L'interview fleuve de Gilbert Stellardo
Extrait
Que pensez-vous du nouveau visage de cet OGC Nice 2004-05 ?
Cette équipe me plaît beaucoup. Elle produit du jeu, donne du spectacle et marque des buts. On a trouvé une attaque performante, un milieu de terrain de bonne qualité et une défense qui se reprend bien après un début de saison délicat. Mais ces difficultés sont tout à fait logiques puisque la tactique appliquée actuellement nous retire un joueur derrière par rapport aux deux saisons précédentes. Il a donc fallu s'adapter et trouver un nouvel équilibre. Et puis, tant que l'on marque un but de plus que l'adversaire... (rires) J'aimerais aussi revenir sur le début de saison car on a beaucoup dit et écrit de choses, mais je pense que la crise de résultats était explicable. Beaucoup de matchs se sont joués à pas grand-chose, je pense notamment aux rencontres face à Lyon et Marseille où nous aurions pu, avec un brin de réussite supplémentaire, prendre les trois points. La catastrophe de Bordeaux est la seule fois où le groupe est passé à côté. Mais, sans revenir dessus, il y avait plusieurs facteurs pour expliquer cette « rouste », comme les départs de Pitau et Everson par exemple. On peut dire que ce scénario était presque inévitable, au contraire de ce qui s'est passé contre Bastia, que je n'ai pas accepté. L'équipe a lâché physiquement en deuxième mi-temps, ce qui n'est pas normal. Enfin, tout cela est du passé maintenant. Et puis, il y a eu ce formidable derby à Monaco depuis... On a été dominé toute la première partie du match par une très bonne équipe monégasque. Après la mi-temps, pendant dix minutes, on s'est trouvé en position de marquer, et puis leur troisième but nous a fait ressentir que ce n'était pas notre jour, jusqu'à cette folle remontée d'adrénaline. D'ailleurs, des fois, je me demande encore si cette soirée a réellement existé... L'équipe a retrouvé sa solidarité, sa bonne ambiance et tout le monde tire dans le même sens, même ceux qui ne jouent pas. C'est reparti !
Dans ce cas, quels peuvent être les objectifs ?
Nous avons l'ambition de terminer dans la première moitié du classement. L'équipe le mérite ! Au-delà du classement final, qui reste très important, un des objectifs est de produire un football d'attaque et de marquer plus de buts. Un peu à l'image du football anglais, le public niçois aime les joueurs qui se donnent à fond pour leurs couleurs tout en allant toujours de l'avant. Et je crois que cette année, nous avons les qualités pour faire du spectacle, comme nous avons pu le voir contre Rennes et Monaco. Pour être plus clair en terme de résultats, hormis le championnat, nous visons un bon parcours dans une des deux coupes. Nous avons l'effectif pour le faire, et puis nous aimerions bien découvrir le Stade de France en mai prochain tous ensemble, avec les supporters...
Durant l'intersaison, la mutation s'est faite dans la douleur », mais n'était elle pas inévitable ?
Disons que l'on
s'attendait à des départs, mais les choses auraient été plus simples s'ils
avaient eu lieu en juin -juillet. Pour Pitau, on savait depuis la fin de saison
qu'il était très convoité, malheureusement aucun accord n'a été trouvé avant le
début du championnat avec les clubs qui souhaitaient l'engager. Après tout s'est
compliqué... Concernant Everson, cela a été un peu différent puisqu'il est venu
me trouver un jour presque en pleurant pour me demander de le laisser partir. Il
avait une offre de Benfica avec un salaire avoisinant les 120 000 euros net par
mois ! Nous ne pouvions pas le retenir, d'autant plus qu'il s'agissait d'une
opération intéressante également pour l'OGC Nice. Enfin, il y a eu le cas
Pamarot. Il aurait pu faire les choses correctement en jouant contre Marseille.
Au lieu de cela, il a préféré entamer un bras de fer dans la semaine précédant
le match... Au final, on s'en est également bien tiré. Mais si tous ces
transferts s'étaient réalisés pendant la trêve, on aurait sans doute pas fait le
même recrutement avec Balmont, Agali et Jankauskas. Dans cette « douleur », nous
avons eu plus de réussite et de chance qu'avant. Je ne vais pas aller jusqu'à
dire que nous préférons travailler dans l'urgence, mais nous avons prouvé que
nous savions rebondir. Même si ce n'était pas notre cas à la fin août, l'idéal
en matière de transfert est de pouvoir prendre son temps car c'est souvent dans
les derniers instants que l'on fait les meilleures affaires.
