Nice : une foi sans fin
Cette fois, c'est promis, fini. A
dix journées du but, Gernot Rohr ne parlera plus de maintien...
« Pour que Le Havre et Ajaccio nous rattrapent, il faudrait qu'ils récoltent 17
points et que nous n'en marquions plus un seul en dix journées. Très
honnêtement, je n'y crois pas... », souriait à chaud l'entraîneur, dans un
vestiaire de Furiani inondé d'une joie méritée. L'annonce n'a évidemment rien
d'une surprise. Seulement, la petite histoire retiendra que c'est à Bastia que
le coach a « officiellement » levé le voile des ambitions.
Des Aiglons libérés après la pause, insatiables, alors qu'on les disait
diminués. Bastia aura effacé une frustration : Marseille, l'impossibilité à
revenir après un but encaissé dans les arrêts de jeu avant la mi-temps, comme à
Furiani.
La serviette autour du cou, assis à côté de la porte du couloir, Yoann Bigné
avait déjà une petite échappée en tête. « Le prochain match au Ray contre Nantes
sera capital. Il faudra prendre les trois points pour nous conforter dans les
premières places ».
Avec ses onze matches nuls au compteur (le record, avec Lens), le Gym n'a pas
exploré comme d'autres (l'OM, en particulier) tous les bénéfices de la victoire
bonus. On chipote, vous trouvez ? « Un nul à Furiani, c'est très bien, mais s'il
n'y avait pas eu ce but éclair juste avant la pause, il y avait la place de
gagner », notait Pancho Abardonado, battant inépuisable.
Plus ressenti depuis trois journées, le goût de la victoire manque déjà
fortement à nos Aiglons. C'est ainsi. Pas de déclarations péremptoires. Mais
toujours cette formule à eux, faite de bravoure, de simplicité, de joie de vivre
et d'ambition. Il y a des signes qui ne trompent pas, sur le destin voulu par
ces promus venus de nulle part... « En pensant à tous les efforts accomplis
jusqu'ici, ce serait trop bête de ne pas réussir la fin. On veut que cette
saison reste à jamais un souvenir à part dans nos carrières », soulignait Kaba
Diawara, l'homme de pointe, qui pesa jusqu'à la dernière seconde devant le but
de Penneteau...
Mionnet au milieu :une option
d'avenir
L'OGCN demeure donc cet incomparable pourvoyeur de rêves. Et le président
Maurice Cohen compte de nouveau sur un stade du Ray « plein comme un œuf » pour
dompter les Canaris. Dans l'ATR 72 du retour des Niçois, hier matin, Gernot Rohr
scrutait le classement du journal..
« Des places européennes au 10° rang, tout va se jouer dans un mouchoir », note
le coach de ces Aiglons haut perchés. « En admettant que Sochaux, Bordeaux,
Auxerre et Lens remportent leur match en retard, on peut se retrouver 8°. Pour
viser haut, il faut désormais récolter un maximum de points à domicile. Par
rapport à nos adversaires directs, on aura l'avantage de recevoir Lyon, Auxerre
et Bordeaux, et de jouer un derby à Monaco, avec l'appui de tous nos supporters
».
Un Gernot Rohr qui aura signé son « action du match » : la rentrée de Malek
Cherrad, à la place de Bakari, suivi de l'égalisation du grand Malek, six
minutes plus tard. A cet instant, Mionnet avait reculé d'un cran, occupant en
fait la place d'Everson en milieu gauche. Une formule qui pourrait être
reconduite vendredi. « Depuis quelque temps, on essaye de se positionner plus
haut sur le terrain », note le coach. « La présence de Mionnet, derrière les
attaquants, nous donne davantage de solutions offensives ». L'ancien Sedanais y
voit aussi des avantages. « Face aux grands gabarits, ce n'est pas toujours
évident devant. Un peu en retrait, je peux participer davantage au jeu ».
Si l'appel d'Everson sera jugé le 4 mars, José Cobos effectuera son retour
contre Nantes, et Noé Pamarot garde espoir, au prix d'une rééducation menée
tambour battant. Après un jour de repos, les Aiglons reprendront l'entraînement
demain matin à Charles-Ehrmann.
Le cœur toujours aussi conquérant, vous l'aurez compris...