Peyrat :
" J'ai mis toutes mes forces dans la balance "
extrait
Une réunion avec le Président Maurice Cohen s'est déroulée la semaine dernière. Vos relations sont-elles toujours aussi bonnes avec lui et, de façon plus générale, avec le club ?
Mes relations avec Maurice Cohen
sont excellentes. J'apprécie son savoir-faire, son dynamisme et sa grande
efficacité. Nous travaillons dans un total climat de confiance. La Ville, qui a
accordé en 2003 une aide exceptionnelle de 2,744 millions d'euros (18 millions
de francs), devrait apporter un soutien analogue en 2004, après, bien
évidemment, que le Conseil municipal aura voté une délibération allant en ce
sens.
Enfin, les services municipaux sont en contact permanent avec ceux du club.
Concernant le Grand Stade, le lieu semble déjà défini avec le choix supposé de la Plaine du Var. Toutefois une interrogation subsiste autour des délais, jugés trop longs (2009). D'autres villes, comme Sedan (avec une société de construction niçoise), ont prouvé qu'il était possible de construire une enceinte en une année. Une accélération du processus est-elle envisageable ?
A Sedan, les travaux proprement dits
du stade Louis-Dugauguez ont duré en effet un peu plus d'un an. Mais avant
qu'ils ne débutent, il y a eu une phase administrative obligatoire et longue
avec notamment l'établissement d'un programme conduisant au cahier des charges,
une mise en concurrence aboutissant à la désignation du lauréat et enfin le
choix des entreprises à la suite d'appels d'offres.
Tout ceci a pris plusieurs années. A Nice, nous serons dans des délais
similaires et nous ferons le maximum pour les restreindre. Nous venons
d'ailleurs de le démontrer car, à ma demande, les services ont travaillé de
façon diligente pour aboutir à un nouveau projet qui sera soumis à l'enquête
publique.
N'oublions pas que l'affaire mettant un terme au précédent projet a éclaté fin
mars 2003. J'ai déclaré aussitôt que le grand stade verrait le jour. Mais il
fallait repartir de zéro. Et comme nous l'avons fait, II convenait de tenir
compte de la demande de nos supporters qui ne souhaitaient pas que durant les
travaux, le club soit empêché d'évoluer au Ray.
Pour ce faire, une obligation ; construire le nouveau projet autour de la
pelouse actuelle. Ne pas toucher la pelouse aboutissait à l'édification d'une
tribune populaire étroite et donc peu spacieuse compte tenu de la proximité de
la rue Ernest-LAIROLLE. Il en était de même pour les secondes. Au bout du
compte, avec cette contrainte ne pouvaient être réalisées que 22 ou 23 000
places.
Ce n'était pas le projet de "grand stade" dont le club a besoin pour se
développer. Comme beaucoup de supporters, j'étais attaché sentimentalement au
Ray mais j'ai compris que la sagesse nous imposait de trouver un autre site.
Voilà pourquoi nous avons opté pour la Plaine du Var sur une parcelle où était
envisagé le futur marché d'intérêt national. En six mois, nous avons donc
beaucoup travaillé et surtout bien avancé. Ceci démontre notre volonté de
réaliser au plus vite ce projet qui fait rêver les Niçois.
L'ébauche faite sur l'échéancier demande à être affinée et si cela est possible,
nous ferons le maximum pour que ce grand stade soit livré dans les meilleurs
délais.
Le renouveau du club rouge et noir depuis deux ans change-t-il la position et les futures décisions du Maire dans le traitement du "dossier football" ?
Tout d'abord, même si cela peut paraître évident, je suis extrêmement satisfait des très bons résultats du Gym depuis la saison passée. C'est un réel bonheur d'assister à la renaissance d'un grand club à Nice. Une des clefs essentielles de cette réussite, c'est la facilité qu'il y a à travailler avec un Président et une équipe dirigeante niçoise. Je l'ai souvent répété, c'est une excellente chose d'avoir affaire à des dirigeants locaux plutôt qu'à des dirigeants italiens lointains, absents et difficiles à rencontrer. Aujourd'hui, le partenariat entre la mairie et le club demeure le ciment du succès des Aiglons. Les futures décisions du Maire de Nice concernant l'OGC Nice seront donc toujours prises dans l'intérêt du football niçois. C'est dans cette optique que nous avons, en attendant le Grand Stade, mis en conformité le stade du Ray, afin qu'il puisse satisfaire aux exigences d'une équipe de Ligue 1. Et puis surtout, n'oubliez pas que mon implication fut totale lors du sauvetage du club en 2002. Durant cette période incertaine, j'ai mis toutes mes forces dans la balance pour éviter une relégation en championnat national de l'OGCN. Pour sauver le football niçois, je suis intervenu devant la DNCG, devant le CNOSF et enfin directement auprès du Ministre des Sports Jean-François Lamour ! Soyez certains que le Maire de Nice fait son travail, le Président Cohen et les dirigeants du club également et surtout, les joueurs donnent le meilleur d'eux-mêmes sur le terrain.
L'unité et l'identification des supporters autour des couleurs rouge et noire ne prouvent-t-elles pas une réelle volonté de la population de retrouver ses racines (la nissartitude) ?
Il existe effectivement aujourd'hui
un véritable rapport passionnel entre la population niçoise et l'OGC Nice. Le
club est l'enfant chéri des Niçoises et Niçois, le porte-étendard de leur
culture et de leur identité. Etre supporter des Aiglons, c'est un peu comme
appartenir à une grande famille, c'est être heureux de partager ensemble de
grands moments d'enthousiasme sportif. Au stade, tout le monde crie haut et fort
« Nissa ! » pour encourager l'équipe, et c'est probablement l'unique endroit où
l'on peut entendre des milliers de personnes s'exprimer dans cette langue qui
nous est si chère. Il est bon de se savoir Niçois, Breton ou Auvergnat, de
connaître son passé et ses traditions qui sont autant de référents
indispensables pour mieux se connaître soi-même. Les Niçois, regroupés derrière
les couleurs rouge et noire, soutiennent non seulement les Aiglons mais
également Nice, la ville" où ils sont nés ou qu'ils ont choisie. Lorsque
l'équipe gagne, ce sont quelque 350 000 personnes qui remportent la victoire
avec elle, c'est toute une population fière et heureuse de partager un succès
100 % nissart !
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