Nice peut il le faire

 

extrait

 

                                            

 

C'est l'heure des questions.

Mais à Nice, seuls les points d'interrogation sont voûtés.

Les Joueurs, eux, s'approchent de l'événement droits dans leurs crampons. Prêts. Décidés.

Samedi, le Gym (3e) sera à Marseille (2e).

Pour un grand test.

En attendant, les questions se mettent en quatre pour donner quelques indications. La réponse, elle, sortira bien sûr du Vélodrome.

 Les Niçois peuvent-Ils être perturbés par l'ambiance volcanique du Vélodrome ?

 Face à cette incertitude, ils n'ont qu'un mot à la bouche : non. Non, non et non. Les "rouge et noir" ne s'imaginent pas troublés, déstabilisés, effrayés. Pourtant, ce n'est pas tous les week-ends qu'ils évoluent devant 60.000 supporters poussant leur équipe avec la force de l'espoir et la violence de la passion. A côté, les rafales de mistral ressemblent au souffle d'un asthmatique...
Qu'importe. Ces Niçois ne manquent pas d'air. La preuve : Ils trouvent, tous, cette atmosphère survoltée plus stimulante que paralysante. « C'est motivant. J'ai hâte de connaître ça... », affirme Noé Pamarot qui, la saison dernière, avait raté le rendez-vous marseillais à cause d'une suspension.
Cédric Varrault, lui, a entendu le Vélodrome chanter, gronder, hurler.Celui qui sort d'une angine n'en fait pas une jaunisse.«J'avais surtout étais gêné par le vent » ose le latéral décoloré.

Sur le banc pendant 70 mn , M Cherrad se souvient surtout d'un échauffement bouillonnant. « J'en avais surtourt pris plein les oreilles ! »rigole encore l'homme en forme de l'OGCNice.

Bref avant ce choc au somment ,les niçois evitent de se faire une montagne d'un lieu devenu mythique depuis belle lurette .Ce qui ne les les empêche pas de regarder les choses bien en face.« le vélodrome est un stade légendaire . Jouer là-bas est toujours un grand moment pour un footballeur. Surtout lorsqu'il en sort avec le sourire », glisse Gernot Rohr qui a vécu, dans ce volcan, d'inoubliables OM-Bordeaux du temps de la guéguerre Tapie-Bez.

S'il a eu le grand frisson, le coach n'a jamais été tenaille par la crainte. Ses joueurs lateralenissartsont comme lui. Ils n'ont pas d'appréhension. Pas d'anxiété.

Les Aiglons ne sont pas des poules mouillées. Ça se saurait. Pas de froussard, pas de pleutre sous le maillot rouge et noir. « Je suis formel : cette équipe n'a pas peur. C'est pas le style de la maison »,jure José Cobos.

On peut le croire sur paroles.

« Les relations entre les deux clubs sont excellentes. L'an passé, tout s'était bien déroulé. Il n'y a pas de contentieux. Il n'y aura donc pas de débordement », prévoit Gernot Rohr sage comme une image.

L'OGCN ne perdra donc pas le match avant de le jouer.

Nice est-il mieux armé que la saison dernière ?

Là encore, les Azuréens sont d'accord. Leur réponse est oui. Ils partiront à Marseille avec plus certitudes dans leurs bagages que le mardi 28 janvier dernier,.. Ce soir-là, Ils s'étaient inclinés (2-Q) logiquement. Sans qu'il n'y ait art à crier au scandale ou à l'injustice.

Le Gym de Rohr a un an de plus. Et des lacunes en moins. C'est ce que pensent, tout haut, les principaux intéressés. Questions d'expérience individuelle .De maturité collective aussi.« On a une meilleure maîtrise du jeu . On utilise et on garde meiux le balon .Les appels et les mouvements sont plus efficaces. L'équipe est plus posée  » juge Cobos.

Pour Noé Pamarot ,les progrés se situent au niveau des neuronnes : « Dans la tête , on est plus fort qu'n 2002-2003. On a  appris à gerer les situations . On est patient , on se s'affolent pas »

Même avis chez Cédric Varrault qui n'hésite pas à jongler avec les promesses : « C'est vrai que la saison dernière, on n'avait pas montré grand-chose au Vélodrome. Je pense que samedi, on aura plus d'arguments dans le jeu pour leur répondre. »

Romain Pitau va aussi dans ce sens : « Tactiquement, on est plus riche. Le coach a lateralenissartplus de choix. Nous aussi...»

De son côté, Gernot Rohr préfère attendre des nouvelles de l'infirmerie avant de livrer son verdict :« Mieux armé ? Je le dirai vendredi lorsque je saurais si José (Cobos), Pancho (Abardonado) et Llllan (Laslandes) sont opérationnels. SI c'est bon, c'est oui.»
 

Les Marseillais sont-ils Intouchables chez eux ?

 Auxerre a cédé, Sochaux a craqué, Le Mans a explosé. Trois matchs au Vélodrome. Trois victoires. Sans l'ombre d'un doute. Parce que les Marseillais ont marqué huit buts et qu'ils n'en ont pas encaissé un seul. La mission de l'OGCN, si elle n'a rien d'impossible, ne sera pas une partie de plaisirs.

Les Aiglons en ont évidement conscience. « Si on commence à décortiquer leurs statistiques à la maison, on ne fait pas le voyage... Pourtant, on veut, tous, le vivre ce match ! On sera dans la peau de l'outsider. Un rôle qui nous va bien », lâche Malek Cherrad.

« Un jour ou l'autre. Ils vont bien prendre un but au Vélodrome...», avance, malicieusement, Gernot Rohr qui ne recule jamais devant la difficulté:« Prendre un point la bas est déjà un exploit . On ne l'oublie pas »

Marseille ne laisse personne indifférent .Même ds le camps rouge et noir .« Pour moi ,c'est la meilleur formation de L1 », tranche Varrault.

« L'OM est beaucoup plus fort que la saison dernière .Mais je ne connais pas d'équipe imprenable , intouchable,conclut, sur le sujet, José Cobos qui connaît le ballon depuis un bout de temps...

Quel système va choisir Gemot Rohr ?

Là est la question dirait l'autre... Lors des trois premiers déplacements (Auxerre, Le Mans, Lens), le coach a toujours opté pour un système à une pointe. Avec Laslandes devant un milieu à cinq. Aujourd'hui, l'attaquant désormais emblématique du Gym est incertain. Mais il devrait être sur pied samedi.

Alors, que va faire Gemot Rohr?

Va-t-il, de nouveau, dessiner un schéma en 4-5-1 avec Laslandes sur le front ?

Dans ce cas, il laisserait Cherrad, qui vient de claquer deux buts contre Lille, sur le banc.

Pas évident de faire asseoir un buteur en pleine réussite.

Pas évident, non plus, de pousser un Laslandes, irréprochable jusque-là, sur la touche :A moins que, pour la pour une  fois à l'extérieur, II n'associe deux  attaquants sacrifiant là un milieu.

 « 3-5-2, 4-5-1, 4-4-2,3-6-1, tant de formules à ma disposition...», s'amuse le décideur de L'OGCN qui devrait dévoiler son 11 de départ vendredi soir ou samedi matin .

Et les joueurs pour quel système votent-ils ?

José Cobos évite le piège...
« C'est comme l'histoire d'un mec à qui l'on demande quel est son style de femme ? Il répond : celles qui disent oui. Nous, on est pour le  système qui gagne. »

A Nice, tout se termine, comme souvent, par un éclat de rire.