Football : le Gym veut « canaliser » ses supporters

                                              

                                                

Suite aux incidents du match Lens-Nice on s'interroge pour bannir toute violence du stade


Le rouge et le noir de l'OGCN. Couleurs niçoises de la passion, mais aussi de ses excès.
Le comportement de certains supporters, samedi soir lors du match Lens-Nice, n'avait rien du romantisme stendhalien.
Et s'est finalement traduit devant le tribunal correctionnel de Béthune, qui a convoqué ou condamné les six individus interpellés par la police (voir nos pages régionales).
Parmi les différentes fractions de supporters, quasiment tous condamnent cette violence, qui a conduit à l'explosion d'une nouvelle « bombe agricole ».
Mais certains ont tendance à en atténuer la responsabilité, sur le thème de la « légitime défense ».
« Il n'y a pas eu de violence gratuite, les supporters de la Brigade Sud se sont défendus, sans barres de fer ni batte de base-ball, soutient Jean-Marie Gasparini, président du Club des supporters.
C'est vrai que pour certains, pas grand-chose suffit à les enflammer mais à Lens, il y avait eu provocation. Nous ne sommes pas des hooligans ! ».
De toute façon, il y a des éléments incontrôlables dans tous les groupes, c'est une guéguerre sans fin ».


« Chaque groupe doit faire sa discipline »


« Le problème, c'est que tout le monde fait l'amalgame, ajoute Jean Filiol, président des Rovers. Chaque groupe doit faire sa propre discipline, mais tant que le club ne prend pas des dispositions pour interdire certains excités, y aura toujours des soucis ».
Au sein du club justement, on réfléchit sérieusement à la question.
Outre l'hypothèse improbable d'un « pointage judiciaire » des fauteurs de troubles durant les matches (et donc leur absence automatique au stade), des « pénalités financières pourraient être appliquées aux associations de supporters.
Mais ça reste très difficile de les raisonner.
« On a l'impression que systématiquement, les agitateurs se disent victimes », confie André Bloch, responsable de la sécurité au stade du Ray.
En attendant, le nombre de stadiers sera encore augmenté de 95 à 120-130 agents (contre 75 en début de saison).
Des précautions nécessaires car avec « 40 à 50 000 euros » d'amendes déjà infligées, l'OGCN ne peut pas se payer le luxe de nouveaux dérapages.
Surtout lorsque le football niçois espère fouler la pelouse de sa gracieuse Principauté voisine, durant la construction du grand stade de Nice.


Le match Monaco-Nice du mois prochain sera sans doute déterminant