Gernot Rohr :  « On est obligé de gagner ! »

 

Extrait l'est républicain
 

 



Gernot Rohr, le coach de l'OGC Nice, analyse sans détour le début de saison difficile de son équipe. C'est à l'énergie qu'il veut battre Sochaux, demain.


- Etes-vous déjà inquiet pour l'avenir de votre équipe ?

- Je dirais pas encore. On n'en est qu'au début de la saison. Je n'avais pas encore mon groupe au début de ce championnat. Nous avons perdu des joueurs importants trop tard. Pitau est parti parti après la deuxième journée, Pamarot à la troisième. Autrement dit, on n'avait qu'une semaine pour le remplacer. Il a fallu se retourner dans l'urgence. Gérer ensuite les problèmes d'intégration de ces nouveaux joueurs. Prendre en compte les blessures qui concernent aussi les nouvelles recrues. Je rappelle que Jankauskas est arrivé chez nous blessé et qu'il l'est toujours.

- L'époque du « miracle niçois » est-elle terminée ?

- A la longue, on est toujours rattrapé par les réalités économiques et structurelles, celle de notre stade par exemple. C'est quand même limité. On ne peut pas toujours compenser par l'enthousiasme. On a voulu logiquement rajeunir l'équipe après le départ des anciens importants comme Roy, Léonard ou Laslandes. L'idée est de faire grandir de jeunes joueurs avec quelques cadres confirmés. Seulement voilà, les cadres sont partis. Il y a donc une certaine logique dans notre mauvais départ.

- Après le départ de ces joueurs, vous sentez-vous isolé au sein de votre club ?

- Non, le club fait tous les efforts nécessaires, avec ses moyens. Tout le monde reste très solidaire. Nous avons vendu pour 5,4 millions d'euros nos joueurs. On a investi la moitié dans de nouvelles recrues, le reste est pour les structures et c'est normal.

- Que pensez-vous de Romain Pitau, un cadre niçois parti à Sochaux ?

- A Nice, certains me chambraient en me disant que c'était mon fils ! Notre collaboration date de l'époque de Créteil. J'ai fait en sorte qu'il me suive à Nice. Il a très bien tenu la route de la Ligue 1 depuis deux ans. Il faut rappeler que Romain n'a que deux saisons de L1. Il peut donc encore progresser dans cette compétition et je crois qu'il va le faire. Je regrette juste que le transfert à Sochaux se soit conclu si tard alors que l'essentiel était conclu dès juillet.

- Votre nom été évoqué à intersaison comme possible nouvel entraîneur de Sochaux en cas de départ de Guy Lacombe. Y a-t-il eu contact ?

- Non, il n'y a pas eu de contact. J'estime beaucoup ce club de Sochaux, j'y connais pas mal de monde. Entre autres Bernard Genghini, avec qui j'ai joué et qui est quelqu'un de compétent. Mais moi je suis content d'entraîner Nice.

- Que pensez-vous de l'équipe actuelle de Sochaux ?

- Beaucoup de bien. Ils m'ont fait très bonne impression contre Marseille mais aussi contre Bordeaux. Ils sont déjà bien dedans. A la différence de nous, ils ont déjà bien digéré les départs de joueurs importants. Ce n'est pas facile, je suis bien placé pour le savoir. Sochaux, je le vois encore cette année dans les quatre premiers.

- Avec la coupe de l'UEFA, ils auront pourtant joué un match de plus que Nice durant cette semaine. C'est un avantage sur lequel vous comptez jouer ?

- Je ne crois pas trop à cet avantage. Cela aurait été le septième match en vingt jours, peut-être, mais là il ne s'agit que du troisième. Ils sont pros et costauds, ils savent gérer ce genre de situation. Ils restent sur un 4-0 et un 2-0, l'euphorie efface la fatigue.

- A Nice la saison dernière, vous aviez battu une talentueuse équipe de Sochaux à l'énergie. Comptez-vous reproduire le même scénario ?


- J'aimerais bien. On est obligé de jouer à l'énergie, d'autant que les automatismes sont encore en chantier. On ne s'en sortira que dans la chaleur du stade du Ray. Mais si vous vous souvenez, nous avions battu Sochaux la saison dernière avec des joueurs comme Pamarot, Everson et un Cherrad en pleine forme. Ils ne sont plus là aujourd'hui. La victoire, on ne l'aura que grâce à une grosse volonté. C'est une victoire que l'on veut et surtout qu'il nous faut. On est obligé de gagner. Et je sens cette grosse envie parmi mes joueurs.

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