Les aiglons chez le "doc"

 

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« Les coudes plies, vous prenez appui sur les jambes à 90 degrés et vous vous détendez le plus haut possible ! » Le médecin - une jolie jeune femme blonde - s'exécute aussitôt pour montrer le mouvement.

Everson sourit, s'installe sur le tapis jaune muni de capteurs puis s'exécute à son tour. Il le fera trois fois, comme chacun de ses coéquipiers, le meilleur résultat étant pris en compte.

Samedi, les Aiglons avaient rendez-vous chez le « doc » !

Plus précisément, au Centre régional de biologie et de médecine du sport (en face de la tribune du stade Charles-Ehrmann) dont le directeur est le docteur Philippe Afriat.
« On leur fait passer toute une série de tests afin d'individualiser le travail. Le football est un sport complet qui nécessite à la fois des qualités de vitesse, d'explosivité tout autant que des qualités d'endurance » précise celui-ci.

Réunis par petits groupes de cinq à six, les Niçois se sont succédés tout au long de la journée dans le centre, passant entre les mains de divers médecins.

« On effectue d'abord un suivi médical préventif reprend le docteur Afriat. Il y a un examen d'ophtalmologie, un suivi dentaire et un examen de cardiologique avec prise de tension et électrocardiogramme. Ils voient aussi un podologue et un stomatologue.

Ensuite, nous réalisons plusieurs tests physiques avec mesure de la détente verticale, course d'endurance sur la piste d'athlétisme et prélèvement sanguin d'acide lactique. »

Le moment le plus difficile consistant en cette course de douze à vingt minutes, qui nécessite un rythme de plus en plus soutenu (départ à 10 km/h et augmentation d'un demi-kilomètre/heure toutes les minutes pour finir à 20 km/h).

Travailler à la carte

Cette batterie de tests est une source incomparable d'indications sur l'état physique des uns et des autres, permettant ensuite à Bernard Ginès et au staff médical du club, de travailler à la carte.

« Ce genre de suivi complet n'est pas une nouveauté, ça existe depuis des années note le préparateur physique du Gym. Quand j'étais au Canada en 1986, on le faisait déjà et ça existait aussi à Toulon en 92. Dans tous les clubs, c'est pareil. C'est surtout pour essayer de se tromper le moins possible. »

Eviter de se tromper, c'est anticiper.

« Ce que l'on rencontre le plus souvent, ce sont des problèmes de statique au niveau du pied, d'inégalités de longueur de jambes. Il est important aussi de voir un stomato pour éviter les soucis d'occlusion, qui peuvent entraîner également des problèmes statiques. La santé bucco-dentaire joue également un rôle essentiel » conclut Philippe Afriat.

C'est dire que Cobos et ses partenaires sont observés sous toutes les coutures.

Disséqués même.

Alors, lesquels sont les meilleurs nous direz-vous ?

Chut ! Secret médical.