Le grand stade en question

 

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« Le grand stade pas avant 2009, pour nous, ce serait une catastrophe ». Maurice Cohen, le président de l'OGC Nice, estime que le délai envisagé par la mairie pour la livraison du vaisseau de 32.000 places à Saint-Isidore pénalise le Gym.

« La décision de faire le stade est une très bonne chose, le choix de l'emplacement aussi (ndlr : les supporters, en majorité, préféreraient conserver le site du Ray), mais dans l'échéancier que nous nous sommes fixés pour faire de Nice un club européen, six ans, c'est trop long », dit Maurice Cohen.

En cause, la vétusté du vieux Ray. «Actuellement, si nous voulons augmenter nos recettes, c'est 5 ou 10 %, grand maximum. Nous n'avons que 200 places de loges, toutes vendues, et faute de salles d'accueil, de salon, de restaurant, nous sommes dans l'incapacité d'organiser des opérations commerciales.

Pour la venue du PSG, une grande firme nous a demandé d'accueillir 1000 VIP, Nous avons été obligés de dire non, c'est 150.000 euros de perdus ».

« Notre but est de stabiliser le club en Ligue 1 pendant trois ans et durant cette période, de trouver le grand partenaire qui permette du Gym de prétendre une vocation européenne, comme c'est le cas avec Bordeaux (M6), Rennes (PInault), Paris (Canal +), Marseille (Robert Louis-Dreyfus), Lyon (Pathé) ou Nantes (la Soc-press) », rappelle Maurice Cohen. Là, nous en sommes à notre deuxième saison de Ligue 1 . On ne pourra pas grandir sans l'outil adéquat. On est obligé d'utiliser des bouts de ficelle mais on risque de végéter, voire de reculer ».

Jeudi, le président du Gym a rencontré Jacques Peyrat, le maire de Nice. « On pourrait gagner un an ou deux sur la construction », confie Maurice Cohen.

Luc Dayan, actionnaire du LOSC, évoque la même problématique à Lille. « Nous aurons notre stade moderne de 30.000 places dans deux ans. Avant cela, il faudra vendre des joueurs à hauteur de 2,3 millions d'euros pour équilibrer notre bugdet. Le salaire moyen ne dépasse pourtant pas 18.000 euros brut au LOSC.

Reste la question du remplissage d'un stade de 30.000 places, à Nice comme à lille. « Ce sont de grandes métropoles, avec des Installations qui donnent envie. II n'y aurait aucun problème », avance luc Dayan. Un optimisme encore à démontrer, mais la logique de développement, elle, semble incontournable.