Rennes - Nice
Fiche technique
Stade de la Route de
Lorient, Stade Rennais bat OGC Nice 1 à 0 (mi-temps 0-0)
22.000 spectateurs environ
Arbitre : M. Ennjimi
But :
Rennes: Frei (62è)
Avertissements :
Rennes: Edman, Didot, Kallstrom
Nice: Vahirua, Echouafni,
Balmont, Tchato, Rool
Expulsion :
Nice: Tchato (60è)
Les équipes
Rennes : Pouplin – Mbia, Ouaddou, Faty, Edman – Didot (Bourillon, 68è), Gourcuff
(Mvuemba, 46è), Kallstrom - Monterrubio (c), Utaka – Frei (Hadji, 89è). Ent:
Laszlo Bölöni
Nice : Grégorini - Fanni, Traoré (c), Abardonado, Tchato - Echouafni (Camara,
79è), Balmont, Rool - Vahirua (Jarjat, 63è), Bagayoko, Koné. Ent: Frédéric
Antonetti
Résumé Sport24.com
Rennes se replace
Un but refusé partout
Rennes et Nice, qui
s’affrontaient dimanche soir en Bretagne, avaient l’occasion d’accrocher
respectivement la sixième et la onzième place de Ligue 1. Chez les Rouge et Noir
de l’Ouest, Isaksson, absent depuis le 15 octobre, faisait une fois de plus
défaut, au profit de Pouplin, contrairement à Kallström qui tenait finalement sa
place malgré son hématome reçu face à Donetsk (0-1). Une défaite qui élimine les
Rennais, et qui a montré les limites d’une équipe jeune et joueuse, mais souvent
très naïve. Une aubaine pour les expérimentés Rouge et Noir du Sud, qui se
présentaient avec exactement la même organisation et les mêmes joueurs qui
étaient passés tout près de vaincre l’indestructible leader lyonnais (1-1).
D’entrée, le pressing azuréen et le positionnement de Marama Vahirua derrière
Koné et Bagayoko gênaient considérablement le jeu rennais, et c’est l’OGCN qui
se créait les meilleures occasions. Bagayoko tentait de s’infiltrer (2e),
Echouafni voyait sa tête victorieuse refusée pour une faute de Traoré sur
Pouplin (11e), Rool sollicitait deux fois le jeune portier breton (14e, 23e),
Faty contrait Bagayoko (27e), avant que Rool ne tente encore sa chance, cette
fois sur coup franc (33e). Progressivement, Rennes sortait la tête de l’eau avec
un face à face perdu par Utaka face à Gregorini (7e), avant que celui-ci ne se
déploie sur une tête lobée de Frei (16e). A la 34e minute, le Suisse ratait le
genre d’occasions qu’il ne manque pas d’habitude, devançant Gregorini sur un
service de Monterrubio, au dessus. Enfin, quatre minutes plus tard, encore sur
un centre de Monterrubio, Utaka trompait Gregorini mais se voyait, lui aussi,
refuser un but pour une position de hors jeu. A la pause, le match nul était
logique, pas le score.
Frei trouve l’ouverture
Le début de la seconde
période faisait plus penser au Chemin des Dames qu’à un match de football.
M.Ennjimi avait à peine le temps de remettre son carton jaune à la poche
puisqu’il distribuait quatre cartons en dix minutes, dont deux au latéral niçois
Bill Tchato, qui s’en allait regarder la fin du match dans les vestiaires. Le
Camerounais manquait donc l’ouverture du score du Stade Rennais. Sur le coup
franc résultant de son expulsion, le ballon parvenait à Edman qui centrait pour
la tête, superbe et en lucarne, de Frei (1-0, 62e). Un coup dur pour l’OGCN qui
maîtrisait toujours ce match, sans se créer d’occasion, tout comme son
adversaire. Du reste, la rencontre se fermait, entre des Rennais qui géraient
tranquillement leur affaire, et des Niçois privés de leur seul créateur, Vahirua,
remplacé par Jarjat pour raisons tactiques.
La fin de match se révélait toujours aussi pauvre en occasions de buts. Avec
l’entrée de Camara côté niçois, les Sudistes tentaient d’égaliser mais les
Rennais restaient très dangereux en contre attaque, notamment sur une bonne
frappe lointaine de l’excellent Edman, hors cadre (73e), plusieurs raids d’Utaka
(70e, 80e, 83e, 85e, 90e), ou une feuille morte hors cadre de Monterrubio (86e).
Mais, malgré les efforts lointains de Fanni (90e), le score n’évoluait plus
(1-0). Avec cette victoire émaillée de cartons jaunes (neuf au total), Rennes
remonte à la septième place, à un seul point du quatrième, Monaco. Le club
breton voit donc ses objectifs se préciser avant un déplacement à Paris qui
pourrait lui permettre de s’ancrer dans la zone Europe. En revanche, Nice, si le
danger n’est pas immédiat, voit la dixième place déjà distante de cinq points,
malgré des prestations encourageantes. La prochaine réception d’Ajaccio coûtera
cher pour les hommes d’Antonetti.
Avis Latérale Nissart
Après une bonne première mi-temps marquée, tout de même, par une inefficacité chronique devant le but, en seconde période, les niçois n'ont pas réussi à se relever du sévère carton rouge de Tchato.
A deux matches de la trêve, les niçois ont l'art de se mettre en danger...
Réactions
Frédéric Antonetti :
« On a encore démontré
nos qualités et inquiété Rennes. L'arbitre a trop abusé de cartons et le rouge
est toujours en notre défaveur. Je veux bien perdre quand l'adversaire est plus
fort, mais Rennes ne l'était pas. Cela fait deux clubs du Sud que j'entraîne et
l'arbitrage n'est pas le même qu'avec ceux plus haut dans la France. Le but
refusé? Je ne sais pas s'il est valable mais en tout cas l'arbitre a influencé
le match. Même si la presse parisienne va encore dire « il pleure tout le temps
», je le dis : ça fait cinq fois depuis le début de la saison que l'arbitrage
n'est pas en notre faveur. Le joueur expulsé, ce soir, c'est pour nous, pas pour
Rennes...
Pour les Sudistes, on dit : « Ils sont fainéants, ils restent au soleil,
avec le pastis, la pétanque... », alors qu'à Paris, ce sont tous des gros
travailleurs! Et cette image de la France se répercute dans le football.
Aujourd'hui, on se retrouve quinzièmes alors que l'on joue bien. Entraîneur est
un métier difficile quand les joueurs sont malheureux ».
Lazlo Bölöni :
« On a eu un match difficile, tendu, bien que notre adversaire ait fini à dix. Il y a deux semaines, j’avais dit que j’appréciais les victoires avec l’odeur de la transpiration. C’est donc notre plus belle victoire à domicile. Je suis très content du résultat, qui effacera nos moments de fatigue et la tristesse ressentie jeudi (NDLR : élimination contre Donetsk, 0-1, en Coupe UEFA). J’espère qu’on pourra recharger les batteries pour bien continuer avant la trêve. ».
Bill Tchato :
« L'expulsion est sévère
car je ne fais que deux fautes dans le match. Et c'est dur à accepter. Même si
c'est vrai, les deux jaunes sont consécutifs à une faute réelle mais aussi à une
faute stupide. Regardez Echouafni, il ne commet qu'une faute et est sanctionné
d'un carton. Sur l'ensemble du match, on a maîtrisé, c'est vraiment dommage de
perdre comme ça ».