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Mystère à la Suédoise... Dans la composition du groupe (16 joueurs) envoyée hier par Ôrgryte à l'OGCN ne figurent que sept joueurs du match aller. Nulle trace, notamment, des trois Brésiliens habituellement alignés, Paulinho (attaquant), Afonso Alves (milieu offensif) et Tomaz (milieu).

Part d'intox, trois jours après une victoire chez le leader du pays (3-0), Djurgardens?

Gernot Rohr, en tout cas, se montre méfiant. Imprégné, comme tous les Aiglons, du souvenir d'une première manche très disputée (3-2), où Ôrgryte ne donna nullement l'impression de s'intéresser à Nice comme d'une future destination touristique. Prévus pour arriver tard hier soir, les troisièmes du dernier championnat suédois (et qui restent sur 5 victoires en 6 matches, toutes compétitions confondues) ont demandé à fouler ce matin la pelouse du Ray, pendant que les Aiglons ont sacrifié à leur traditionnelle mise au vert à Carros.

Ôrgryte, c'est une très, très bonne formation, et un club qui compte 33 pros », rappelle Gernot Rohr, se gardant bien d'imaginer un débat contre une équipe B. A dire vrai, le coach est surtout préoccupé par sa propre escouade. Si Pancho Abardonado va bien effectuer sa rentrée dans l'axe (le Gym retrouvant sa formule en 3-5-2), Gernot Rohr s'interroge sur la bonne combinaison en attaque. Hier soir, lors du dernier entraînement à Charles-Ehrmann, Malek Cherrad, le double buteur de Suède, a rapidement quitté la séance, se plaignant de sa cheville. « Dans ces conditions, il y a peu de chances que Malek soit aligné », n'a pu que constater l'entraîneur du Gym.
Georges Ba en phase de rééducation, resteraient trois attaquants pour deux places :
Mionnet, Meslin et Lasiandes (Diakité, qui débutera sur le banc, est plutôt considéré comme un milieu gauche). On sent Gernot Rohr titillé par l'idée de tenter un pari, avec Lilian Lasiandes aligné d'entrée plutôt que joker de la seconde période. Bien qu'arrivé mercredi soir à peine (avec dans les jambes, une semaine d'entraînement à Sunderland), Las-landes affiche une condition déjà correcte. « Je pense être capable de tenir pas loin d'une mi-temps en me servant de l'expérience », note l'ancien auxer-rois. Hier soir, ses frappes, sèches, ont souvent trouvé le cadre. Quant à Meslin, il semble tenir la corde. Alors, Lasiandes-Meslin, ou Mionnet-Meslin, à moins d'une nuit réparatrice pour Cherrad? Le Gym, aussi, garde ses mystères, mais dans ce cas, c'est plutôt par la force des choses...

L'Europe, parfum envoûtant !

Une chose est sûre : pour connaître un peu les Aiglons, on peut vous assurer que les visages et les attitudes de l'entraînement étaient ceux du prélude à un événement important. Les paroles paisibles du mois dernier («prendre l'Intertoto comme une bonne préparation») n'ont pas résisté longtemps à l'envoûtement du parfum Europe. L'Intertoto est un malin préliminaire : bien difficile, ensuite, de résister à l'envie d'aller voir plus loin (en l'occurrence rencontrer le werder de Brême au prochain tour). On le rappelle : toute victoire par deux buts d'écart qualifierait l'OGCN, ainsi que des victoires par 1-0 et 2-1.

A 3-2 pour le Gym, évidemment, on jouerait la prolongation. « L'Europe, ça se joue souvent au casque », lance Gernot Rohr. Traduisez : dans les airs, dans l'engagement aérien. Et sur les coups de pied arrêtés. Choses dont les Niçois furent victimes à l'aller, et qu'ils ont beaucoup bossé cette semaine. Les tireurs patentés de coup-franc? Pitau, Pamarot, Everson et Laslandes.

Sans oublier les tirs au but (ou penalty, si vous préférez), avec une bonne dizaine d'Aiglons à l'exercice, pour conclure la séance hier à Charles-Ehrmann...