Le PSG entend redevenir

 

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Il y a un beau coup à jouer ce soir au Parc des Princes contre Nice. Une occasion de prouver encore davantage que le PSG est décidé à jouer dans la cour des grands cette saison. La troisième place, qualificative pour la Ligue des champions, est là, à portée de main. Vahid Halilhodzic le sait. Il le sent. Mais le Bosniaque connaît aussi les faiblesses de son équipe, ses volte-face, son incapacité à forcer son destin à domicile face à des équipes qui ferment le jeu. « Je suis un peu inquiet, avoue-t-il. Ce match contre Nice peut conditionner la suite de notre championnat. Le PSG est capable d'aligner des bons résultats mais aussi de disputer un non-match. Ça va être une rencontre acharnée, physique, avec beaucoup de duels.

Nice a un esprit de groupe irréprochable et démontre depuis deux ans ses qualités d'abnégation et de solidarité. Je serais vraiment triste si on répétait la même bêtise que contre Lens. » Début novembre, en effet, lors de son dernier match au Parc, le PSG a connu plus que l'échec contre les Nordistes (0-1). Une véritable désillusion après une série remarquable de six rencontres en championnat sans défaite. Une contre-performance dans la droite ligne de l'élimination prématurée en Coupe de la Ligue, à Gueugnon.

Depuis, les Parisiens se sont rachetés à Nantes (1-0), confirmant leurs qualités de voyageurs avec 13 points pris sur les 21 possibles en déplacement. Mais le syndrome Lens demeure dans toutes les têtes, d'autant que le PSG n'a pris que 10 points sur 18 à la maison.


Envie de bien faire « Avec Nice, on s'attend au même type de match que face à Lens, confirme Jérôme Alonzo, qui précise l'état d'esprit du groupe parisien : Ces matchs fermés, si on n'arrive pas à les gagner, déjà apprenons à ne pas les perdre. » Vahid Halilhodzic ajoute, lucide : « Si on veut réussir sportivement, il faut être le patron chez soi. » Mais impossible de s'imposer vraiment comme le patron quand on joue la peur au ventre. Or dans les jours qui ont précédé la défaite contre Lens, le coach parisien reconnaît aujourd'hui avoir eu un mauvais pressentiment. A nouveau le Bosniaque ne semble pas des plus rassurés. Vendredi, la traditionnelle séance vidéo a duré trois quarts d'heure. Le coach et les joueurs se sont exprimés. On sent une grande envie de bien faire, de convaincre enfin le public parisien. « Ça fait longtemps qu'on n'a pas fait la fête au Parc, et ça commence à nous manquer », confie même Alonzo.

Hier, Halilhodzic a encore musclé son discours. Le PSG a absolument besoin d'un grand résultat. Car la semaine prochaine l'attend un tout autre défi : son premier rendez-vous de la saison avec l'OM.