Marco Simone:
"Je me suis senti inutile"
Extrait France Football
Marco Simone, qu’est-ce qui vous a incité à stopper si brutalement cette aventure ?
C’est une décision
personnelle, qui n’a rien à voir avec un quelconque mal-être au club. Au
contraire, je suis plus triste d’avoir quitté le Gym que Monaco il y a quelques
mois. Je me sentais vraiment bien dans ce groupe. Toutefois, ma priorité lorsque
j’ai signé à Nice, c’était de jouer, une fois que mon niveau physique et sportif
serait redevenu convenable. Mais Gernot (Rohr) avait visiblement d’autres
options. Dès lors, je ne me sentais pas de poursuivre dans ces conditions. Je
n’avais qu’une envie en signant à Nice, c’était de tout donner. Mais je n’avais
que six mois pour le faire. Et quand j’ai vu récemment que Gernot comptait un
peu moins sur moi, je me suis senti inutile.
Sur ce que vous avez
démontré, estimez-vous que vous aviez votre place ?
C’est difficile à dire,
parce que Gernot avait une équipe déjà en place avant que j’arrive. Il n’avait
même pas besoin de moi. Devant, il avait ce qu’il fallait avec Lilian (Laslandes)
et Poussin (Meslin), qui marchaient bien. Si je suis venu à Nice, c’était pour
me relancer, mais aussi pour apporter quelque chose. Or, à partir du moment où
Gernot me faisait moins jouer comme c’était le cas depuis quelques semaines,
j’ai préféré m’effacer. Je sais que c’est égoïste. Mais je préfère suivre ma
ligne de conduite que de continuer à jouer sans émotions.
Quand avez-vous pris cette décision ?
Cela fait quinze jours
que j’y pensais. J’en avais parlé avec quelques proches. C’est vrai que le fait
de ne pas jouer contre Paris (défaite à domicile, 2-1, le week-end dernier), un
match particulier pour moi, m’a beaucoup touché. Mais il n’y a pas que ça.
Que comptez-vous
faire désormais ?
Le plus étonnant, c’est
que j’ai toujours envie de jouer. Je ne compte pas m’arrêter là-dessus. Je
reviendrai, je l’espère, la saison prochaine, en France ou à l’étranger. Je vais
continuer à travailler au quotidien avec un ami, préparateur physique. A Nice,
j’ai arrêté pour des raisons psychologiques. Mais ma passion pour le jeu demeure
intacte. Ce qui est sûr, c’est que, quand je joue quelque part, j’ai besoin
d’être décisif. Sinon, je deviens fou. Je déteste me sentir impuissant. Et
malheureusement, c’était le cas à Nice.
Cet arrêt devrait
écorner encore un peu plus votre image dans le football français…
Ce que pensent les gens ne m’intéresse pas, même si j’ai toujours accepté les critiques. Je sais que ma décision peut surprendre. Moi, j’ai été honnête avec moi-même, avec l’OGC Nice, et aussi avec les joueurs. Eux au moins, ils savent pourquoi j’ai pris cette décision. C’est tout ce qui compte pour moi.