AVEC GERNOT ( extrait )
Le promu qui reçoit le champion pour l'Europe, l'image est marquante...
A huit journées de la fin, nous sommes toujours en course, ce qui fait que ce
Nice-Lyon est un grand rendez-vous. Nous sommes réalistes : il était plus facile
de faire le nul à Lyon en novembre que de battre l'OL aujourd'hui. A l'époque,
ils avaient la Champion's league dans les jambes, et nous, nous ne sommes plus
l'équipe sous-évaluée. On a bousculé la hiérarchie, ça n'a pas plu aux gros
bras. Je me souviens de certains propos des Lyonnais, après le match aller. Ils
semblaient vexés. On est connus, attendus, mais c'est encore un défi,
passionnant. Avec un match tous les quinze jours, chacun peut se préparer comme
pour une finale. Ce sera la même chose pour le derby à Monaco...
Depuis le retour d'Everson, Nice
semble ragaillardi...
Oui, la petite fatalité de la suspension d'Everson nous a handicapés, de même
que celle de José Cobos, pas justifiée. Nous avons aussi subi les absences de
Noé Pamarot, sur blessure, de Kaba Diawara, tracassé par sa cheville, et Yoann
Bigné. Ces derniers temps, Nice n'était pas au complet. A une exception près (Bigné),
contre Lyon, nous le serons. C'est pourquoi, on y croit.
Kaba Diawara sera-t-il à 100 % ?
Oui, à travers les entraînements de cette semaine, il a prouvé qu'il est revenu
à son top.
« Nos valeurs sont bien vivantes »
Qui va remplacer Bigné ?
Sammy Traoré, c'est logique. Pas dans le même style que Bigné, bien sûr, mais il
va apporter sa volonté, son gabarit. Il n'a pas la même technicité que Yoann,
mais Sammy a pris la mesure de la L1. Lui aussi, je le considère comme une
révélation. Il est arrivé de Créteil, sans transfert, un peu après les autres,
et sa polyvalence nous est très utile.
Une victoire niçoise
changerait-elle les données ?
Oui, parce que la nouvelle dynamique observée depuis quinze jours peut nous
permettre de terminer fort. On a réussi à « blanchir » Everson, on a sorti un
super match à Lens, les entraînements m'ont montré que le groupe a récupéré des
deux mois terribles de janvier et février. Oui, si nous gagnons,tous les espoirs
seront permis... Accrocher une coupe de l'UEFA, ce serait évidemment quelque
chose de fantastique, mais la coupe Intertoto, c'est déjà une petite coupe
d'Europe...
Nice va-t-il essayer de faire le
jeu ?
Nous allons essayer de faire notre jeu ; c'est-à-dire, jouer au ballon, chercher
la profondeur, gagner les duels, nous montrer conquérants... Nos valeurs sont
toujours bien vivantes !
L'« affaire » qui compromet le
projet du nouveau stade peut-elle perturber les joueurs ?
Essayons plutôt de positiver. Nous avons aujourd'hui la certitude de garder
longtemps dans notre vieux chaudron qui nous réussit bien (sourire...).
Ce que vous craignez le plus à
Lyon ?
Les individualités. On peut les prendre une par une, c'est impressionnant. Vous
avez des champions du monde (avec le titulaire Edmilson), une flopée
d'internationaux et les attaquants les plus rapides du championnat de France,
Govou et Andersen. Contre une formation bâtie comme l'OL, le danger est
permanent, c'est évident...
Quand la guerre fait la triste
actualité, quelle peut être la signification d'un match de foot ?
C'est le moment d'insister sur les mots rencontre, échange, fair-play. Plus que
jamais, le sport se doit d'être un moment de fête et de respect, pas de haine et
de violence.