Revenons sur cette période. Avec les autres administrateurs, êtes-vous intervenu
dans la gestion des cas Pitau, Everson et Pamarot ?
Oui ! Dans cette période
délicate, toutes les décisions ont été prises en concertation avec les autres
administrateurs. Nous avons ensuite laissé à Maurice Cohen la responsabilité de
les appliquer.
Ces affaires ont
constitué les premiers problèmes majeurs à gérer depuis la reprise du club.
Comment a réagi le pool d'actionnaires ?
Chacune des décisions
prises l'a été de façon unanime. Il n'y a eu aucun son étranger à la voix
unique. Jean Bessis, Marcel Governatori, Louis Bacchialoni, Franck Giudicelli,
Maurice Cohen et moi-même avons fait front d'un seul bloc.
Les difficultés
rencontrées en début de saison vous ont-elles amené à envisager une solution
radicale ?
Non, pas du tout. Nous
n'avons pas douté. Nous savons que le ballon n'est pas une science exacte. On
aurait pu gagner contre Lyon, puis prendre un point à Lille à dix secondes près,
mais nous aurions aussi pu perdre à Metz à dix secondes près, donc nous savons
qu'il faut s'appuyer sur des valeurs et que sur une saison, ce facteur « chance
» s'équilibre. Il faut savoir analyser la situation, détecter d'où
vient le mal et voir s'il n'est pas trop profond. Dans notre cas, il ne l'était
pas. Il n'y a donc pas eu de panique à bord. Je vous rassure, à aucun moment,
les actionnaires se sont dit : « On vend les meubles et on s'en va... »
Il semble qu'après le
nul contre Bastia vous ayez provoqué une discussion pour recadrer certaines
choses. Comment avez-vous ressenti que c'était le moment d'intervenir ?
C'est vrai qu'à la fin du
match contre Bastia, j'ai quitté le stade du Ray très remonté. On peut être
dominé, mais la baisse physique en deuxième mi-temps n'était pas une chose
normale. On paye des joueurs pour qu'ils soient en condition pendant 90
minutes. Il y a peut-être également eu un relâchement moral à ce moment, j'ai
donc voulu voir Gernot le lendemain matin. On s'est donc rencontré à trois avec
Maurice Cohen à 9 heures le dimanche. On a longuement discuté, je lui ai fait
part de ce que je pensais et l'on a réfléchi sur ce qu'il fallait faire pour que
cela ne se reproduise plus. Il y a eu une réaction très positive de la part de
Gernot. On a d'ailleurs pu le constater depuis, notamment à Monaco, où l'équipe
a littéralement écrasé physiquement son adversaire en deuxième mi-temps. Si tout
le monde tire dans le même sens, ponctuellement, ce type de discussion peut être
très bénéfique. Cela a été le cas.
Avec du recul, le
bilan de cette intersaison est plus que positif avec une balance des transferts
excédentaire et un effectif amélioré en quantité et en qualité. Gardez-vous tout
de même un regret?
Pour moi, le bilan
arrivées-départs est aujourd'hui favorable à l'OGC Nice. À tous les postes,
hormis peut-être pour Pamarot qui avait un impact physique unique, les joueurs
qui nous ont rejoint sont supérieurs. Certains, comme Roudet, Vahirua ou
Balmont, sont très jeunes et pourtant déjà des titulaires indiscutables.
D'autres comme Grenet nous ont apporté de l'expérience. Je pense que c'est un
bon mélange. Moralité et qualité sont au rendezvous. Pour Agali et Jankauskas,
c'est un peu différent, ce sont des jokers que nous avons jugé nécessaire de
prendre. Le seul regret que nous pourrions avoir serait sur la façon dont se
sont déroulé certaines choses, mais comme je le disais précédemment, peut-être
que sans ces départs de dernière minute, le recrutement n'aurait pas été le
même. Le marché des transferts n'est par nature pas serein. On a donc réagi au
marché et l'on a, je trouve, plutôt bien réagi.
Tous les voyants
semblent au vert, notamment sur un plan financier. Pouvez-nous en dire un peu
plus sur les comptes rouge et noir...
