Scotto : "je suis bien dans ma tête"

 

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Après trois prestations convaincantes (Ajaccio, Bastia et Gênes) dans le couloir droit, ton moral n'est-il pas en « surchauffe » par rapport à d'habitude ?

Vous êtes un peu dur, non ? De là, à parler de « surchauffe »... Disons qu'il est au beau fixe pour le moment. Quand on joue, forcément tout va bien. J'espère maintenant continuer le plus longtemps possible comme ça. Paradoxalement, je garde toujours la même ligne de conduite : à partir du moment où le coach me fait confiance, j'essaie de faire mon maximum. Mais pour autant, je ne me considère pas comme un titulaire en puissance. Attendons que tout le monde rentre pour faire le point...

Comment gères-tu l'accumulation de temps de jeu au niveau physique ?

Bien, Bien... La preuve en est, je n'ai pas de soucis de santé ! Quand vous jouez moins, vous prenez l'habitude de forcer davantage à l'entraînement. Même si cela ne remplace pas la compétition, le staff reste attentif aux différences de rythme entre les titulaires habituels et les autres. Par contre, je suis d'accord sur le fait que j'ai certains creux au cours des rencontres, mais ça viendra progressivement...

Le quatuor de derrière n'évolue pas spécialement et donne entière satisfaction à l'encadrement technique. Paradoxalement ton niveau est proche des titulaires habituels. De quelle manière vis-tu ce rôle à la « Vincent Candela » ?

Ah ! Si je pouvais avoir la même carrière. L'ambiance est saine entre nous, il n'y a donc aucun problème là-dessus. Je trouve la comparaison assez sympa et assez juste... N'oubliez pas que je n'ai que 25 ans et que je n'ai pas encore la pression de devoir absolument accumuler du temps de jeu. J'apprends et continue ma formation au plus haut niveau, tout en essayant de saisir ma chance dès qu'elle se présente. Voilà la bonne vision des choses...

Les récents compliments de Gernot Rohr sur ton enchaînement de bonnes productions ne tendent-ils pas à te confirmer dans le couloir droit?

À droite, à gauche, au milieu, chaque footballeur vous répondra qu'à partir du moment où il est sur le terrain peu importe la place. Malgré tout, ma préférence va incontestablement vers le couloir droit. C'est d'ailleurs l'année de la montée avec Pat Evra à gauche et moi à droite où j'ai pris le plus de plaisir dans ma jeune carrière. Un régal!

Le fait que ce soit deux « potes » dans les couloirs, Pamarot et Varrault, ne facilite-t-il pas cette concurrence ?

Ils font effectivement partie de mes bons « potes » de l'effectif. Il n'y aura jamais de soucis avec eux, comme avec le reste du groupe d'ailleurs. Nous sommes partis en vacances ensemble tout de même ! Comment voulez-vous s'arrêter à ce genre de détails après ? Nous vivons tous assez bien la concurrence dans la mesure où tout le monde s'apprécie, mais je conçois que dans certains clubs elle puisse amener des conflits.

Le mariage, un bébé, une nouvelle stabilité... Ces changements interviennent-ils dans ce renouveau ?

Complètement. C'est même la raison majeure de ma stabilité ! Je suis bien dans ma tête. Dans une situation bien établie, vous avez toujours tendance à relativiser plus facilement sur les aléas quotidiens. À un moment, j'avais peut-être tendance à pester contre tout et n'importe quoi. Ma femme me remonte le moral comme elle me permet de ne pas m'enflammer. Quand vous parlez avec la plupart des joueurs, ils vous expliqueront que c'est une étape importante dans une carrière.

En fin de contrat en juin 2004, penses-tu quelquefois à la suite à donner à ta carrière ?

J'y pense forcément. Cette question est indirectement liée à la précédente. J'ai une famille. Ma femme est d'ici. Ma fille est née ici. Mon avenir est ici !

As-tu quelques contacts ?

Deux agents m'ont appelé récemment pour me parler et évoquer tout ça. Pour l'instant, je n'ai pas donné suite... Les choses sont assez claires avec le club puisque nous avons rendez-vous à la trêve pour faire le point. Il n'y a vraiment pas le feu !

Au-delà de ce genre de considération personnelle, quelle est ton opinion sur les derniers résultats ?

Nous avons retrouvé le plaisir contre l'ACA en coupe de la Ligue, avec une équipe soi-disant de remplaçants. Ce test réussi amène une super émulation au sein du groupe. Je ne ferai pas de commentaires sur le déplacement à Lyon. Que dire de plus, mis à part reconnaître leur supériorité, d'ailleurs démontrée après ! La victoire face à Bastia est celle qui fallait pour relancer l'équipe. Nous avons retrouvé nos valeurs. L'opportunisme de Meslin est là pour le prouver !

Est-ce ton premier PSG-Nice et comment appréhendes-tu l'événement ?

Je vais fouler cette pelouse pour la première fois. C'est le genre de match hyper intéressant à disputer. Canal +, une bonne équipe, de l'ambiance, rien que des bonnes choses... Qui plus est, la pression est bel et bien sur leurs épaules. Nous n'avons donc rien à perdre.

Tu es l'un des plus anciens de l'effectif, comment as-tu vécu le changement à la tête du club et crois-tu que la structure s'installe sur la durée ?

Oui... J'ai vécu les années galère avec tout ce que cela implique. Il n'y a pas de secret : la stabilité au sein du club est l'un des facteurs des bons résultats obtenus depuis le retour parmi l'élite. Si le club veut grandir progressivement, il doit garder cette super ambiance.

Le soutien à Eric Cubillier démontre vraiment les rapports étroits entre la dernière belle génération du centre. Qu'est-ce qui vous a soudés ?

Exactement les mêmes paramètres qu'au sein du club... Nous nous connaissons tous depuis longtemps. Une solidarité s'est installée et rien ne pourra nous empêcher de nous retrouver au cours de nos carrières, même si nous portons un maillot différent.

Le fait que l'effectif niçois soit celui du championnat composé du plus grand nombre de joueurs issus de sa région a-t-il une influence sur le comportement général au sein du club ?

Il y a un respect du maillot. Tout simplement. Je ne dis pas qu'un joueur qui n'est pas de la région n'a pas la même implication, mais le fait de porter ces couleurs s'en ressent dans l'approche au quotidien. La plupart d'entre nous ont toujours baigné dans ce climat. Vous vous affrontez en jeunes, perdez, gagnez contre ou avec le Gym... L'environnement ne vous est pas inconnu. Dans les moments difficiles, cet atout prendra son importance.

Un petit mot pour conclure...

Oui, justement. J'embrasse ma femme Elodie et ma fille Maria qui vont me manquer pendant les quatre jours du stage. C'est dur !

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