Nice Orgryte : le match des niçois

 

 

Gregorini.

Pas un ballon pour se réchauffer les gants jusqu'au but de Mister Aubynn - sur lequel il ne pouvait rien -qui a refroidi les ardeurs des siens. Un « malus » qui n'altéra en rien cette impression d'assurance tous risques que le portier rouge et noir dégage.(Lateralenissart : nous n'avons pas vu le même match !!!)

Pamarot.

On sentait Noé concentré comme jamais. Deux prises de balle fermes. Un front contre front avec Predholm. Et l'homme de tête de la défense azuréenne fit écarquiller les pupilles des supporters rouge et blanc de son magistral coup-franc pleine lunette de Naurin (7°). Les yeux encore dans les étoiles, le public réserva une ovation doublée d'une chanson à sa nouvelle star... Malchanceux sur le tir contré de Aubynn, il a semblé touché par le coup du sort. Mais s'est repris pour finir la rencontre en trombes...

Abardonado.

Fidèle à lui-même, Pancho n'a rien lâché. Il avance, toujours... Ses vis-à-vis, eux, marchent à reculons. Sans cesse à la pointe du combat, son grand-père, qui a dû regarder la rencontre de tout là-haut, pouvait être fier de lui... Il a d'ailleurs terminé le match en pointant un doigt vers le ciel. Un geste qui en dit long...

Cobos.

Le patron. José, en tacticien hors pair, parle aux siens, replace ses coéqui-pers sur l'échiquier défensif niçois. L'adversaire devient fou face à cette tour, pièce maîtresse des rouge et noir. Et les blancs, hier soir, ont été échec et mat !

Varrault.

Cédric débute cette saison comme il a terminé la dernière. La fougue... Un tempérament de feu qui glace l'échiné de l'adversaire. Un


Everson.

Le Brésilien a, lui aussi, jeté toutes ses forces - il a d'ailleurs été victime d'un malaise en fin de rencontre -dans la bataille. Sans compter. Sans s'en laisser conter. Déjà affûté en ce début de saison, le gaucher adroit a soustrait les ballons des pieds suédois. Multiplié les tentatives. Et Orgryte a payé l'addition !

Roy.

Le local de l'étape, aurait mérité le maillot à pois rouges. Hier encore, Eric a franchi les rugueuses montagnes suédoises avec autant d'aisance que Richard Virenque sur les pentes de Morzine. Le milieu défensif avait sorti le gros braquet pour remettre les siens en selle. Son expérience et son jeu plein d'intelligence constituent autant d'atouts qui seront indispensables aux Azuréens cette saison.

Pitau.

L'homme du milieu caresse toujours le ballon dans le sens du poil. Des coups de pattes bien sentis qui permettent à ses partenaires de « ron-ronner » de plaisir ! Sans oublier son abattage permanent : Romain a griffé chaque tentative suédoise. A l'origine du coup franc de Pamarot... le 14 a réussi un grand numéro...

Bigné.

Infatigable dans son couloir droit, Yoann est un des maillons forts du chaînon rouge et noir. Un rôle taillé sur mesure pour le menhir breton. Fort comme un roc en défense, il su également apporter sa pierre à l'édifice offensif : il dessina une merveille de centre sur la tête de Cherrad sur le but de Meslin. Remplacé par Traoré (76°). Le géant Sammy méritait de poser ses pas dans cette partie à sa hauteur...

Cherrad.

Malek a livré une très grosse prestation, lui aussi. Une activité débordante, quelques dribbles qui déroutent l'adversaire, une passe décisive pour Meslin. Il a su oublier sa cheville douloureuse pour courir sur le front suédois. Seul lui a manqué le réalisme dans la finition. La fatigue qui trouble le dernier geste... Remplacé par Die (90°). Serge a failli faire exploser le Ray en plaçant son premier ballon sur le poteau droit suédois.

Meslin.

II en rêvait... Poussin. Motivé comme jamais, il s'est débarrassé d'entrée d'un duvet trop longtemps supporté pour déployer ses ailes sur le front de l'attaque niçoise. Un premier ballon qui faillit envoyer Cherrad au paradis, un second qui aurait pu prendre le chemin des filets de Naurin. Ce n'était[ que partie remise : à la 22e il se jetait comme un « mort de faim » pour pousser la balle derrière la ligne de but. Le geste du buteur qui restaure la confiance. L'avion Meslin a redécollé hier soir... La cerise sur son gâteau d'anniversaire :il fête ses 26 printemps aujourd'hui !

Remplacé par Lilian Laslandes à la 55°. L'ancien bastiais, déjà adopté par le Ray, écopa d'un jaune dès son premier ballon. Mais Lilian a montré un courage et une envie sans faille.

Un dernier mot enfin sur le douzième homme.

Ce merveilleux public rouge et noir qui a encouragé sans cesse les hommes de Rohr. Tous étaient niçois hier :
petits, grands, hommes, femmes. Ils ont sauté. Sauté. A l'unisson. Nice avait imposé son label. Européen. Son jour de gloire venait d'arriver...