Pitau :

" Je suis niçois à 200 % "

 

extrait

 

 

Cette égalisation a quelque peu terni votre belle production. N'es-tu pas trop déçu par la tournure des événements à Marseille ?

Effectivement. Elle nous laisse assez frustrés. Le groupe est vraiment déçu de ne pas sortir avec un petit quelque chose après un match pareil. Ne baissons pas la tête et repartons de plus belle en tenant compte des enseignements d'un tel dénouement. Vous savez, nous devons relativiser, ce genre de mésaventure demeure parti prenante du foot...

Cette rencontre ne démontre-t-elle pas, néanmoins, une certaine maturité par rapport à l'an passé?

Peut-être. Depuis la reprise, nous montrons des choses intéressantes et il est important maintenant de les confirmer. N'oublions pas non plus que la plupart d'entre nous comptons une année de L1 en plus dans les jambes. Au niveau de la gestion des matches, c'est toujours de l'expérience et un acquis supplémentaire. Par ailleurs, il nous faut encore gommer quelques détails qui nous coûtent des points.

En tous les cas, votre début de saison confirme la solidité de votre équipe. Comment passer maintenant le cap au-dessus ?

Justement, l'accumulation de ces quelques lacunes limite pour l'instant l'équipe sur certains matches. Malgré cette exigence, je reste persuadé que nous pouvons franchir encore un cap cette année...

Après avoir resigné au club pour deux années supplémentaires, ces résultats ne te réconfortent-ils pas dans ton choix ?

Sans prétention, je le savais au moment de parapher mon nouveau contrat. Il y a un super groupe et tout porte à croire qu'il y aura des choses encore plus belles à faire à l'OGC Nice dans un futur proche.

Nous supposons que certains contacts existaient avec d'autres formations de l'élite.
Pourquoi avoir choisi de rester à Nice ?

Tout simplement, pour l'esprit qui règne chez nous... Je ne vanterai pas encore une fois les incidences de notre bonne entente dans le vestiaire dans notre parcours, mais il est certain qu'il semble difficile de trouver meilleure homogénéité. Avec une seule saison d'expérience en première division, je n'avais pas le droit de m'enflammer. Nous devons tous ensemble confirmer et prouver une certaine régularité au plus haut niveau avant d'exiger quoi que ce soit...

Ta cote ne cesse de grimper. Dernièrement, les observateurs louaient même ton rôle actif dans la réussite de l'OGCN. Penses-tu à la suite à donnera ta carrière ?

Non. Pas du tout. Je ne fais pas de plan sur la comète à propos de mon avenir. Je reste concentré sur ma saison et ne me prends pas la tête avec la suite à donner à ma carrière. Comme l'ensemble de mes coéquipiers, je travaille constamment et j'essaie de me remettre en cause tous les jours. Nous verrons bien en temps voulu.
Pour l'instant, tu demeures bel et bien rouge et noir et ton implication est toujours aussi visible. Le Nordiste a-t-il trouvé définitivement ses marques sur la Côte ?
Bien plus que mes marques ! Il n'y a aucun souci avec mon adaptation dans la région. Qui ne se plairait pas ici ? La façon dont tout le monde s'est mis en quatre pour faciliter mon intégration m'a permis de trouver rapidement mes repères. C'est toujours plus facile quand vous tombez sur des gens accueillants !

Le Gym et ses supporters ont-ils effacé le RC Lens de ton cœur ?

Lens n'est que mon club formateur. Mes plus beaux moments sportifs, je les vis avec le Gym. Alors pourquoi voulez-vous que mon cœur balance entre les deux ? J'ai tiré un trait sur mon passé sang et or, et ce, pour de bon. Je réponds donc sans aucune
hésitation : je suis Niçois à 200%.

Joueur assez complet, dans quel domaine dois-tu progresser pour franchir un nouveau cap ?
Le chemin est encore long. Un joueur n'atteint jamais son apogée à 26 ans. Il me faut progresser dans pratiquement tous les domaines. Autant physiquement que tactiquement, il y a encore beaucoup de lacunes à combler. Plus le niveau augmente, plus on vous demande d'élever votre jeu. C'est donc cet ensemble de choses qui permettra de monter d'un cran...

Ton positionnement sur le terrain est assez évolutif selon les circonstances. Alors milieu défensif ou milieu offensif ?

Je vous dirai « relayeur ». Il est vrai que j'aime bien participer aux phases offensives, mais le coach me demande d'abord de penser à revenir. Attaquer, c'est attrayant et défendre une nécessité ! Je comprends qu'il soit difficile de me mettre une étiquette. Disons alors pour tenter de vous répondre : juste entre les deux !

L'organisation rouge et noire continue de poser beaucoup de problème aux autres équipes du championnat Jusqu'où pouvez-vous aller ?

C'est difficile à dire. Le groupe est encore jeune, mais il garde une marge de progression plus qu'intéressante. Tout le monde progresse rapidement et assimile le haut niveau. Essayons déjà de continuer comme ça le plus longtemps possible et nous nous poserons ce genre de question après...

Il faudra surtout passer l'obstacle strasbourgeois samedi. Que penses-tu de cette équipe ?

Cette équipe semble délicate à jouer. Ils sont physiquement présents et quand vous les voyez évoluer, vous sentez de tout suite qu'ils prennent pas mal de plaisir à être ensemble. Ils vont nous presser haut afin de contenir notre bloc équipe. Il ne faudra donc pas les regarder trop longtemps...

À ce sujet, quelle est l'importance du Ray dans vos résultats ?

Nous le voyons sur nos deux victoires d'affilée à domicile. Chez nous, c'est dur ! L'adversaire se présente la plupart du temps dans ses petits souliers. L'engouement est tel que les supporters nous poussent à nous mettre à leur niveau. Lors de chaque rencontre à domicile, les onze joueurs sur le terrain n'ont donc pas le choix : il faut se dépenser pour rendre à ceux qui sont derrière nous le plaisir de continuer à communier ensemble. Nous devons aussi leur démontrer qu'ils ne sont pas là pour rien !
 

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