Pamarot :

" Les supporters ont réclamé cette équipe... Maintenant ils l'ont et je pense qu'ils en sont fiers"

 

Extrait

 

 

Au coeur du débat l'an dernier avec l'affaire de la commission d'éthique, comment as-tu vécu la polémique ?

Parfaitement. Je n'ai jamais eu l'impression de vouloir faire mal sur un terrain. Je rentre dans un match et je donne tout ce que j'ai. C'est tout. D'autre part, j'avais également le soutien du coach qui a tout fait pour remettre les choses à leur place.

Finalement, penses-tu que les clubs moins huppés sont davantage pénalisés que les grands du championnat ?

Bien sûr. Il est évident que les clubs à dimension européenne de par leur standing bénéficient peut-être involontairement d'une protection du corps arbitral...

Cette « légende » autour de l'engagement des Niçois peut-elle avoir, selon toi, une incidence sur l'attention des arbitres à votre égard ?

Oui. Nous abordons les rencontres tellement déterminés que cela peut étonner l'adversaire et avoir une incidence sur l'arbitrage. J'avouerai que nous jouons sur nos atouts, comme l'agressivité et qu'indéniablement, parfois, cela peut engendrer des contacts spectaculaires de par notre engagement. Mais remarquez qu'elles ne sont jamais dangereuses, c'est juste cette mauvaise réputation qui nous porte ensuite préjudice. Je ne crois pas que l'OGCN soit une équipe plus méchante qu'une autre...

D'un point de vue extérieur, le gros duel que vous vous êtes livré avec Giuly semblait pourtant dans l'esprit...

Je ne me défile pas, mais c'est davantage le capitaine monégasque qui a joué la provoc, notamment sur l'accrochage en début de rencontre. Ensuite, ce duel entre nous s'est déroulé de façon très correcte. Je n'ai en aucune façon cherché à lui faire mal. Sur la fin, c'est vrai qu'il a commencé à parler un peu. C'est dommage car il menait un zéro et qu'il ne s'attendait à ce moment-là peut-être pas à cette égalisation !

Le défi physique, le « chambrage », le vice sont partie prenante du football pro. Ainsi est-ce qu'il y a davantage de provocations quand on rencontre l'OGCN ?

Là encore, je ne peux répondre que par l'affirmative. C'est une option de jeu contre nous. Notre façon de répondre physiquement pousse parfois l'adversaire à essayer de nous titiller, mais cela fait partie intégrante du jeu aussi. Personnellement, je crois avoir la réputation d'un râleur. Il m'arrive souvent de m'énerver contre telle ou telle décision que je perçois comme injuste. Ensuite tout rentre dans l'ordre.

À la limite, le fait que les adversaires stigmatisent régulièrement votre impact physique ne pérennise-t-il pas ce cliché d'équipe « de durs » ?

C'est vrai qu'à force de répéter que nous sommes une équipe de « casseurs », il est difficile de s'enlever cette étiquette-là avec tout ce que cela implique. Il n'y a que le temps finalement qui puisse montrer que nous ne sommes pas plus virulents qu'une autre équipe.

Pour finir sur une note positive, cet engagement a le mérite de plaire aux supporters...

Ils l'ont réclamée cette équipe de « gagneurs ». Maintenant qu'ils l'ont, je pense qu'ils en sont fiers !

Comment maintenant casser cette image ?

De la même façon qu'Eric Roy l'a fait après la rencontre à Sochaux. Tranquillement, avec l'expérience, il a réussi à démontrer que nous avions fait autant de fautes que notre adversaire du jour. À l'image de ce témoignage, nous ne devons plus rien passer à ce sujet nous concernant.
 

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