la confirmation de ce que vous aviez
déjà montré brièvement la saison dernière ?
C’est surtout le résultat
d’un travail qui commence à porter ses fruits. Maintenant, il me reste encore
beaucoup à travailler, car c’est un éternel recommencement tous les samedis.
Avec le départ de Noé (Pamarot) à l’intersaison, nous avions non seulement perdu
un très bon joueur, mais j’avais perdu, moi, un ami. Par la suite, son départ a
libéré une place et, vu que je joue dans le même registre que lui et que je peux
aussi jouer dans l’axe ou à droite, j’ai su en profiter.
L’année dernière, on
parlait surtout de vous comme d’un joueur aussi drôle que sympathique.
Aujourd’hui, vos qualités de footballeur sont enfin reconnues ?
C’est clair que cela fait
plaisir d’être reconnu. Maintenant, je n’ai jamais douté, donc cela ne me
dérange pas. Comment je l’ai vécu ? Toujours bien, car je ne me force pas. C’est
ma nature d’être comme cela. Pour ceux qui avaient encore de petits doutes,
j’espère que ma saison les a levés. Je suis plaisant et de nature à rigoler,
mais je suis avant tout un footballeur. Et mon travail, je m’attache à bien le
faire.
Vous sentez-vous
vraiment sur la bonne voie aujourd’hui, à bientôt 29 ans ?
Oui, heureusement, car,
après, il sera un peu tard (rires). J’ai encore du travail à accomplir, mais il
y a déjà quelque chose d’accompli aujourd’hui. C’est bien, mais je ne veux pas
en rester là, car j’aspire aussi à autre chose. On peut toujours tirer plus de
soi-même, il y a du travail à faire. J’ai été élu meilleur joueur du mois, c’est
gentil. Mais, des mois, il en reste encore, donc je vais essayer chaque mois
d’être le meilleur joueur. Et on verra par la suite.
Dans quels domaines
estimez-vous avoir le plus progressé ?
Je me répète, mais je ne
me rends pas tellement compte d’avoir progressé. Donc, je dirai peut-être que je
me suis amélioré dans la maturité, mon calme sur le terrain, mes relances, ma
vision du jeu… Je suis à l’aise. Par rapport au Sammy de Créteil, il y a une
énorme différence. A l’époque, j’étais un peu fou fou et j’avais un peu de mal à
me canaliser. Au niveau de la concentration, j’ai fait d’énormes progrès.
Maintenant, je suis père de famille et cela m’a forcément aidé. On grandit, on
prend de la bouteille et on s’assagit.
Vos performances actuelles vous donnent-elles envie d’aller rapidement voir
ailleurs pour tenter d’exprimer encore mieux votre potentiel ?
C’est vrai qu’on est toujours attiré par le haut. Mais, à Nice, je me sens bien. Je suis dans un bon groupe, j’ai une bonne équipe, les supporters sont supers et j’habite dans une ville très agréable. Je ne veux pas brûler les étapes. Pour l’instant, je pense déjà au maintien avec Nice et à essayer de continuer de faire de bons matchs. Après, Je suis un compétiteur. Si l’on me propose au-delà de ce que je peux envisager, j’étudierai les propositions concrètes et intéressantes pour voir comment cela peut se dérouler par la suite.
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