La nouvelle vague du gym ( extrait )

                                                                                   

JOHAN AUDEL, 19 ans, attaquant :


Pour l'instant, cet authentique niçois est le seul des trois à avoir déjà effectué ses débuts professionnels.
C'était en décembre 2001, sous la houlette de Sandro Salvioni, à l'occasion d'un trente-deuxième de finale de la coupe de France perdu à Troyes.
« J'ai joué quinze minutes et j'aurais aimé gagner. Mais c'est vrai que ça allait très vite et je m'étais surtout appliqué à défendre ».
Un premier souvenir pour des débuts prometteurs.
Son arrivée dans le groupe pro, Johan Audel la doit à Sandro Salvioni. « II venait souvent voir les oppositions avec la CFA le mercredi. J'ai du lui taper dans l'osil ».
Salvioni parti, la progression de "Jo" s'est poursuivie avec Gernot Rohr. Logiquement.
«il (Rohr) me dit que je suis sérieux et qu'il faut que je continue sur cette voie. Il est content de moi ».
A un point tel qu'il était assis sur le banc de Furiani, samedi dernier. Une sorte d'avant-goût, de préambule à une carrière qu'il espère voir éclore bientôt.
« C'est toujours difficile pour un jeu ne de se faire une place car on doit attendre les blessures, les absences ». Et quand celles-ci surviennent, il convient de ne pas laisser passer sa chance.

Souvent buteur en CFA, il sait aussi se montrer à son avantage lors des matchs amicaux.
Johan dispose d'un contrat espoir, susceptible en fin de saison de se transformer en premier contrat pro. « Nice, c'est ma ville, je suis au club depuis tout petit et j'ai envie déjouer ici ».
En attendant, Johan Audel continue d'apprendre au contact des meilleurs. « J'ai beaucoup d'admiration pour Kaba (Diawara). Avec lui, on est obligé de progresser. Il nous conseille, ne veut pas que l'on reproduise les erreurs qu'il a pu faire étant jeu ne ».
Et si Johan Audel décide d'emboîter le pas de Kaba, personne ne se plaindra...


Jean-Paul KAMUDIMBA, 20 ans, défenseur/milieu :

 

D'origine congolaise, il est un pur produit du centre de formation niçois. D'abord pensionnaire du Cavigal de Maurice Cohen, Jean-Paul Kamudimba rejoint le Gym dans l'équipe des moins de dix-sept ans.
« J'ai eu la chance de rentrer au centre de formation. Après une bonne saison en CFA, j'ai intégré le groupe pro aux entraînements », confie-t-il.
Une étape importante qui lui permet de côtoyer ses aînés au quotidien. " Grâce à eux, je progresse plus vite. Lorsque je joue aux côtés de Cobos ou Roy, ils me parlent beaucoup. En un match amical, je gagne deux mois d'entraînements ».
Jean-Paul Kamudimba s'attache donc à faire fructifier ses premiers contacts dans un groupe qu'il qualifie volontiers « d'exceptionnel ».
« Je suis stupéfait par l'ambiance. Tous les matins, je suis content de venir à l'entraînement, on s'éclate ».
« Depuis tout jeune je rêve de pouvoir jouer en L1 avec Nice ». Ce rêve, Jean-Paul Kamudimba aspire plus que jamais à le concrétiser.
Cette année, Gernot Rohr l'a même convoqué pour le déplacement à Sedan. « J'avais presque les larmes aux yeux quand il m'a dit que j'étais dans le groupe ».
Et même s'il n'a pas joué ce soir de défaite, sa présence suffit à démontrer que Gernot Rohr compte aussi sur lui. « II m'encourage à travailler dur, à rester sérieux ».
Avant d'envisager un jour ses débuts professionnels (« peut-être d'ici la fin de saison »), Jean-Paul poursuit son apprentissage en CFA, avec Gérard Buscher. « Ici, on travaille bien et on fait aussi un bon championnat ».


Samir MERIEM, 20 ans, milieu :


Celui-là s'est déjà fait un nom. Grâce à son frère aîné, Camel, meneur de jeu des Girondins de Bordeaux. Samir aura donc la lourde tâche de se faire un prénom. Pas évident. « D'être le frère de "quelqu'un", ça a toujours ses avantages et ses inconvénients. On s'attend chaque fois à une comparaison, alors que nous n'avons pas le même poste. Mais je commence à avoir l'habitude ».
Samir est arrivé en début de saison à Nice. Sur la pointe des pieds. Comme son frère, c'est à Sochaux qu'il a effectué toute sa formation. C'est désormais à Nice qu'il espère entrevoir les lumières du monde professionnel.
« Pour le moment, je ne dispose que d'une convention renouvelable. On verra au mois de mars si je signe un contrat », explique Samir, qui, en attendant, continue de faire ses classes en CFA. !
Administrativement parlant, il n'a pour l'instant pas la possibilité de jouer en L1. Qu'importe. Samir a le temps, et met cedernier à profit pour s'aguerrir.
« C'est un vrai plus de côtoyer des joueurs d'expérience. Après une semaine d'entraînement avec eux, on se sent mieux dans la tête pour aller jouer avec la CFA ».
De l'ambiance, lui aussi n'en dit que du bien : «il n'y a aucun problème. Personne ne fait de différence entre les jeunes et les autres. Il y a une vraie joie de vivre ».
« En match, les Cobos, Roy nous font profiter de leur expérience. Ils nous mettent dans les meilleures conditions ».
Aujourd'hui, Samir Meriem se dit « prêt mentalement » à faire le grand saut du professionnalisme. « Mais je dois encore beaucoup progresser ».