Financièrement, le club
se porte correctement. Sans être prétentieux, on est fier aujourd'hui de pouvoir
dire que l'on est cité en exemple par la DNCG. Chaque année, nous réussissons à
faire mieux que les bilans prévisionnels présentés en début de saison. Mais il
faut que cette croissance s'accompagne de résultats sportifs, comme c'est le cas
depuis deux saisons. Si on termine dans la première moitié du classement cette
année, cela nous donnera les moyens de pérenniser l'équipe en nous donnant les
moyens de faire des efforts l'été prochain...
Le budget est en
augmentation constante chaque saison. Quelle est la prochaine étape pour
continuer à évoluer ?
Je pense que maintenant tout le monde en a conscience. On ne peut rien espérer tant que nous n'aurons pas un stade qui nous permettra d'avoir plus de places à bon marché et d'offrir des prestations de grande qualité à nos partenaires. Nous devons penser à tous les spectateurs potentiels et développer des offres par le haut et par le bas, mais actuellement le Ray ne nous permet aucune de ces deux possibilités. En attendant cet outil indispensable dans le développement, nous travaillons quand même pour augmenter notre budget chaque année. Et nous y parvenons puisque nous observons une progression constante d'un peu plus de 10 % par an. Nous sommes partis de 17 M d'euros lors de la remontée pour présenter aujourd'hui un prévisionnel d'environ 23 M d'euros. Notre estimation est souvent revue à la hausse en fin de saison car nous partons sur des minima comme la 17e place en championnat. Pour prendre l'exemple des droits télé, comme une partie de la répartition des sommes redistribué se fait en fonction du classement, une place en milieu de tableau nous gonfle tout de suite notre bilan prévisionnel. On commence à se situer dans la moyenne des clubs de Ligue 1, et du fait que l'on ait moins de frais administratifs que bon nombre d'entre eux, on réussit à avoir une masse salariale éauivalente à celle d'un club comme Auxerre.
Certains clubs se fixent des plans de développement sur cinq ou dix ans avec des objectifs intermédiaires. Quelle est votre méthode ?
Sur un plan sportif, on
travaille avec Gernot à moyen terme. On commence à penser l'équipe trois ans
avant... C'est-à-dire que dès novembre, nous allons nous pencher sur les
orientations pour les saisons 2005-06 et 2006-07. Il est important
de savoir où l'on va et de déterminer quels seront nos besoins. Nous faisons
donc le point sur l'effectif, les jeunes, les « vieux », les joueurs en fin de
contrat, nous prenons en compte beaucoup de paramètres, notamment nos ambitions,
et nous essayons de déterminer des lignes directrices. Voilà notre méthode de
travail pour l'équipe première, mais nous planchons également sur une politique
de formation avec un axe que nous avons déterminé et que nous cherchons
actuellement à développer. Il s'agit de disposer de plusieurs antennes dans
différents pays. C'est le cas en Argentine maintenant, et nous explorons de
nombreuses autres possibilités, notamment au Sénégal. Dans cette optique, nous
cherchons à trouver des accords avec un club de Ligue 2 qui pourrait nous
permettre de faire jouer nos jeunes. Une politique de formation n'est viable que
si ses produits ont l'occasion de continuer à progresser jusqu'à ce qu'ils
soient prêt pour l'équipe première. Un petit peu à l'image de ce qu'a mis en
place Monaco avec l'AC Ajaccio. Dans le même temps, nous avons également la
volonté d'avoir des accords avec un grand club européen, qui nous permettraient
de développer des choses ensemble et de bénéficier du prêt de certains joueurs,
en rapport avec notre niveau de développement. Actuellement, la pratique du prêt
est devenue aussi courante que le transfert classique et les grands clubs se
prêtent leurs éléments pour éviter de payer des salaires à des joueurs qui ne
semblent pas dans le coup ou ne rentrent pas dans le plan des entraîneurs. Pour
que l'accord que nous recherchons soit intéressant, il faut signer avec un des
tout meilleurs clubs européens. Et nous avons déjà notre idée... Voilà une
présentation rapide de notre vision du développement au niveau sportif pour
l'OGC Nice.
Vous êtes venu au
football en même tant qu'au chevet de l'OGC Nice. Peut-on dire qu'aujourd'hui la
fièvre du ballon rond vous a définitivement gagné ?
Oui, si l'on veut. Même
si j'étais venu bien plus tôt à m'intéresser au Gym, mais de plus loin.
