Grégorini de l’OM à Nice de l’ombre à la lumière

                                                                          

 

De Marseille à Nice, Damien Grégorini a pris une toute nouvelle dimension. Doublure avec l’OM, il se révèle actuellement sous le maillot du Gym comme le gardien le plus performant de L1. Explications...
Son apprentissage à l’OM, son épanouissement au Gym. A Nice, Grégorini s’est épanoui. A l’OM, il a beaucoup appris et assimilé.
A Marseille, confiné tout d’abord aux seconds rôles, il est le témoin de la "chute" de Porato. Promu alors doublure de Trévisan, il prend sa place à la fin de la saison 2000-2001.
Lorsque Runje débarque, Damien retrouve le banc. En tout, sur deux ans, il va jouer dix matches comme titulaire. Trop peu à son goût. Voilà pourquoi au moment où Rohr manifeste son intérêt, il accepte immédiatement le challenge.
Une adaptation éclair. A Nice, Grégorini aura fait l’économie d’une période d’adaptation. Retrouvant sa ville natale et son club de toujours, le gardien bénéficie en effet de nombreux repères. Et si sa venue, avec celle de "Pancho" Abardonado, s’est faite dans l’urgence, le résultat est la hauteur des espérances de Gernot Rohr.
Immédiatement, l’élève de Letizi -le père- va trouver sa place dans un ensemble que l’enthousiasme va conduire vers les sommets.
Une grosse envie de réussir. En revenant sur des terres où il n’a connu que la D2, Grégorini a beaucoup à prouver.
Seul véritable Niçois de l’équipe, avec Eric Roy, Damien demeure extrêmement motivé à l’idée de pousser le groupe jusqu’aux portes de l’Europe. S’il a raté l’aventure de la montée et son scénario rocambolesque, il souhaite aujourd’hui s’imposer comme un acteur déterminant dans l’inattendue ascension du Gym dans l’élite nationale. Prophète en son pays en quelque sorte.
Un jeu complet et efficace. Ne cherchez pas ses points faibles, ils se perdent derrière son imposante silhouette (1,94m, 90-kg). Certains évoquent néanmoins quelques réticences dansle jeu aérien en dépit de son gabarit. Des détails... Pour le reste, rien à dire. Son jeu est complet. Excellent sur sa ligne, ses capacités à négocier les ballons à ras de terre sont tout à fait remarquables malgré sa taille. Sa relance à la main demeure un modèle du genre.
Imperméable à la pression. Question de caractère peut-être, mais Damien semble se jouer de la pression.
Réservé dans la vie, il apparaît très calme sur le terrain. Sa force de concentration avant les matches est très impressionnante. S’il n’aime pas trop parler, Grégorini est également très apprécié par ses camarades.
Des statistiques hallucinantes. Depuis son arrivée à Nice, Damien fait exploser les chiffres. Vient surfer sur les statistiques les plus osées.
Imaginez un peu. Dans sa forteresse du Ray, le gardien azuréen n’a encaissé que trois buts! Oui, vous avez bien lu, trois buts. Et encore, cela remonte au mois d’août, il y a presque une éternité.
Lors de la première journée, le Gym s’était ainsi incliné à domicile face au-Havre (1-2). Quelques semaines plus tard, le 24 -juillet exactement, c’est cette fois le Montpelliérain Mezague qui trompait la vigilance de Grégorini, Nice s’imposant finalement 2 à 1.
Depuis, plus rien. Ou plutôt une extraordinaire performance en termes d’imperméabilité. Soit 859 minutes sans encaisser le moindre but. "Je ne me prends pas la tête. Je ne cherche pas à battre des records. Mais, il est certain que pour un gardien, ce genre de situation est un élément positif pour la confiance".
A l’extérieur, l’ex-Olympien n’est pas mal non plus. Avec 13 buts au compteur, dont trois à Sedan et quatre à Bordeaux. Rappelons au passage que le recordman toutes catégories chez les gardiens reste Gaëtan Huard qui, avec Bordeaux, lors de la saison 92/93, avait préservé sa cage durant 1176 minutes.
Quel avenir ? Il lui reste un an de contrat avec l’OM. Mais lui-même assure vouloir continuer l’expérience avec le Gym. Reste donc à trouver un arrangement qui puisse convenir aux deux parties.