Le gym à l'esprit revanchard

Extrait

 

 

A chaque jour suffit sa peine dit le proverbe.

Cette peine dont les Aiglons eurent leur lot, sur les bords de Garonne un soir de décembre quand l'hiver s'abattit soudainement sur eux (4-0) tel l'un de ces orages encombrés de grêle, qui éreintent parfois le vignoble bordelais...

A chaque jour suffit sa peine.

Partant de ce principe, Gernot Rohr s'est contenté hier matin de ne faire visionner à ses ouailles, que la première mi-temps d'un Bordeaux-Nice que personne n'a eu l'indécence d'oublier.

Amères images.

« On a regardé effectivement les 45 premières minutes ainsi que les deux buts encaissés à Ajaccio précise l'entraîneur niçois.
La seconde mi-temps, ce sera pour demain (N.D.L.R. :aujourd'hui). »
On lui demande alors s'il s'est attardé sur quelque point précis, quelque correction à apporter.
Il répond, laconique : « J'ai laissé parler les images, ça suffisait. »
Un mauvais film et un scénario réécrit d'emblée par l'arbitre, à cause de ce but refusé à Kaba dont la vidéo accrédite post mortem la validité.

Ah, si...

On ne refait pas, hélas, l'histoire avec des « si ».

De cela, Gernot a convaincu les siens. Dans sa bouche revient plutôt depuis quelques jours avec insistance, le mot « revanche ».« Ce match avait ressemblé à un concours de circonstances défavorables.On s'était fait aussi un peu marcher dessus et on n'a pas envie de subir ça à nouveau... Mardi, on veut surtout prendre notre revanche » clame l'ancien Bordelais.

Encore faudra-t-il s'en donner les moyens, face à des Girondins loin d'avoir abdiqué un éventuel strapontin en Ligue des Champions.

Suspendus :  Nice mène 1 à 0

Hier,lors d'un entraînement matinal et dominical à Charles-Ehrmann, Cobos et ses camarades ont effectué le genre de séance qu'ils réalisent d'ordinaire le jeudi, avant-veille de match.
C'est-à-dire du travail par ateliers à base, entre autres joyeusetés, de tennis-ballon.
Everson, souffrant d'unelégère entorse à la cheville s'est contenté de trottiner, tandis que Pamarot et Bigné, ménagés la veille, ont repris normalement. Bruno Valencony, victime depuis quelques jours d'une fissure au nez a été pour sa part ménagé.

Pour la venue de Bordeaux, Rohr devrait pouvoir compter sur tous ses grognards, d'autant qu'aucun Aiglon n'est suspendu au contraire des Girondins :« Smertin sera absent plaisantait hier le coach niçois. D'une certaine façon, on mène un à zéro, c'est plutôt bon signe ! »

Au Haillan, Darcheville et Jemmali ont repris l'entraînement depuis jeudi.
Savio, toujours en délicatesse avec ses adducteurs, demeure la grosse incertitude de la rencontre.

« Ce sera un match décisif pour les deux équipes, un match de retrouvailles, encore et toujours, pour certains d'entre nous qui ont connu les deux clubs » ponctue Rohr.
Tout le monde aspire déjà à une belle et éclatante revanche dans un Ray déchaîné et enfiévré, pour ce qui sera la dernière représentation de ce Gym 2002-2003 que l'on a tant aimé.

On s'est aimé comme on se quitte disait la chanson.

Dès lors, autant que ce soit le sourire aux lèvres et le cœur en pâmoison.