Gernot Rohr:

"Heureux d'avoir 44 points"

 

Extrait le républicain lorrain

 


Nice traverse une mauvaise passe. Trois revers consécutifs. Pour avoir pris les devants, le club azuréen peut toutefois envisager la situation avec tranquillité. Sans être mêlé à la lutte pour le maintien. Rohr apprécie.

Vous avez débuté votre carrière d'entraîneur à Saint-Symphorien. Rappelez-nous le contexte...

En août 1990, j'ai remplacé Raymond Goethals sur le banc des Girondins de Bordeaux, après trois ou quatre journées. Nous avons perdu 1-0 face à l'équipe de Joël Muller (ndlr: but d'Asanovic). Tout cela s'est passé assez rapidement, le club vivait des moments difficiles et a d'ailleurs été rétrogradé administrativement en fin de saison. Quatorze ans déjà, mais on ne vit pas avec le passé. Je suis désormais niçois et nous avons un match important qui nous attend samedi.

Nice n'était pas concerné par la mise à jour, le week-end dernier. Comment avez-vous gardé le groupe sous pression?

Par un mini-stage à Montélimar avec un match amical face à Ajaccio (1-1). Il manquait sept joueurs, car la rencontre face au PSG a laissé des traces. Par ailleurs, Romain Pitau s'est marié, Grégorini avait un problème familial à régler. J'en ai donc profité pour aligner des jeunes (Ndlr, mercredi soir, Nice a terminé sa préparation par une deuxième sortie amicale face au Torino: 1-0).

Le champion des matches nuls (14) vient de connaître trois revers successifs, face à Lyon, Bastia et le Paris SG...

On aura au moins connu ça. C'était serré. On a perdu d'un petit but à chaque fois. Contre Paris, on mène à dix minutes de la fin. Le résultat ne reflète pas toujours la physionomie du match.

Que pouvez-vous espérer en cette fin de saison? L'Intertoto?

 "Bien finir le championnat et préparer la saison prochaine.>

Après Lyon et Paris, vous rencontrez également Monaco; après Metz, vous avez encore Montpellier, Toulouse, Guingamp à votre programme. Des équipes du haut et du bas de tableau. Nice aura donc un rôle d'arbitre à jouer...

Quand je vois ces équipes concernées par le maintien, je me dis que nous sommes heureux d'avoir quarante-quatre points, que nous pouvons en profiter, mais cela ne veut pas dire que nous allons laisser tomber la fin de saison.

Que vous inspire Metz?

Nous avions un observateur contre Le Mans. C'est une belle équipe redevenue conquérante. Fernandez fait du bon travail. Metz est aussi bon que nous, sinon meilleur.

 Marco Simone vient de résilier son contrat, Malek Cherrad a disparu. Comment vit-on cela? "Marco a fait quelques bons matches, à Strasbourg notamment. Il a vu qu'il ne pouvait plus rien apporter. C'est dur de rester deux ans sans jouer. Il est parti en gentleman. S'agissant de Malek, l'incertitude concernant un coéquipier est difficile à vivre, ça fait mal. Ce n'est pas bon pour un groupe.>

Nice termine sa deuxième saison en L1. Est-ce un début de stabilité?

Nous avons le dix-neuvième budget et nous restons sur le qui-vive. Le maintien sera notre objectif aussi longtemps que nous serons dans ce vieux stade, sans loges, sans confort. Nous ne pouvons donc pas être tranquilles.

Justement, où en est le projet du nouveau stade?

Il est prévu pour 2007, dans la plaine du Var, un stade de 40.000 places digne d'une ville comme Nice. La municipalité est d'ailleurs condamnée à le faire car la dérogation ne va pas au-delà de 2007.

Les ambitions seront alors revues à la hausse?

Il nous reste trois ans à tenir. Dès 2006/2007, nous pourrons être un peu plus ambitieux car un grand stade se prépare. D'ici là, nous connaîtrons encore des moments difficiles.