Maintenant, c'est vrai que l'on se prend au jeu. On a des gens de qualité, des
joueurs « professionnels » avec une bonne mentalité. On est content de vivre
cette aventure tous ensemble. On a pu voir dans la période un peu plus délicate
que l'on a traversée que l'on avait affaire à des gens sains et que tout le
monde se disait les choses en face. C'est essentiel pour travailler sur du long
terme.
Peut-on en déduire
que vous vous veniez bien actionnaire du Gym dans dix ans ?
Pourquoi pas ! Avec les
autres actionnaires, j'ai la volonté de faire monter l'OGC Nice le plus haut
possible. Je ne suis pas venu pour faire un coup par ce qu'au moment où nous
avons investi, il s'agissait plutôt d'un risque. Aujourd'hui, nous pourrions
faire une très belle plus-value en vendant nos parts, mais
ce n'est pas l'objectif. Notre souhait est que le club n'arrête pas sa
progression. Je parle au nom de l'ensemble des associés.
Un des administrateurs a-t-il déjà émis la volonté de vendre ses parts ?
Absolument pas ! Tout le
monde est heureux, content des efforts faits par chacun. Il n'y a aucune fuite
de l'intérieur. Par contre, peut-être que nos épouses le voudraient de temps en
temps... (rires)
Votre position
majoritaire dans le capital de la société qui dirige l'OGC Nice vous place en
première ligne lorsque l'on évoque la possible arrivée prochaine dans le tour de
table d'un gros investisseur extérieur. Quelle est votre position à ce sujet ?
Si un investisseur
extérieur intégrait le tour de table, chacun céderait le même nombre de parts de
façon à conserver la répartition actuelle. Il n'y aurait pas de départ d'un
d'entre nous, mais une cession commune. Et une chose est sûre, il nous
rejoindrait de façon minoritaire pour que nous puissions garder les rênes. Mais
ce n'est pas encore le moment. Le jour où nous aurons une lisibilité sur un
grand stade, nous pourrons attirer un partenaire du niveau de ce que nous
recherchons. Dans les conditions actuelles, il faut reconnaître que ce n'est pas
le cas, avec une enceinte parmi les plus vétustes de Ligue 1.
Quels critères devra
remplir ce futur associé ?
II devra être une valeur
ajoutée. Pas simplement un financier, mais un véritable partenaire qui puisse
nous apporter une image et un vécu dans le monde du football de haut niveau. Nos
ambitions européennes passent par là, parce que si c'est pour rester une équipe
de Ligue 1 moyenne, on n'a besoin de personne. On peut continuer à vivre entre
nous. Mais une fois que l'on aura le stade, on ne pourra plus se contenter de
ces ambitions. Nous devrons viser le quart du championnat chaque année comme
Lyon, Paris, Monaco ou Marseille. Tout seuls, nous aurons sans doute des moyens
insuffisants et ce partenaire nous permettra de le faire.
Privilégierez-vous la
piste régionale avec l'arrivée d'une entreprise du bassin azuréen ou plutôt les
moyens dont disposera cette société avec une envergure internationale ?
Aujourd'hui, si on reçoit
un partenaire, c'est une entreprise d'envergure internationale. Nice n'est pas
la capitale régionale, mais reste la ville française la plus connue au monde
avec Paris. Naturellement, nous devons donc nous tourner vers cette ouverture et
cette notoriété. Par contre, cela n'exclut pas la possibilité de voir nous
rejoindre un jour une entreprise nationale... mais avec une renommée mondiale.
Plusieurs pistes
semblent déjà à l'étude. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Pour le moment, il n'y a
pas de transaction en cours. Il y a des objectifs à atteindre, et quand ils le
seront, on espère que les entreprises auxquelles nous pensons viendront vers
nous.
Une des volontés du
président Maurice Cohen est de s'impliquer au niveau des instances nationales. À
ce sujet, quel regard portez-vous sur sa réélection au Conseil d'Administration
de la Ligue ?
C'est un grand plaisir.
Je suis plus heureux pour nous que pour lui parce que cela va lui donner encore
plus de travail... (rires) Plus sérieusement, c'est très bon pour l'image de
l'OGC Nice. Le sérieux de Maurice a fait forte impression. Il a su prendre son
temps et prouver sa compétence. C'est très valorisant pour chacun des
actionnaires.
Dans ces conditions,
peut-on réellement envisager un prochain départ de sa part comme il a pu le
laisser entendre ?
