Le point avec Gernot 

 

extrait

 

 

Revenons, tout d'abord, sur la Coupe de la Ligue...

Au-delà de la qualification, Je retiens surtout la qualité de notre jeu. Avec de la cohérence, du liant. Et malgré un terrain difficile car boueux, une excellente circulation du ballon. Jamais, depuis que je suis à la tête de l'équipe, nous n'avions été aussi conquérants et dominateurs à l'extérieur. Et puis, nous avons marqué deux buts et quatre penaltys. C'est bon pour la confiance. Bref, je suis très satisfait par ce petit voyage en Corse... Remaniée, la formation a su se montrer pro, mature, patiente, réaliste et efficace. J'ai également apprécié le sang-froid des joueurs (Meslin, Las-landes, Pitau, Abardonado) à l'instant des tirs au but. Ce n'était pas vraiment le cas les deux années précédentes. Ce match à Ajaccio a donc fait du bien à tout le monde.

Il a aussi prouvé que les remplaçants habituels n'étaient pas si loin des titulaires...

En effet. C'est une leçon à tirer. Meslin et Ba ont démontré Qu'ils étaient compétitifs. Ils mettent davantage de pression sur Laslandes et Cherrad. Devant, l'émulation grandit. C'est un bon point. L'autre enseignement concerne le poste d'arrière gauche. A Ajaccio, Scotto a fait un match plein. Il se rapproche donc un peu plus de Varrault. Mon banc est moins large mais il a plus de qualités que la saison dernière. L'écart entre titulaires et remplaçant s'est encore resserré. Je m'en réjouis. Je note à ce sujet que Lyon, le PSG ou Monaco qui avaient, aussi, choisi de faire tourner leur onze de départ, sont passés à la trappe. Pas nous...

Après trois 0-0 consécutifs en championnat, commenciez-vous à douter des forces de l'équipe ?

Non. Je n'ai jamais douté. Jamais rien remis en question. Mais il est sûr que trois 0-0 de rang entraînent des réflexions. Cela dit, tous les clubs traversent des périodes de disette offensive. Le challenge était de garder la sérénité défensive tout en retrouvant le chemin des filets. Pas simple. Maintenant, je signe, tout de suite et des deux mains, pour un 0-0 à Lyon !

Le 0-0 face à Bordeaux a déclenché quelques sifflets...

Ils sanctionnaient le match qui n'avait pas été bon. Pas les joueurs qui avaient fait des efforts. Comme nous, le public était déçu. C'est oublié.

Lyon approche. Gerland vous rappelle de bons souvenirs, non ?

Evidemment. La première image qui me revient à l'esprit est celle de Pancho (Abardonado) après l'égalisation (2-2). Un but symbole. Une explosion de joie collective après une rencontre maîtrisée.

Pouvez-vous rééditer cette performance ?

On l'a bien fait à Auxerre, pourquoi pas à Lyon...

Que pensez-vous de ce Lyon 2003-2004 ?

II ressemble à celui de la saison dernière. Gourmand et parfois irrésistible devant. « Gourmet » et parfois vulnérable derrière. Lyon, c'est costaud. C'est le très haut niveau. Là-bas, presque tous les joueurs sont capables de faire la différence individuellement .Et puis, il y a une armada offensive effrayante avec Junin-ho. Carrière, Malouda, Luyindu-la, Govou, Elber...

Si vous deviez n'en citer qu'un...

Juninho. Ses coups de patte sont redoutables. On n'en sait quelque chose...

 Alors, comment contrer ces Lyonnais ?

Le match référence réussi l'an dernier à Gerland donne un début de réponse. Il faut une bonne assise défensive, un pressing de tous les instants au milieu et de la profondeur devant. Et tant d'autres choses aussi...
Comme étouffer leurs » relances, couper leurs liaisons.Bien utiliser le ballon. Il faudra, également, que techniquement nous soyons bien meilleurs que lors de nos trois dernières rencontres de championnat.

Allez-vous aligner un ou deux attaquants ?

Deux. Comme à Marseille où le schéma avait très bien fonctionné.

Pour la première fois de la saison, l'équipe jouera devant les caméras de Canal +...

C'est galvanisant. Nos trois matchs à venir (Lyon, Bastia, Paris) seront d'ailleurs diffusés en direct sur Canal. A Lyon, II y aura les caméras, mais aussi l'ambiance bouillonnante de Gerland, la pression des grands événements... Une atmosphère qui fait que le coach n'a pas besoin de beaucoup parler pour motiver ses joueurs... On dit petit match, grande causerie, grand match, petite causerie.

Une conclusion ?

Lyon-Nice sera un grand match. Et le Gym aime ce genre de rendez-vous. Mes joueurs sont déjà prêts. Ils ne passeront pas à côté. J'en suis persuadé.