Un nul et des raisons
extrait
Un seul être vous manque qui suffirait donc à tout dépeupler ? .
"On veut croire que non.
..Pourtant, avec le semblant de voix qui lui restait samedi soir dans un
vestiaire qui tenait davantage du sauna, Gernot Rohr n'a pas oubllé de relever
l'absence de Serge Die : « II nous a terriblement manqué à travers sa vivacité
et sa fraîcheur ».
Dans leur incapacité chronique à faire vivre le ballon, durant les
quatre-vingt-quinze minutes d'une partie qui sembla longtemps vouée à l'échec,
les aiglons auraient effectivement gagné à accueillir l'Ivoirien dans entrejeu.
Mais cela ne suffit évidemment pas à justifier le ratage.
Samedi soir, dans le non-match, il y eut partage.
Dès lors, on cherche des raisons, On pose les questions.
Voici d'autres éléments de réponse, distillés après-coup par les intéressés.
La fatigue ?
On paie peut-être un peu les efforts de ce début de saison, avance Eric Roy, que l'on vit effectivemment à la recherche d'un second souffle face aux Insulaires. On a eu du mal à gagner les duels, mais on reste invaincus malgré tout. Il faut savoir faire le dos rond quand on est moins bons, en essayant de ne pas perdre et de prendre des points ».
Manque de fraîcheur
Manque notable de fraîcheur que
Gernot Rohr souligne à son tour : « Les joueurs ont souffert physiquement.
Ajaccio était beaucoup plus frais que nous, a pris le jeu à son compte et nous a
perturbés avec un gros pressing ».
Même Pamarot demanda, sous le coup de l'usure, à rester aux vestiaires après la
pause.
D'ordinaire cheval d'orgueil, ce dévoreur d'espaces invétéré avait samedi des
jambes de vétéran.
C'est dire que la canicule, accentuée par les quatre matchs d'Intertoto, semble
avoir fait son œuvre.
Mais question Celsius, tout le monde est logé à la même enseigne, non ? Et ne
louait-on pas, sous quinzaine, ce même rythme impulsé par la coupe d'Europe qui
faisait la différence ?
Dès lors, la contre-performance niçoise vient peut-être tout simplement de la
qualité et de l'intelligence de l'adversaire.
Certains le reconnaissent sans fard.
« Ajaccio nous a empêchés de
développer notre jeu. On n'arrivait
long. Mais avec leurs deux grands défenseurs, c'était difficile », explique
Damien Grégorini.
Abardonado confirme : « Les équipes commencent à nous connaître, l'ACA a mis en
place un dispositif avec beaucoup de monde au milieu. On n'a pu jouer que long
et dans ce cas-là, il y a une chance sur deux pour que l'attaquant s'en sorte
sans le ballon ».
Everson dans le même registre : « On a trouvé les Corses bien en place au milieu
de terrain. C'était très compact. On n'a pas réussi à jouer notre jeu à une
touche de balle ».
Voilà donc un début d'explication au match, passablement nul, livré par les
Aiglons.
Mais prenons garde de ne pas noircir à l'envie ce qui était rosé II y a peu.
« Un point de pris »
« C'est quand même un point de pris, rectifie Gernot Rohr. On ne s'est jamais pris pour d'autres. On a fait un bon début de saison et il faut gérer maintenant, en redevenant conquérants dans le jeu. Nous sommes conscients qu'il nous reste beaucoup de travail ».
Après tout, c'est vrai
Dans le quinte de tête en Ligue 1. Quelque chose nous dit que Guy Roux s'en
satisferait à ce jour...
Alors bien sûr, on peut toujours se souvenir à déraison que l'an passé, Nice
avait justement pris le pouvoir de L1 au soir de cette 4 ème journée (3 v , 1 d
, 10 bp , 3 bc)
La vie ,heureusement,n'est pas qu'un éternel recommencement .
Surtout pas un renoncement !