Orgryte - Nice

 

Merci à Alex (ogcnice.com)

 

Résumé

 

Deux buts à l'extérieur. Il faudra s'en contenter. Car pour ce qui est du résultat nul que cette rencontre aurait dû nous livrer, on repassera. Nice a maîtrisé son sujet pendant plus d'une heure hier mais cela n'a pas suffi... La faute au chronomètre et au pied magique d'Afonso Alves. La faute à pas de chance... La faute à l'Europe et à ces Suédois pas forcément géniaux mais qui, bien que dominés, n'ont jamais renoncé.

Ainsi est fait le football et c'est ce qui tout bonnement, fait qu'on l'adore.

C'est dans une ambiance feutrée, eu égard à la maigre assistance du Gamia Ullevi, que débutait cette aventure européenne. Face à une équipe évoluant en 4-4-2, Nice opposait sa défense à trois hommes, chargés de museler le duo Hemberg-Guara. Plus vite en mouvement que les Niçois - forcément serait-on tenté d'écrire - les Rouge et Bleu allaient très vite prendre à froid l'arrière-garde azuréenne... Aubynn, esseulé, s'offrait un rush dans son couloir gauche et n'avait plus qu'à aller se mesurer à Grégorini, sorti à sa rencontre. Damien se couchait dans les pieds du Suédois, semblant le déséquilibrer. M. HIavac n'hésitait pas une seconde et désignait le point de penalty. Le jeune Paulinho Guara, prenait le gardien niçois complètement à contre-pied, frappant à droite (9",1-0).

Autant dire que cette entrée en matière n'avait rien du scénario idéal...

Au moins avait-elle le don de réveiller les Aiglons, dont la mise en route était plutôt difficile, face à cette équipe nordique très athlétique, jouant un jeu de couloirs via les pourvoyeurs qu'étaient Aubynn et Zhubi.

Une première frappe de Bigné (19e) ouvrait enfin le signal des hostilités. On n'allait plus tarder à voir du bon football niçois. Imprimant du rythme et s'appuyant sur un collectif de mieux en mieux huilé, le Gym prenait les commandes du jeu et allait vite convertir en but sa domination territoriale.

A la 29e, Everson, sur le côté gauche à hauteur du rond central, lançait Cherrad, cernée par deux vis-à-vis.Le Niçois crochetait intelligemment vers la droite, pour se démarquer et frapper instantanément à 20 mètres du but de Last, qui ne pouvait capter ce ballon (1-1). On respirait !

Deux minutes plus tard, Cherrad se jouait à nouveau de ses gardes-chiourmes et adressait un centre parfait pour Mionnet dont la reprise trouvait Last (28e). Nice aurait pu à cet instant tuer le match... Cherrad, très remuant et à l'aise techniquement, n'en avait pas fini de son festival, s'offrant une nouvelle occasion dans la foulée (30e) !

Cette fois, le ballon avait trouvé ses maîtres : des Aiglons vêtus de noir qui allaient dominer de la tête et des épaules le dernier quart-d'heure de la première période, faisant valoir une maîtrise technique supérieure et des automatismes revenus.
Afonso : le but qui fait mal...

Hélas.

Comme en première période, l'OGCN allait être cueilli à nouveau dès la reprise. Phiri lancé côté droit, remportait son duel face à Scotto. Le latéral d'Orgryte s'enfonçait jusqu'au poteau de corner et centrait au deuxième poteau.

Paulinho Guara, qu'on n'avait plus vu depuis le premier quart d'heure, sautait plus haut que Pamarot et de la tête, plaçait le ballon entre Gregorini et la barre transversale (51e, 2-1) !

Tout était à refaire pour Nice, dont la réaction était quasi immédiate : une superbe frappe de Mionnet repoussée par Last(54e) puis une reprise de volée sur coup de pied arrêté, parfaitement exécutée par Cherrad mais captée par le gardien scandinave (57°). Pour Malek, décidément très virevoltant et adroit, ce n'était que partie remise.

A la 68e, un double relais Ever-son-Scorto, permettait au Varois d'adresser une balle piquée premier poteau pour Cherrad, qui cette fois et de la tête, ne laissait aucune chance à Last (2-2).

Le même Malek avait le ballon de la qualification au bout du crampon, lorsqu'il s'engagea seul côté gauche à la 78', mais sa frappe à l'entrée de la surface, n'était pas suffisamment croisée pour tromper Last. Un grand regret au vu de l'épilogue qui nous attendait.

Hamren avait en effet lancé ses jokers, Afonso et Tomaz, pour essayer d'emporter la décision en fin de partie.

Choix payant lorsqu'à la 92e, à trente-cinq mètres des buts, le Brésilien Afonso Alves frappait un de ces coup-francs qu'on montre dans les écoles de football : la balle magnifiquement enroulée s'en allait mourir dans la lucarne droite d'un Gregorini médusé (3-2) !

Ou comment gâcher un match qui avait été parfaitement maîtrisé jusque-là....

 

Réactions


Gernot Rohr.

« La première chose positive, c'est qu'on n'a pas de blessés ce qui n'est pas évident après un match de compétition de haut niveau contre une équipe rodée. La deuxième, c'est qu'on a toutes les chances pour le match retour. Le 2 à 2 aurait peut-être poussé les deux équipes à calculer, là c'est clair on ne peut plus calculer, on doit gagner ! On a une semaine pour bien préparer ce match retour. Il y a eu de l'enjeu dans ce match et c'est une équipe avec d'excellents attaquants qui ont de grosses qualités. Nous aussi, on a produit du Jeu, c'est très positif. Certains de mes joueurs sont prêts plus que d'autres, c'est normal, les grands gabarits mettent plus de temps à se mettre en route. On a commis de petites erreurs d'inattention qu'il ne faudra plus renouveler à la reprise du championnat en fait, c'est du temps de gagné. »

Malek Cherrad.

« C'était une équipe surprise, on ne savait pas trop à quoi s'attendre. Je crois quand même qu'on a bien su tirer notre épingle du jeu en marquant deux buts. Malheureusement, on prend deux buts sur des erreurs d'inattention, il faudra y remédier. Personnellement, réussir un doublé pour mon premier match de coupe d'Europe, c'est fabuleux. J'espère que c'est de bon augure pour la suite. »

Romain Pitau.

« On a réussi à marquer deux buts à l'extérieur, c'est positif. Maintenant, il faut à tout prix gagner chez nous. Sur le match, on avait du jus, on était bien à part les périodes de flottement des premières minutes où on a pris ces buts. »