Romain Pitau

"Il ne sert à rien de focaliser sur mon départ"

 

Extrait

 

 

La rencontre contre Lyon s'est plutôt bien passée pour toi...

Oui, elle s'est bien passée. Il me reste trois rencontres à disputer et je compte profiter à fond de ces matches avec Nice. Contre Lyon, nous avons réalisé une prestation intéressante où l'équipe n'a pas grand-chose à se reprocher dans l'ensemble. Les consignes ont été appliquées, mais malheureusement nous n'avons pas été récompensé de nos efforts au final. Au-delà de la déception mathématique, il est encourageant de voir que nous avons fait plus que jeu égal avec le triple champion de
France.

Est-ce que tu étais angoissé avant le match ?

Non, pas plus que pour une reprise de championnat.

Dans quelles conditions psychologiques es-tu aujourd'hui ?

Cela peut paraître bizarre, mais je prends ça tout à fait normalement. Il me reste deux rencontres avec mes potes à disputer et je veux en profiter totalement. C'est tout. Mon but est vraiment de partir l'esprit tranquille avec au moins une victoire à la clé.

Dommage que Coupet réalise un arrêt magnifique, car tu aurais pu fêter dignement ton départ ?

C'est vrai. Il la sort bien. C'est dommage car une égalisation dans ces conditions... Enfin ! que voulez-vous, il n'est pas international pour rien...

Tes coéquipiers ont l'air vraiment solidaires et ne semblent pas t'en vouloir...

Tout se passe très bien. Mercredi, j'ai même payé les pizzas pour mon anniversaire. Certains n'ont pas hésité à me chambrer en disant que c'était un pot d'adieu. Plus sérieusement, tous ont compris la situation. Il n'y a aucun problème.

Et le public s'est montré très fair-play également...

Plus que fair-play. Eux aussi sont solidaires et franchement exceptionnels. Vous ne pouvez pas imaginer quel impact les supporters ont, quand ils scandent votre nom. Je crois que j'ai toujours tout donné pour Nice. Je mouille le maillot dès que j'ai la chance de le porter et ça, à Nice, on le respectera toujours !

Dans une situation pareille, regardes-tu l'évolution de Sochaux-Ajaccio avec plus d'attention ?

Oui, quand même ! C'est normal. J'ai évité de regarder les images pour ne pas me mettre une pression supplémentaire. Je fais juste attention à leur parcours. Je n'oublie pas non plus que dans trois journées, je porterai leur maillot.

Nous t'avons vu longuement discuté avec Frau, avant la rencontre : t'a-t-il parlé de l'ambiance de Bonal ou du climat local ?

(rire !)... Le climat, c'est tout. Il m'a simplement félicité pour mon choix. Il m'a dit que je n'allais pas avoir de soucis, que le club est très bien structuré tout en baignant dans une ambiance chaleureuse. En gros, qu'il n'y aura guère de problème pour m'adapter...

Crains-tu la différence culturelle entre la Côte d'Azur et le Doubs ?

C'est sûr que je passe d'une situation à une autre. Il n'y a aucun souci de ce côté-là. Nous partons avec ma femme qui est enceinte et tout rentrera dans l'ordre. À la limite, cela va être beaucoup plus délicat pour elle qui est une pure Nissarte...

Appréhendes-tu particulièrement le Nice-Sochaux du 18 septembre ?

Pas du tout. Bien au contraire. J'ai hâte d'y revenir et saluer tout le monde. Chaque année, revenir au Ray sera un plaisir.

En pensant au Gym, quelle image revient le plus souvent ?

Celle d'un groupe solidaire et d'un public formidable qui vit sa passion à fond. Nous sommes tous partis de rien, de nulle part et personne ne nous attendait à ce niveau. Tous ensemble, nous avons réussi à faire parler du Gym.

Que penses-tu de ton remplacement ?

Il ne sert à rien de focaliser sur mon départ et mon remplacement. Je pense que des garçons du groupe ont largement les moyens de compenser mon départ. L'effectif est vraiment de qualité, vous savez...

 

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