L'OL se sent vraiment mieux

 

Extrait

 


Malgré un premier quart d'heure délicat face à Nice, les Lyonnais ont su trouver les clés du paradis pour surclasser leurs visiteurs. Les voilà qui inspirent de nouveau la crainte à leurs adversaires.
Au secours l'OL revient. Oh !, certes, les Lyonnais n'étaient pas vraiment partis, mais après le nul à domicile devant Sochaux le 18 octobre, ils s'étaient un peu laissés glisser à la cinquième place, un rang que l'OL depuis quelques années ne supporte absolument pas.

Quand l'OL est 5e, des relents de crise se pointent. Voilà qui doit s'appeler de l'ambition. En réalité, il s'est bien passé quelque chose dans la préparation du match à Nantes. Paul le Guen lui même a dû remettre les points sur les « i », et faire comprendre à ses joueurs que « l'équipe ne devait pas quitter les trois premières places du championnat ». Il semble là, de tout façon que ce soit la base du discours cette saison, Lyon résonnant énormément en termes de pérennité.

Il y avait eu à Nantes la sensation qu'un profil type, en tout cas sur la manière de jouer, commençait à se dessiner. Le schéma est apparu au grand jour samedi face à Nice. Bien sûr, comme en football, le mot perfection est très souvent malvenu, il ne s'agit pas de l'employer après ce succès 5-0. D'autant que Le Guen n'a paradoxalement pas tout apprécié de ce match, et notamment le premier quart d'heure bien mou de son équipe. En tout cas, l'OL qui a officiellement endossé le tenue de meilleure défense du championnat, et qui sur le plan offensif n'est pas en retard non plus, peut préparer avec une certaine sérénité son match à Munich mercredi.

Seul hic, Lyon aurait préféré voir son infirmerie désertée. Ce n'est pas vraiment le cas, les Niçois il est vrai ayant vraiment poussé le bouchon sur ce coup là. Dans un stade de Gerland, de plus en plus chaleureux, très animé, inventif sur le plan de ses animations, les joueurs lyonnais s'y sentent vraiment bien. « Je trouve qu'il y a vraiment une belle ambiance. On se sent bien dans ce stade. Moi-même je suis applaudi maintenant alors que j'y étais sifflé il y a quelques temps. Mais c'est un tout, quand vous êtes sifflé, vous jouez moins bien, et l'on vous siffle plus encore, et quand on vous applaudit, vous faites des gestes justes », avoue Eric Carrière. L'entraîneur niçois Gernot Rorh a évoqué le côté chambreur du public lyonnais, mais n'aurait-il pas eu intérêt plutôt à faire en sorte que ses joueurs quittent Gerland plus dignement? A se focaliser sur l'arbitrage qui n'a - semble-t-il - fait que son devoir, Rorh, qui n'est pas plus persécuté qu'un autre, a aussi raté son match et sa sortie.

Les Lyonnais quant à eux, qui ont fait le point hier sur les blessures des uns et des autres, ont accumulé un beau capital confiance avant le déplacement en Bavière. Confiance sur leur jeu, leurs automatismes, leurs possibilités et il faut en convenir leur rigueur.
Alors, ils auront le devoir de ne pas regarder le Bayern mercredi soir.
Trop souvent abonné à la séquence du spectateur lors des 45 premières minutes de cette rencontre face au champion allemand à Gerland, l'OL a peut-être pris conscience qu'il pouvait faire reculer n'importe quelle équipe. Avec méthode et maestria. C'est un fait, l'Olympique Lyonnais, remodelé cette saison, est un peu à l'image de ses nouveaux joueurs, Elber, Réveillère, Essien, Malouda, il se sent vraiment mieux.

Il ne lui manque plus qu'une performance à Munich pour se sentir vraiment bien.

CHRISTIAN LANIER