Trois questions à Roy

 

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Eric, combien avez-vous disputé de matchs de coupe d'Europe et quel en est votre meilleur souvenir ?

Je ne sais pas du tout... J'ai dû en disputer au moins une vingtaine avec Lyon et Marseille, On était allé loin avec l'OM, mais je n'avais pas joué la demi-finale ni la finale à cause d'une blessure. Mon meilleur souvenir, c'est quand on a battu la Lazio de Rome 2 à 0 en Italie avec Lyon. On avait gagné 2-1 à l'altéra Gerland et entretemps, la Lazio avait battu la Juve 4 à 0 en championnat ! C'était une grosse équipe avec des gars comme Boksic, Casiraghi, Signori, Winter, Fuser etc. Nous on était une jeune équipe mais avec de la qualité. C'était une époque où les Français ne battaient jamais les Italiens... Je me rappelle que Platini commentait le match et il était venu nous féliciter dans les vestiaires, heureux de pouvoir les chambrer ! Ça reste un très grand souvenir. A cinq minutes de la fin, on se regardait tous sur la pelouse en se disant qu'on venait de faire un super truc.

Avec l'expérience qui est la vôtre, quelle différence essentielle y a-t-il entre ce type de compétition et le championnat ?

Dans des matchs de ce type, il y a une dimension athlétique et d'impact physique. Il faut essayer de s'imposer dans les duels. Dans les vingt premières minutes, on est là pour marquer son territoire... C'est une chose que nous disait souvent Jean Tigana, en coupe d'Europe, il faut dominer son sujet physiquement. Evidemment, pour nous, ça va être la grosse inconnue par rapport à tout cela. S'il y a une incertitude, elle est là. Mais connaissant la valeur de ce groupe, je pense qu'on arrivera à relever le défi. On ne va commencer à se chercher des excuses.

Le fait de jouer à 17 heures, face à une équipe rodée à la compétition et qui finit fort lateralenissartses matchs, n'est-ce pas pourtant un handicap ?

On s'est entrâmes pendant les dix jours pour jouera cette heure-là. Moi ça ne me gêne pas du tout, j'aime autant parce que ça veut dire qu'on sera rentrés plus tôt et qu'on aura davantage de récupération. Le match de coupe d'Europe, ce n'est pas seulement le match aller, si on arrive à obtenir un bon résultat, on sera encore en meilleure posture. Par rapport à notre manque de compétition, je crois qu'il ne faut pas calculer. Il faut essayer de bien défendre mais surtout de jouer pour marquer un but qui peut faire la différence. Peut-être qu'il faudra jouer par à coups, essayer de se procurer ce que j'appelle des demi-occasions, des coups de pied arrêtés pour arriver à marquer. Il faut se donner à fond et ceux qui seront fatigués laisseront leur place à d'autres, c'est tout.