L'expérience niçoise
extrait
Dieu leur a donné la foi dans le football. Au point que dans un univers où le jeunisme fait loi, les « Papys » continuent à faire de la résistance.
Eric Roy, José Cobos et Bruno Valencony : cent cinq ans et plus de six cents matchs de D1 à eux trois !
Des Rouge et Noir encore verts. Une leçon d'envie.De vie. Tout simplement.
A un âge où certains ont déjà remisé les crampons, les trois mousquetaires du Gym ont toujours l'âme aussi aiguisée. Nous les avons donc invités à se livrer. Vous dévoiler leurs petits secrets de longévité ou à défaut, leurs habitudes.
Eric Roy
Sa philosophie.
« Quand On m'a proposé de rentrer
dans ce milieu, tardivement, je m'y suis engagé à fond en ne pensant qu'au
foot.J'ai toujours fait attention à ma récupération cffffime à ce que je
mangeais, en essayant d'avoir une vie en adéquation avec mon métier de sportif
de haut niveau. »
Son hygiène de vie." « J'ai tout de suite été un grand adepte de la sieste. J'ai
pris l'habitude de m'allonger après le déjeuner. Même si l'âge aidant, je dors
moins, en qualité comme en quantité.
Concernant la nourriture, j'ai mis fin à tous les grignotages entre les repas.
Je suis assez adepte du régime dissocié et si je vois que j'ai pris un petit
kilo dans la semaine, j'allège aussitôt les repas du soir. Ce qui ne m'empêche
pas de m'offrir un bon gueuleton de temps en temps.
Je n'ai jamais fumé de cigarettes et je bois très très peu. Je suis toujours
sorti car j'ai toujours aimé ça, mais en le faisant dans les règles. D'ailleurs
j'étais toujours celui qui avait sa bouteille d'Evian en boîte de nuit !
Au niveau physique, je n'ai connu que des blessures sur des chocs, jamais
d'élongations ou de claquages. Je consulte un faciathérapeute, le même que José
aux Thermes de Monte-Carlo et j'ai souvent été suivi pour mon dos, un problème
récurrent tout au long de ma carrière.»
Son conseil aux Jeunes.
« Pour un jeune qui veut entrer dans ce milieu, il n'y a pas de demi-mesure. Il faut tout faire à 100 % tout le temps ! Comme disait Jean Fernandez, il y a l'entraînement et l'entraînement "invisible". Ça veut dire récupération, soins, huit à 10 heures de sommeil par nuit. Ce métier-là ne s'arrête pas quand on passe les grilles de Charles-Ehrmann ! »
José Cobos
Sa philosophie
« Le fait d'avoir envie. Il y aune flamme qui est en moi .Déjà je prends du plaisir à venir à l'entraînement. Je n'ai jamais fait de plans de carrière, je vis au jour le jour. Ça peut aller très vite dans ce milieu, je l'ai vu à travers mon frère qui était mon modèle et qui a arrêté sur blessure. »
Son hygiène de vie
« Je me donne les moyens pour être
en forme. Je vais deux fois par semaine voir un faciathérapeute. Ici au club, je
fais le maximum de soins avec le staff médical.
A la maison, je fais la sieste tous les jours généralement vers 15 heures. Je me
repose jusqu'à 18 heures. Je suis quelqu'un qui adore le golf mais depuis quatre
ans que je suis ici, je n'y al pas encore joué ! Je fais attention à ce que je
mange, je pense que c'est le domaine où je suis le plus attentif. Il y a cinq
ans, j'avais neuf kilos de plus... Jusqu'à ce que j'aille à Merano faire une
cure. Depuis, lors des repas, je ne mélange jamais les féculents avec la viande
ou le poisson, j'évite le pain et je bois beaucoup d'eau.
Physiquement, je fais pas mal de sauna. Je travaille beaucoup les étirements. A
part ma rupture des ligaments croisés, le 13 janvier 2000, je n'ai pratiquement
pas eu de gros pépins dans ma carrière. »
Son conseil aux Jeunes
« Si je suis encore dans le milieu, ce n'est pas simplement pour faire une année de plus mais parce que je me sens bien ici. Il y a un travail qui a été fait et qui me donne envie de continuer. Il faut travailler énormément et se remettre sans cesse en question, ça permet d'apprendre è devenir un compétiteur. Il ne faut pas être minima-liste, se contenter d'avoir marquer un but le week-end. Etre un compétiteur, c'est l'essentiel. »
Bruno Valencony
Sa philosophie
« Pour durer longtemps, il faut conserver la passion pour le foot qu'on a depuis son plus jeune âge. Quand on rencontre d'anciens joueurs, ils te racontent toujours qu'après avoir arrêté, les lendemains sont difficiles. C'est cela aussi qui me pousse à continuer. »
Son hygiène de vie
« Plus l'âge avance, moins je fais
de siestes. Mais je fais beaucoup plus attention à mon corps et j'attache
beaucoup d'importance à la récupération. Quand j'en ressens le besoin, je vais
consulter d'autres personnes, ça peut être un ostéopathe où un acupuncteur.
Je fais attention à ce que je mange en essayant de me faire plaisir malgré tout.
Je me limite quand même beaucoup car on élimine moins facilement à nos âges que
quand on est plus jeune. Je pense que le fait de n'avoir jamais fumé ni bu avec
excès a facilité les choses.
A part deux fractures au poignet en 90, je n'ai eu que de petits pépins mais à
chaque fois j'ai récupéré assez vite. Je ne suis pratiquement jamais sorti car
je me suis marié jeune et j'ai eu des enfants jeune, donc ça m'a apporté de la
stabilité. »
Son conseil aux jeunes
Aujourd'hui le rôle du gardien a
beaucoup évolué par rapport à l'époque où j'ai commencé. On participe davantage
au jeu, ça demande plus,d'effort physique et mental. Il faut donc bosser
énormément à l'entraînement. Il faut que l'envie soit là. Moi ,je peux
continuer encore l'an prochain ,je ferai toujours le maximum. Ce n'est pas parce
qu'il me reste un an de contrat que j'ai envie d'arrêter ! Tant que ds la tête
et ds le corps ça suit , il faut se donner les moyens de poursuivre.