Nice entre en resistance

 

extrait

 

                          

 

« C'est une équipe hérisson, redoutable, robuste ».

On connaissait les Aiglons.

Joël Mùller vous présente les... hérissons !

On lui laisse volontiers la paternité de cette analogie. Une chose est sûre : l'entraîneur lensois, qui fut bien en peine la saison passée de venir à bout des promus niçois (deux résultats nuls 0-0), connaît par cœur les nouveaux fondements de la culture rouge et noire.
Il peut du reste s'attendre à une nouvelle mise à l'épreuve de son armada, cet après-midi à Bollaert, si l'on en croit les propos que nous a tenus hier Gernot Rohr, avant de s'envoler pour l'Artois.'« Notre premier objectif sera de rester invaincus. On voudra freiner ces Lensois qui sont sur une bonne dynamique depuis qu'ils ont battu l'OM. On a beaucoup travaillé, on a analysé le match contre Ajaccio où, en passant à côté de notre sujet, on a quand même marqué un point. Il nous reste énormément de travail dans tous les domaines. Ce soir, on va avoir une belle bagarre. Ce dont je suis sûr, c'est que mes gars vont être très motivés ! »

Prétendre à davantage qu'un partage des points dans le Nord serait sans doute de la gourmandise, vu les résultats qu'enchaîne actuellement le RC Lens.

II faudra surtout éviter d'encaisser rapidement un but, dans cette arène qu'est Bollaert, en profitant du moindre contre pour essayer de marquer. Une recette éprouvée qui, contre Auxerre, avait débouché sur un savoureux succès.

Joël Muller, en gourmet éclairé, ne s'y est pas trompé : « Pour battre Nice, il faudra être meilleur que contre Kutaisi. Les Niçois sont invaincus et il ne faut surtout pas leur laisser la possibilité d'ouvrir le score ».

Sur sa physionomie actuelle, le RCL se présente pourtant comme un sacré prédateur pour... hérissons.

Vainqueurs à domicile de l'OM (2-1), les Nordistes ont en effet eu le bon goût de s'imposer à Strasbourg la semaine passée (0-1) et n'ont fait qu'une bouchée des modestes Géorgiens de Kutaisi en UEFA (0-2 à l'aller puis 3-0 jeudi à Bollaert).

Au prochain tour, ils ont hérité de l'anonyme Cementarnica Skopje.

Mais avant que de goûter la Macédoine, Daniel Moreira veut éviter une indigestion de salade niçoise ce soir : « II faut continuer sur cette spirale, être invincible à domicile. C'est à nous d'enflammer le match contre l'OGC Nice, un match qui ne sera évidemment pas le même que jeudi... »

D'immenses gabarits

Arrivés dès hier soir à Lens, les Aiglons sont au complet (Echouafni, à court de compétition, n'a pas fait le déplacement). Une bonne nouvelle qui offre une large palette de choix à Gernot Rohr." On aura à craindre leurs immenses gabarits, note le coach niçois. C'est ce qu'on fait de plus haut en France avec un jeu rapide et vif au sol, également caractérisé par leur inspiration. Lens joue parfois de façon déroutante à l'image d'Utaka et Bouba-D'iop. On va retrouver aussi le frère de Bakari (ndlr : Dagui) qui a marqué en UEFA ».

Face aux Lensois, Rohr semblait plutôt enclin hier à reconduire la formule en 4-2-3-1 systématisée jusqu'à la blessure de Serge Die, le retour de l'Ivoirien lui permettant d'étoffer entrejeu d'où naîtra sans doute la vérité de ce match. Un milieu où Yoann Bigné et Sammy Traoré sont en balance pour débuter.

Une chose est sûre, il leur faudra à tous relever un sacré défi physique.

 Lens est l'équipe la plus athlétique du championnat. Mais physiquement, on n'a grand-chose à lui envier quand on est au point. On espère, simplement disposer de meilleur jambes que devant Ajaccio relevait hier avec une certaine acuité Eric Roy.
" Etre au top physiquement et  tactiquement », c'est tout ce souhaite Gernot Rohr.
La condition sine qua pour ne pas risquer à Bollaert de perdre le nord.