"Sauvons Laura", 63 avenue Cap de Croix, 06100 Nice.

 

Article Nice Matin

Claire et Loïc ont créé une association pour défendre la cause de leur petite fille de 5 ans, atteinte d'une tumeur au cerveau Sa seule chance de survie réside dans une opération terriblement coûteuse aux Etats-Unis

LAURA dessine avec soin une famille d'éléphants. Bleu, rosé, jaune soleil... Les couleurs explosent sur sa feuille. Des teintes joyeuses, toniques, vivantes comme pour mieux tromper la mort. Celle contre laquelle, ce p'tit bout de cinq ans et demi, lutte désespérément depuis deux ans. Car Laura est condamnée. Condamnée à une mort certaine par la médecine française.

Le diagnostic? Une tumeur cérébrale. « Située à ta base de la nuque, elle est localisée entre le cervelet et le trans cérébral », explique Claire Wallon, sa maman. « Deux organes essentiels : l'un est une sorte d'ordinateur qui commande les muscles, l'équilibre; l'autre gère le cœur et la respiration. Si cette tumeur n'est pas cancéreuse, en revanche, elle grossit, gonfle comme une éponge pour comprimer le cervelet et le trans cérébral. Vous imaginez les conséquences. Seule solution : enlever le plus possible de cette tumeur. Faire place nette pour que ces organes vitaux puissent fonctionner normalement. »

Installés à Nice, Claire et son mari, Loïc, viennent de monter une association. Pour permettre à Laura d'être opérée aux Etats-Unis.

Le cas de Manon

« Dans certains domaines, la médecine française est à la traîne », note Claire. " Ce n'est pas un reproche. Juste un constat. »

Après deux années de traitements, une biopsie, des séances de chimiothérapie, des dizaines de corticoïdes à avaler chaque jour pour empêcher cette foutue tumeur de grossir, Laura a appris qu'elle était inopérable, en France.

Claire et son mari, Loïc, auraient pu sombrer dans le désespoir, baisser les bras et attendre l'ultime instant en entourant leur fille d'amour, s'ils n'avaient pas entendu parler de Manon.

« C'est en lisant un magazine que j'ai appris l'histoire de cette petite fille de Fécamp, en Seine-Maritime. Atteinte d'une tumeur au cerveau, elle représentait un cas désespéré pour les hôpitaux français. Comme ma fille. Or, il y a deux mois, Manon est partie à New York, au "Schneider Children Hospital" où elle a été opérée par les professeurs Irving Schneider, chirurgien neurologue et Mark Atlas, cancérologue. Avec succès. Aujourd'hui Manon est sauvée. »

170 000 € à réunir

Depuis la lecture de cet article, Claire a contacté les parents de Manon. Pour glaner des renseignements, noter des adresses des chirurgiens New-Yorkais. « Nous sommes devenus des amis. Grâce à Manon et à ses parents, nous avons retrouvé espoir. L'espoir d'aller à New York, dans cet hôpital pour enfants. Je ne remercierai
jamais assez l'hôpital de L'Archet qui collabore avec les médecins américains. Déjà les premières IRM de la tumeur de Laura ont été envoyées. D'autres examens restent encore à faire, avant de fixer la date de l'opération. »

Comme il reste aussi et surtout à réunir les fonds nécessaires. « 170000€, très exactement. C'est le coût de cette opération outre-Atlantique qui n 'est pas remboursée par la Sécurité sociale française. »
 

Si Claire et Loïc ne disposent pas d'une telle somme d'argent, ils n'ont pas perdu tout espoir de la réunir.

Pour cela, ils viennent de monter une association "Sauvons Laura"'". Avec l'aide d'amis, ils ont confectionné des tirelires qu'ils vont déposer auprès des commerçants niçois; édité des affiches pour raconter, expliquer le cas de leur fille.

L'objectif? Sensibiliser les " personnes, associations, entre prises... à la cause de Laura. Demander de l'aide. Un geste, une contribution pour financer cette intervention chirurgicale.

« Nous n'avons rien caché à Laura. Ni l'importance de l'opération, ni les risques qu'elle comporte. Chaque jour, elle nous donne une leçon de vie, de courage », raconte Claire avec émotion. « C'est elle qui nous tient debout. Même dans les moments les plus terribles. Même lorsqu'il a fallu retourner en urgence à l'hôpital, parce que son muscle de déglutition ne fonctionnait plus. Laura ne pouvait plus rien avaler. Même pas sa salive. Elle s'étouffait. Aujourd'hui, Laura va mieux. Elle a recommencé à s'alimenter. Mais il faut faire vite. «Claire et Loïc ont donc entamé une course contre la montre. Une course contre la mort. Une course pour la vie. Pour sauver Laura.


Véronique MARS. (NICE - MATIN)


(1)Toutes les personnes, associations, entreprises voulant aider Laura, peuvent envoyer leurs dons à l'ordre de l'association :

 

"Sauvons Laura", 63 avenue Cap de Croix, 06100 Nice.