Metz: un bien pour un mal
Extrait Républicain lorrain.fr
A Nice, Maoulida réussit l'exploit de
marquer et Metz celui de mener au score. Mais une nouvelle erreur de défense a
été fatale aux Lorrains, qui ont ensuite plié sans rompre. Il faut savoir se
compter de ce partage des points.
De Nice, le FC Metz a ramené le point du match nul, sa deuxième performance de
ce genre avec son déplacement à Lille (1-1), le 23 août. En soi, ce partage des
points au coeur de l'imprenable fief niçois relève du petit exploit. Mais il est
entaché d'une nouvelle erreur défensive qui a encore coûté un but aux Messins. A
cet instant-là, ils menaient au score. De quoi nourrir quelques regrets,
d'autant que leur résistance farouche en deuxième mi-temps témoigne d'une vraie
solidité. Fichus moments d'absence...
Ce n'était pas couru d'avance, bien sûr, mais la prise de pouvoir messine se
laissait deviner, à la lueur d'un début de match tel que les Lorrains les
affectionnent loin de chez eux. D'ailleurs, une première fois, un service précis
de Moreno à destination de Jager avait semé le trouble dans la défense niçoise,
obligeant Gregorini à s'en aller intervenir loin de sa ligne (12e). Remontant le
ballon très vite et cherchant à exploiter les brèches ouvertes par le premier
rideau défensif des Niçois, Metz développait son jeu favori; il allait lui
sourire. D'une longue diagonale, Moreno trouvait Maoulida, lequel filait dans le
dos de Varrault et Abardonado avant de dribbler Gregorini, pour mieux le tromper
(0-1, 19ème). Peu après, il s'en fallait de peu pour que Metz double la mise: de
quelques centimètres, au bout d'une frappe en pleine course de Jager, encore
idéalement servi en profondeur par Moreno. Mais, plus rapide que Cobos et
Varrault, Jager trouvait le poteau sur sa route, le neuvième de la saison pour
Metz, préciseront les comptables de la déveine messine (22ème).
Ceux qui se chargent d'inventorier les erreurs fatales commises du côté du FC
Metz allaient cependant finir par prendre le relais. Pour le plus grand bonheur
de Nice, à peu près dangereux à deux reprises seulement en trois minutes: par
une double reprise de Meslin, la première repoussée par Agassa, la deuxième
détournée par le poteau (27ème); sur un coup de tête d'Echouafni, motivant une
claquette du gardien togolais (30ème). Peu virulents ensuite, les joueurs azuréens
se voyaient sans doute rejoindre les vestiaires pour y entendre les réprimandes
de Gernot Rohr, mais la défense messine leur permit d'éviter le pire. Maîtrisant
mal le ballon que venait de lui glisser Borbiconi, Meniri se laissait surprendre
par Meslin, qui n'eut alors aucun mal à venir confondre Agassa (1-1, 43ème). Meniri à peine titularisé, et déjà contaminé...
Deuxième visiteur seulement à mener au stade du Ray depuis Ajaccio, fin août
(2-2), Metz pouvait regretter ce nouveau moment d'absence. En début de deuxième
mi-temps, en effet, Nice lui posa à peine plus de problèmes qu'en première
période, sinon par Laslandes, de la tête (49e). Et, démarqué par Morisot, Jager
offrit même un ballon de but à Maoulida, dont la reprise fut détournée en
corner, pile à l'heure de jeu. L'orage était pour plus tard: pour vingt
dernières minutes passées par les Niçois à solliciter la vigilance d'Agassa,
d'abord impérial pour repousser une reprise lointaine de Pamarot (72ème) ou une
tentative à bout portant de Laslandes (75ème). Metz fit le dos rond, encore, sur
deux centres aériens, l'un repris par Cherrad, troisième attaquant lancé dès la
pause par Rohr (82ème), l'autre par Meslin (84e). Metz, aussi, déplorait le manque
de réalisme de Maoulida face à Gregorini, alors que Moreno venait de le servir,
sur un plateau, face au but (80ème). C'était trop beau.