Les Rennais doivent rester intraitables à domicile
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Football : Les Rennais doivent
rester intraitables à domicile
Le Stade Rennais alterne les bons et mauvais résultats depuis le début de la
saison. Peu performants à l'extérieur, les partenaires de Dominique Arribagé
sont dans l'obligation de faire le plein à domicile, sous peine de glisser dans
les profondeurs du classement. Le problème, c'est que le calendrier se corse
avec, dès ce soir, la venue de Nice.
A la lecture des chiffres, sans prendre trop de recul, le Stade Rennais ne
réussit pas un mauvais début de saison. Douzièmes après neuf journées (12
points), les Bretons ne sont pas trop éloignés du peloton de tête. Il faut,
d'ailleurs, remonter à la saison 98-99, la première de l'ère Pinault avec Paul
Le Guen aux manettes, pour trouver trace d'un meilleur départ (4e avec 17
points). Pour autant, on ne sent pas encore un optimisme ambiant. La faute à des
performances à l'extérieur en dessous des attentes et à un jeu qui reste
relativement pauvre.
Mais il est de plus en plus difficile, dans le football moderne, d'avoir le
beurre et l'argent du beurre. Il faut savoir parfois se contenter de peu, plutôt
que rien. Laszlo Bölöni n'a jamais été un marchand de rêve. Le technicien
franco-roumain essaie, tant bien que mal, de coller à la réalité d'un effectif
qui n'a rien de comparable à ceux de l'OM, de Lyon, de Paris ou encore Bordeaux.
Le Stade Rennais est très certainement à sa place en milieu de tableau.
Le problème, c'est que l'équilibre reste fragile. L'équipe bretonne n'a pas
encore basculé d'un côté ou de l'autre du classement. Et comme les déplacements
s'accompagnent pratiquement toujours de défaites, la pression est forte à chaque
sortie route de Lorient. « Jusqu'à présent, nous n'avons pas réussi ramener un
joker de l'extérieur, regrette Laszlo Bölöni. C'est vrai qu'on doit toujours
gagner à domicile, mais la pression existe à chacune de nos rencontres. Et ce
n'est pas seulement le cas parce que l'on perd hors de nos bases. Il faut
essayer de gagner sans tenir compte de la situation car la victoire appelle
toujours la victoire. Mais, tant que l'on n'approchera pas de la limite de la
souffrance, on ne progressera pas. »
« Un examen difficile »
Laszlo Bölöni avait promis beaucoup de sueur à son arrivée. Depuis juin, les
Rennais n'ont pas chômé et l'entraîneur avoue « noter ici ou là quelques
progrès. Mais il y a encore trop de tâtonnements. On fait de bonnes choses puis,
on ne les confirme pas. Il y a encore des mauvais réflexes et cela m'ennuie. Je
ne suis pas dans le domaine du rêve. J'attends que mon équipe donne le maximum
contre n'importe quel adversaire. »
Certains joueurs ne sont pas encore au niveau attendu, mais le technicien
préfère s'attarder sur le collectif. Ces quinze jours sans compétition lui ont
servi à offrir du temps de jeu à ceux qui en avaient le plus besoin. « Nous
avions beaucoup de joueurs en sélection et ce n'est pas l'idéal pour travailler.
Mais nous avions aussi besoin de ce temps de récupération avant des rencontres
qui s'annoncent très difficiles. J'en ai profité pour continuer à intégrer
certains jeunes, tout en bossant l'attaque, bien sûr, mais aussi la défense. Si
dans ce dernier domaine, nous sommes assez efficaces, nous pouvons faire encore
mieux. »
En matière de rigueur, l'OGC Nice, adversaire du soir, demeure une référence.
Depuis son retour au sein de l'élite, en début de saison dernière, l'équipe de
Gernot Rohr affiche de réelles qualités de combativité et d'abnégation. Une
formation hérisson qui n'en finit pas de surprendre, témoin son bon début de
parcours avec déjà une sixième place et 15 points (4 victoires, 3 nuls et 2
défaites).
Les bases sont les mêmes que lors du dernier exercice et le Stade Rennais ne
doit pas s'attendre à une partie de plaisir. « Nice défend très bien, confirme
Laszlo Bölöni. Même contre Marseille, au Vélodrome, ils ont failli gagner.
Plutôt que de rentrer dans les détails tactiques, je préfère que l'on fasse déjà
ce que l'on est capable de faire. Nous devrons répondre aux qualités de notre
adversaire, avec notamment un très bon milieu de terrain (trois titulaires sur
quatre, Roy, Bigné et Everson, manqueront tout de même à l'appel, NDLR). Sans
oublier un excellent buteur devant (Laslandes). Il y a des vraies valeurs
morales dans cette équipe. On va passer un examen difficile, mais on veut
démontrer à tout le monde qu'on a aussi des qualités. » Personne n'en doute.