Il n'a jamais réellement
parlé de départ. Par contre, au fur et à mesure que le club grandira, on le
déchargera de certaines responsabilités en étoffant le secteur administratif,
mais il gardera son rôle de président.
On ne peut pas parler
de l'avenir sans évoquer le sujet du Grand Stade. Sommes-nous toujours dans les
temps pour sa livraison en 2007 ?
Oui, mais le temps qui
passe sera lourd à rattraper... On a aujourd'hui des difficultés à faire un
choix rapide. Est-ce que la participation de partenaires privés faciliterait les
choses ? Je l'espère.
Justement,
l'intervention d'investisseurs privés dans ce projet a été évoquée, mais tout ne
semble pas encore très clair...
L'opération peut
permettre d'accélérer le processus temps, mais il ne faut pas rêver non plus. Ce
ne sont pas les recettes du foot qui permettront de faire un investissement sur
le stade. Il est possible de réaliser des recettes annexes, mais il faut avoir
conscience qu'elles ne seront pas énormes. Nous n'avons pas le potentiel d'une
capitale et donc ne pouvons pas avoir la même utilité d'un stade que le Stade de
France. Nous n'attirerons pas 30 000 personnes pour un supercross ou
régulièrement pour des concerts. Par contre, nous avons conscience qu'il faudra
en maximiser les recettes parce qu'il n'est pas possible en France de
rentabiliser un stade seulement sur le football. La solution des fonds privés
permettrait pour la Mairie de lisser la dépense sur 20 ou 30 ans tout en la
plaçant en investissement. Ce n'est pas négligeable pour la Municipalité de ne
pas avoir à emprunter à un moment donné où de nombreux efforts financiers comme
le tramway,,et la pénétrante sont déjà faits. Le jour où nous aurons à
disposition ce stade de dimension européenne, nous ne solliciterons plus la
Ville pour nous aider financièrement. C'est également un point à prendre en
compte, nous aurons notre entière autonomie. L'idée est donc que ce groupement
d'investisseurs privés construise le stade et en ait la concession pendant une
durée de 15-20 ans avant qu'elle revienne naturellement ensuite à la Mairie.
Nous avons des contacts avec un groupe privé qui présentera un dossier. On
espère qu'une décision sera prise dans les trois mois, avant la fin de l'année.
Pour vous,
existe-t-il encore un débat sur sa localité ou celui-ci est-il définitivement
clos ?
Il y aura toujours des débats, mais il ne faut pas que cela empêche qu'une décision soit prise. Je l'ai dit aux supporters, si on ne veut plus qu'il y ait d'équipe professionnelle à Nice, il faut continuer dans ce sens. La décision de la Plaine du Var est la plus appropriée et ce n'est plus à démontrer. En plus de tous les avantages techniques, cela permettra d'élargir la zone de chalandise. Actuellement, l'OGC Nice déplace en moyenne 12 000 personnes au Ray et l'objectif sera d'attirer un nouveau bassin de population de l'ouest du département jusqu'au Var. L'avenir européen du club passe par là, par ce stade du XXIe siècle.
Ces deux dernières saisons, le Gym a perdu son point d'ancrage chaque été (Diawara et Laslandes). Avez-vous déjà réfléchi à la possibilité de conserver Agali et Jankauskas ?
On travaille actuellement
sur la prolongation de contrat de Victor Agali. Maurice et Gernot ont fait le
nécessaire. Le joueur est favorable, on espère trouver un accord rapidement.
Pour Jankauskas, nous avons une option d'achat qui nous laisse un peu de temps.
La situation dans laquelle on sera en fin de saison nous permettra de faire un
effort plus ou moins important...
Pour finir, un petit
mot sur votre vie « extrasportive »...
Puisque cela sera officiel samedi, je peux vous dire que pour la venue de Toulouse, à laquelle je ne pourrai assister malheureusement, je n'aurai officiellement plus le titre de premier adjoint. Comme la législation le permet désormais, le Maire a pris cette décision. Je le comprends tout à fait, mais le différend qui nous oppose est plus d'ordre personnel qu'une question de fond ou dû à des problèmes municipaux. D'ailleurs, je me considère toujours dans la majorité municipale et suis en accord avec la majeure partie des décisions prises. Je suis toujours très attaché à mes collègues et je vais revenir au conseil municipal avec l'intention d'intervenir plus souvent. Ça vous convient comme réponse, de toute manière on n'est pas là pour parler politique... (rires)
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