Fausses
cartes d'abonnement : un trafic découvert au stade du Ray
Une dizaine de supporteurs ont passé la nuit en garde à vue à la suite du match
Nice-Sochaux .
Une dizaine de bons pères de famille
ont découvert les « joies » d'une nuit en garde à vue au commissariat d'Auvare
dans des conditions pour le moins inattendues, avant-hier soir à Nice. A
l'origine de leur mésaventure, une escroquerie aux cartes d'abonnement de l'OGC
Nice.
Olivier, Jean-Pierre, Laurent, Fabrice, Anthony et les autres ont tout
simplement été coincés au pied des tribunes d'honneur du stade du Ray, juste
avant le coup d'envoi du match Nice-Sochaux, avec des faux sésames... Que ces
supporteurs, a priori au-dessus de tout soupçon, avaient, selon leurs dires,
achetés en toute bonne foi. Ayant eu vent que des « pass » de contrefaçon
circulaient dans les travées du vieux Léo-Lagrange, les services de sécurité et
de contrôle ont donc redoublé de vigilance, samedi sur le coup de 19 h 30, avant
que ne débute la rencontre à rebondissements qui devait se solder par un nul.
Qui et combien ? Mystère
« Ces vérifications renforcées, qui ont touché également les vrais abonnés
auxquels nous présentons nos excuses (mais il en va de l'intérêt de tous), nous
avons été amenés à les faire à la suite de la découverte de fausses cartes,
perdues ou abandonnées dans le stade », explique André Bloch, « patron » de la
sécurité de l'OGC Nice. Les premières avaient été repérées après le choc
Nice-Marseille. Depuis, il semblerait qu'elles se soient multipliées dans le
cadre d'un trafic, ce qui avait incité le club à déposer une plainte contre X.
Par quel hasard et en quelle quantité ? Difficile à dire. Car tout laisse à
penser que ceux qui agissaient en toute connaissance de cause ont réussi à
passer au travers des mailles du filet.
A plusieurs reprises, des fidèles au cœur rouge et noir avaient vu leur place
occupée par des gens qui brandissaient des cartes jumelles, frappées du même
numéro de rangée et de siège que le leur !
« Si nous avions voulu partir, nous aurions pu, avant que la police ne nous
embarque à notre grande stupéfaction », résumaient hier sur le coup de midi un
coiffeur, un contrôleur SNCF, un commercial et un ancien policier monégasque, en
quittant le centre de police d'Auvare, après avoir été pris au piège, comme de
vulgaires escrocs, à l'entrée du stade. « On en a vu d'autres s'enfuir, car eux
savaient sans doute ce qui les attendait » ! « Si nous avions voulu partir, nous
aurions pu, avant que la police ne nous embarque à notre grande stupéfaction »,
résumaient hier sur le coup de midi un coiffeur, un contrôleur SNCF, un
commercial et un ancien policier monégasque, en quittant le centre de police d'Auvare,
après avoir été pris au piège, comme de vulgaires escrocs, à l'entrée du stade.
« On en a vu d'autres s'enfuir, car eux savaient sans doute ce qui les attendait
» !