Nice : c'est possible
(extrait )
II y a bien longtemps que l'OGC Nice
n'est plus une surprise, bien longtemps que ces Aiglons ont forcé le respect
avec un parcours inversement proportionnel à la petitesse d'un budget six fois
inférieur à celui de l'Olympique lyonnais... Mais seul compte, désormais, le
sprint final ! A l'aube d'une rencontre qui promet de mettre en émoi le vieux
Ray, ces Niçois Jurent qu'ils en veulent encore plus.
« Finir 11° ne serait pas déshonorant, juste très frustrant », souligne Eric
Roy, lui dont la carrière croisa celle de Grégory Coupet quelques mois à Lyon.
Les hommes de Gernot Rohr restent sur une série de quatre nuls consécutifs, ce
qui est davantage une mauvaise affaire comptable que morale, vu qu'ils ont
empêché Sochaux (2-2), Bastia (1-1), Nantes (1-1) et Lens (0-0) de festoyer sur
leur dos.
Toujours enveloppés dans ce voile de fierté, d'assurance et de simplicité bien à
eux, ces Aiglons constatent que la porte de l'Europe leur est toujours
accessible, à condition de renouer avec le rythme des trois points en 90
minutes. Pour cela, il faut donc battre Lyon, rien de moins, le champion au
complet, Lyon qui reste sur trois victoires d'affilée, placé à quatre longueurs
de Monaco et Marseille et qui n'a plus que le titre pour sauver sa saison.
Vous parlez d'un défi ! C'est encore Eric Roy qui résume tout :
« Sur le papier, Lyon est pi us fort que nous. Nous n'aurions pas à rougir d'un
résultat nul, mais on ne vise que la victoire ».
Obligation de résultat oblige, Lyon vise également plus qu'un partage équitable.
« II faut rester dans notre spirale victorieuse, juge Christophe Delmotte. Il
faut s'inspirer de notre sortie à Auxerre, marquer rapidement et garder
l'emprise », note Philippe Violeau. L'ancien joueur de |Vasco et de la Seleçao,
Juninho, tempère cependant : « Un nul serait déjà un bon résultat. La rencontre
s'annonce très difficile. Nice ne veut pas décrocher ».
Diawara est d'aplomb
La meilleure défense (Nice) va ! tenter de dompter la meilleure 1 attaque
(Lyon), mais les Aiglons 1 n'ont pas l'habitude d'attendre .et de subir à la
maison, où ils ! sont invaincus depuis la premiè-Çre journée... « Pour voir
grand, il faudra être généreux mais patients, solidaires et lucides, prévient
Everson. Contre Lyon, il ne faut pas se jeter dans la gueule du loup. L'OL va
très vite devant, possède la technique et l'expérience. A nous de gagner les
duels », conclut le Brésilien, comme une évidence, chez ce monstre de volonté...
Pour remplacer Yoann Bigné (entorse), Sammy Traoré reste un titulaire sans peur
au milieu. Devant, Malek Cherrad n'est plus incertain, son genou a tenu bon. «
Ce match, j'y ai pensé toute la semaine », souffle le dernier buteur contre
Nantes. Kaba Diawara, dont la cheville gauche a apprécié la période de repos,
s'est montré incisif, hier, lors de l'ultime entraînement au Ray. Derrière, pour
stopper Govou, Gernot Rohr pourrait être tenté de glisser Noé Pamarot à
gauche, comme en seconde mi-temps à Gerland. Une option qui attendra l'heure du
match pour être dévoilée...
Lyon : retour d'Edmilson ?
Au vert depuis 48 heures en Provence, les Lyonnais rejoindront Nice ce matin. Si
beaucoup d'entraîneurs voudraient disposer d'un effectif comparable, Paul Le
Guen est confronté à des choix difficiles. Absent pour blessure depuis le 5
février contre Monaco (quand Prso lui avait subtilisé le ballon pour aller
marquer), le champion du monde Edmilson (retenu pour Portugal-Brésil du 29 mars)
frappe de nouveau à la porte des titulaires. Or, sans lui, Lyon n'a plus
perdu... Le Brésilien a joué en amical contre Bastia (victoire de Lyon 4-1)
samedi dernier.
Si Le Guen choisit donc de relancer le ticket Muller-Edmilson en défense
centrale, Caçapa pourrait en faire les frais. Au milieu, Dhorasoo évolue
désormais en retrait, derrière Carrière et Juninho à gauche. Devant, même si
Pegguy Luyindula a dix buts au compteur, il pourrait débuter sur le banc si Le
Guen décide de faire débuter Ander-son aux côtés de la fusée Govou.