Romain Pitau :

 "Faire aussi bien que la saison dernière"

 

extrait

 

 

Alors, ce but ?

Le ballon me parvient dans de fines conditions. Je me décale. Je frappe. Ah, bien sûr, je n'ai pas décoché un tir surpassant. .On ne peut pas parler de missile ou d'obus... Mais il n'y a pas de vilain but. Celui-là compte comme tes autres. En plus, il nous fait du bien. A 2-0, on pouvait voir venir. Evidemment, les gars m'ont chambré. Ça a commencé sur le terrain. Ça s'est poursuivi dans le vestiaire. Ça continue aujourd'hui. Ils me demandent quand je vais marquer un vrai but. C'est ça, l'ambiance à la niçoise.

Tout de même, ce but, vous l'attendiez depuis de longs mois...

C'est vrai. Mais je l'attendais patiemment. Je n'en faisais pas une fixation. Vu ma place, mon role et mon jeu, mon plaisir se trouve dans la dernière passe.

Premier match, première victoire...

On était bien. On était prêt. Cependant , malgré une excellente préparation, on n'avait aucune certitute. Surtout pas celle de s'Imposer à Auxerre. Chez Guy Roux. Mais on a su s'appuyer sur les vertus de la saison dernière. Envie, enthousiasme, générosité, combativité, solidarité. Et on y a ajouté quelques atouts comme une bonne conservation du ballon et un jeu vif à une touche. Pour une ouverture de championnat, on peut dire qu'on a réussi de belles choses. Maintenant, il serait ridicule et fou de s'enflammer. L'an dernier, les Havrais avaient gagné lors de la première journée. Chez nous. On connaît la suite.

 Alors, on ne parlera pas d'un OGCN nouveau ?

Non. Pas encore. L'équipe est la même. A une ou deux exceptions près. Nos qualités et nos valeurs sont aussi les mêmes. On travaille enfin dans la continuité. C'est d'ailleurs ce qui fait notre force.

 Quel sera l'objectif commun ?

Faire aussi bien que la saison dernière. Et ce ne sera pas facile. Cette fois, on ne bénéficiera pas de l'effet de surprise,.. Alors, le mot clé reste le maintien. La folie des grandeurs, ce n'est pas notre truc. Notre priorité, c'est d'installer le club en L1. Une chose est sûre : on veut grandir. Tous ensemble. Les joueurs et le club.

 Quant à vos ambitions personnelles ?

Jouer le plus de rencontres possibles. Progresser. J'ai encore beaucoup à apprendre à tous les niveaux.

Pourtant, vous avez un autre statut. Celui d'une des révélations du dernier lateralenissartchampionnat ?

Ça fait plaisir. Et ça me donne envie de bosser davantage. Ma carte de visite ne compte qu'une petite saison de L1. C'est une expérience bien maigrelette. Je n'ai encore rien prouvé. J'en ai conscience.

 Votre avenir passera d'ailleurs par Nice où vous avez resigné...

Jusqu'en 2006. Aujourd'hui, l'OGCN est stable, professionnel, ambitieux. Le club n'aspire qu'à évoluer. Comme moi. Ensemble, on va donc essayer de franchir d'autres paliers. Certes, j'ai eu dés touches et des contacts avec d'autres clubs, mais la décision s'est prise naturellement. Ici, je travaille avec des gens que j'apprécie. L'ambiance est pleine de chaleur. On peut dire que ce groupe est exceptionnel. Tous les matins, je prends plaisir à venir à l'entraînement. C'est un signe. Franchement, il fait bon vivre à l'OGCN.

Venons-en à ce très attendu Nice-Sochaux...

Un match délicat face à une équipe que nous ne sommes pas parvenus à battre la saison dernière. La défaite (1-0) et le nul (2-2) concédés en 2002-2003 nous ont laissé un petit goût d'amertume. Mais il n'y aura pas de sentiment de revanche. Juste une lateralenissarténorme envie de gagner...

Sochaux?

Il y a de qualité dans ce groupe. Et de l'extérieur, on a l'impression que l'environnement et l'ambiance sont propices à la réussite. Un peu comme chez nous.

Benoît Pedretti ?

Un super joueur. Mais, face à lui,on oubliera qu'il est un grand espoir du foot français.

Les retrouvailles avec le Ray ?

Un moment excitant. On va avoir le grand frisson. Entrer dans ce stade déclenche la chair de poule. Le Ray nous donne de la force. Samedi, il devrait être plein. Bref, on va jouer à douze.

Vendredi, c'est votre anniversaire...

J'offrirai la pizza dans lé vestiaire. Mais c'est samedi soir que j'aimerais fêter mes 26 ans. Par une victoire. Trois points sur le gâteau. Voilà un anniversaire rêvé.