Des aiglons au coeur de Lyon

                                                (extrait )

                                        

 

« J'ai noté beaucoup d'envie et de participation. Ils ont faim de ballon 1 C'est bien. On a retrouvé un Kaba tout neuf, non ! »On confirme, Gernot, on confirme.


Hier après-midi, on pouvait lire dans les yeux de Kaba à livre ouvert.


Celui qui nous confiait-il y a peu dans son jargon toulonnais qu'il se sentait « frit », a semble-t-il retrouvé la rage des durs à cuire.
Diawara a mordu hier à pleines dents dans les moindres ballons qu'on lui proposait, sans que sa cheville s'en plaigne. Regonflé à bloc, le buteur !
A l'image d'ailleurs de tout le groupe niçois qui, comme le soulignait l'entraîneur, a fait preuve d'un bel enthousiasme après un sevrage express de 48 heures sans cuir.


Rentré d'Aquitaine où il a rejoué avec une équipe d'anciens Bordelais, contre une
sélection de vedettes au profit des ostréiculteurs (victoire 4-2 des Girondins), Rohr avait retrouvé hier sa casquette de coach.
Au sens propre comme au figuré.
Et sous la visière cogitaient déjà ardemment les petites cellules grises du technicien. Lors de l'opposition qui a clôt la séance, Noé Pamarot évoluait en effet dans le couloir gauche, permutant avec Varrault.
Une option qui devrait se confirmer dimanche. C'est à Noé que devrait échoir un privilège rare : celui d'essayer d'empêcher les décollages à répétition de la fusée Govou...
Lors de cette séance à laquelle ne participaient ni Everson (soins dentaires) ni Die (il rentre aujourd'hui de sélection ivoirienne), on aura noté avec satisfaction le retour de Thibault Scotto, tandis que Bigné et Valencony se sont contentés de trottiner.


Autre clin d'œil sympathique, le travail de Poussin Meslin avec le groupe, ballon au pied, exception faite évidemment du petit match d'opposition.
Les habitués du grillage auront sans doute remarqué également une nouvelle tête :
celle d'un tout jeune gardien de 17 ans, Yves Pocard, qui arrive de Poissy et dont l'essai doit se poursuivre jusqu'à vendredi.


Changement de cycle


Le calendrier d'un footballeur professionnel français ayant ses raisons que la raison ignore (mais ce n'est pas nouveau), les joueurs de Ligue 1 sont soumis en ce moment au rythme d'un match par quinzaine, quand ils en jouaient un tous les trois jours il n'y a pas si longtemps...


Ce qui implique quelques changements dans la préparation, comme l'explique le préparateur physique du Gym :« D'habitude, on travaille sur des blocs de quatre semaines.
Là , on se concentre spécifiquement sur ce match de Lyon, en fait on y travaille depuis le décrassage de Lens. Ce qui fait plaisir, c'est de voir des joueurs enthousiastes. Quelles que soient les circonstances, c'est un groupe qui est prêt à bosser, c'est appréciable. Parce qu'il m'est arrivé de travailler dans des clubs où il aurait presque fallu lâcher des chiens pour les faire courir ! »
.Bernard Ginès est donc un « éleveur » d'Aiglons heureux. Privilégié, sans aucun doute.


Reste à espérer que ce joli lot de louables intentions se concrétise par des buts et surtout des points dimanche soir.
En l'espèce, gardons-nous toutefois d'un optimisme béat.
Les Niçois ont beau avoir un cœur gros comme ça, vous connaissez le proverbe : « II ne faut pas vendre la peau du Lyon... »