OM - NICE vu de Nice

 

extrait

 

                                            

 

Nenad Bjekovic, a-t-il un fils ? Oui et il a même joué à l'OM,il y  a quelques années,sans atteindre, le niveau de son extraordinaire de son père ou faire de l'ombre au plus adoré des ex-Yougos qui aient dansé sur la Canebière, Josip Skoblar!

Nous posions simplement cette question pour savoir si l'élégant attaquant niçois des années 70  trouverait dans cette  génération 2003 un successeur, lui qui a été le dernier buteur à donner une victoire au Gym, sur la pelouse mythique du Vélodrome.

Cela fait vingt-sept ans (1976) que cela dure et les Rouge et Noir commencent à trouver le temps long.

Cette deuxième année du retour au paradis sera-t-elle la bonne ?

Ce n'est pas impossible pour au moins deux raisons. La première est que l'équipe de Rohr avait renoué avec le succès 2-0 (Everson, Olufadé) et gommé ses complexes au match aller, l'an dernier. Mais c'était au Ray. Au retour, sur un corner de Célestini, une rafale de mistral avait perturbé Grégorini au point de le faire relâcher un ballon facile au profit de Van Buyten avant que Sytchev ne finisse le travail à la 87'.

La seconde raison, c'est que l'OM reste sur deux revers et que cela fait toujours mauvais genre dans ce coin de France peu habitué à être chahuté sur une pelouse de football même si en face il fallait compter avec le Real de Madrid et Nantes !

Nice a gagné le respect

Mais plus que toute autre considération tactique ou historique, l'OGC Nice a gagné avant tout le respect. Un championnat et des poussières d'une quête d'un vrai retour sanctionné par une 10° place et par un nouveau départ sur les chapeaux de roues.

Le club de Rohr fait peur! Il n'est plus reçu comme un promu, comme un petit Poucet, comme une surprise éphémère mais comme une vraie valeur du championnat.
Comme un bloc capable d'empêcher les meilleurs de développer leur football et comme une structure capable de sauter sur la moindre occasion de contre pour accumuler les points, même loin du Ray. Une victoire à Auxerre, un nul au Mans, une
courte défaite à Lens, la machine carbure à toute vapeur. ''Ajoutez trois victoires et un nul au Ray, et décompte est bon !

Marseille sait tout ça. Frissonne de plaisir avant de se heurter à ce genre d'obstacle ou d'iceberg dont on ne sait rien de la partie immergée.S'il n'y avait pas eu les deux derniers revers loin du Vélodrome, personne n'aurait le moindre soupçon de doute. Auxerre (1-0, Mido), Sochaux (2-0, Drogba, Hemdani), Le Mans (5-0, Drogba, Marlet, Mido (2), Sytchev) sont venus se casser les dents au milieu d'un chaudron ayant retrouvé le goût de la fête.

Daniel Van Buyten met pourtant un bémol sur cette joie de vivre. « Nice, c'est un os et nous sommes dans une période mi-championnat, mi-Ligue des champions qui peut nous égarer dans nos objectifs. Eux sont concentrés sur un seul objectif, sont reposés, sont avides de créer un exploit qui aurait un gros retentissement dans le sud. Chez eux, on avait souffert et on a de la mémoire. Il faut donc que nous retrouvions nos repères pour poursuivre notre marche en avant. Et personnellement je me méfie car j'ai bien noté que nous allons affronter deux attaquants de bon calibre avec Lasiandes et Cherrad qui sont dans une bonne série. »

 Abardonado le malheureux

Il faudra aussi prendre en compte que Nice sera handicapé par les absences de Roy (suspendu) et Abardonado (blessé).Deux piliers de la  méthode Rohr. Deux ex-Marseillais. Pancho est même inconsolable de rater ce rendez-vous pour une maudite cheville endolorie, lui qui rêvait de sortir une grande partie devant toute «a famille... et Alain Perrin qui ne lui avait pas confiance à l'intersaison.

Cela donnera une nouvelle chance à Olivier Echouafni, celui que Gérard Gili appelait la « machine à laver » tellement il rend propres tous les ballons qu'il touche. Quand à Sammy Traoré, l'étonnant et atypique défenseur, il devrait se régaler dans cette fureur de vivre d'un samedi soir marseillais.

Pour le reste pas de turn-over « made in Perrin » pour Gernot Rohr, le fidèle. Marseille de son côté avec son banc de stars, ale choix. Gérer, reposer, chercher les formules, additionner les talents, peaufiner le détail, Perrin est un alchimiste .Et un sacré cachottier !  Cela agace parfois jusqu'à ses propres joueurs qui n'apprennent leur titularisation que deux ou trois heures avant le coup d'envoi. «Tout le monde reste concerné » a l'habitude de justifier le coach qui a des résultats.

En attendant, on sera attentif aux performances des enfants de Nenad et de Josip !

Deux exemples qui ont frappé les imaginations de plusieurs générations de Niçois et de Marseillais.

Deux seigneurs de la Côte !