Sébatien Roudet:
" J'ai un protocole d'accord avec Nice "
Extrait
Découvrir le Stade de France pour une finale de Coupe, tu ne pouvais rêver mieux comme adieux...
Surtout que l'on avait
pris un départ catastrophique. Nous avons très rapidement perdu toutes nos
chances pour la montée et il ne restait qu'un parcours dans une des coupes pour
sauver notre saison. Le coach et le président nous avaient dit qu'après le
désespoir d'un démarrage aussi mauvais, il y aurait forcément quelque chose de
merveilleux avant la fin de saison. Ils disaient sans doute ça pour nous
remonter le moral, mais ils ont eu raison. En plus, c'est un match formidable à
jouer face à un des plus grands clubs français dans le mythique Stade de France.
J'ai encore des frissons quand je repense à cette finale de la Coupe du Monde
1998... et dire que nous allons fouler la même pelouse ! Attention, nous n'avons
pas encore fini notre aventure. Il reste un match à jouer et après l'exploit de
la qualification à Monaco, on y croit vraiment. Pour Châteauroux, c'est
historique parce que ce sera la première finale de son histoire. Ainsi, même
avant de la jouer c'est déjà fantastique, parce qu'en rencontrant le PSG, nous
sommes qualifiés pour la coupe de l'UEFA. Avec les soucis financiers que
rencontrait le club, cette manne inattendue va permettre aux
dirigeants de souffler un peu et pouvoir reconstruire. Faute de faire une grande
saison en championnat, on aura contribué à sauver la Berrichonne.
Comment expliques-tu ton impressionnante fin de saison ?
C'est en grande partie grâce à l'équipe. Depuis début novembre, on se sent mieux. On joue bien et c'est efficace. Il a fallu le temps de mettre notre jeu en place. Nous avons progressé au fil des matches individuellement et collectivement. Personnellement, je suis à l'aise dans cette équipe. Il y a un bon état d'esprit. Et puis je suis surtout plus efficace que la saison dernière. J'ai pas mal travaillé devant le but et je suis content de voir que cela commence à payer.
As-tu pris une décision définitive ton avenir ?
J'ai un protocole d'accord avec Nice. C'est donc bien parti pour que je rejoigne la Côte d'Azur la saison prochaine. Les dirigeants niçois et mon agent se sont entendus sur tous les termes du contrat, mais tout n'est pas encore définitif. Pour le moment, je me concentre sur mes derniers mois à Châteauroux et sur cette finale de Coupe de France qui nous attend. J'ai donc mis mon avenir entre parenthèses jusqu'à la fin mai. Mais je ne vous cache pas que le fait que Gernot Rohr me suive depuis le début de saison est très important pour moi. J'ai besoin d'aller dans un club qui me désire réellement et qui me fasse confiance.
Au début du mois d'avril, un revirement de situation annonçait que tu avais opté pour Saint-Étienne. Peux-tu revenir sur cet épisode...
Justement, je voulais m'expliquer à ce sujet. Je n'ai jamais dit que je préférais rejoindre Saint-Étienne ! En fait, j'ai donné une interview sur une radio de Châteauroux et j'ai simplement dit que j'étais en contact avec deux clubs (l'OGC Nice et l'AS Saint-Étienne) et que si je rejoignais le Forez, mon adaptation serait facilitée par la présence d'anciens coéquipiers. Rapidement, je me suis rendu compte que les médias avaient déformé mes propos. Cela m'a gêné parce que ce discours ne correspondait plus à celui que j'avais tenu aux dirigeants niçois. Alors, j'en profite pour le dire, tout ce qui a été dit sur ma volonté de rejoindre Saint-Étienne est faux. Et je le répète, c'est bien parti pour que je sois Niçois la saison prochaine.
Un de tes
coéquipiers, Serge Ayeli, appartient à Nice. Lui as-tu posé des questions sur
l'OGC Nice et la Côte d'Azur ?
Il me chambre tous les matins lorsque j'arrive à l'entraînement. Depuis qu'il a entendu parler des premières négociations, il m'appelle le Niçois. Sinon, on a un peu discuté du centre d'entraînement et de la vie là-bas, mais sans plus. J'ai encore le temps, et puis j'aime bien découvrir les choses par moi-même.
As-tu des contacts avec Gernot Rohr ?
J'ai reçu un message d'encouragements de sa part avant notre demi-finale de Coupe de France contre Dijon. Cela m'a vraiment touché. Ce n'est pas grand-chose, mais ce sont des signes qui me confortent dans mon choix.
Un dernier mot...
J'ai cru savoir que je
suis déjà attendu vers chez vous (rires)... Cela me fait vraiment plaisir et
j'espère que je pourrai répondre à l'attente placée en moi. Je ne connais pas
l'ambiance du Ray, ni les supporters, mais j'aime déjà l'engouement qui existe
autour de cette équipe. C'est un stade qui a l'air d'être chaud et c'est l'idéal
pour l'épanouissement d'un joueur offensif. Après pour ce qui est de
l'adaptation, je n'y ai pas encore été réellement confronté, mais je pense qu'il
est plus facile de s'adapter à un changement de vie de Châteauroux à Nice, que
l'inverse (rires)...
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