Pas que des regrets

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«C'est le paradoxe du foot », relativisait hier Gernot Rohr, au décrassage.

Un coach pour « remonter le moral », à l'instant du briefing matinal. D'évidence, la nuit n'avait pas effacé le cauchemar d'un but sedanais imprenable. « A Monaco, on se procure une seule occasion de toute la partie et on repart avec la victoire.
Là, on multiplie les opportunités et à l'arrivée, c'est deux points de perdus », soulignait le coach, comme pour déculpabiliser la conscience des siens.
Une déception palpable, des mâchoires un peu serrées, preuve s'il en fallait, que ces Niçois ne voudront pas s'arrêter là. « Les points perdus ne se rattrapent pas. Mais ceux à venir nous intéressent au plus hautdegré. On ira à Ajaccio pour gagner », soufflait José Cobos.

« Nous sommes invaincus depuis quatre matches. Le challenge sera de le rester jusqu'à la fin », confie le coach.

Cinq : c'est le nombre d'occasions franches non converties par les Aiglonô contre les Verts des Àrdennes : le coup-franc de Pamarot aux six mètres (6e), la reprise de Mionnet sur Regnault(20e), le ballon de Diawara seul face au but (46e), le bolide d'Eric Roy détourné par Regnault (60e), la tête de Cherrad annulée par ce Regnault volant (50e). Des occases, donc, preuve que le Gym n'a pas déjoué.

« Dans l'effort, on a tout donné », rappelait aussi Romain Pitau, avec raison. Mais c'est curieux comme le moins rationnel paraît parfois flagrant. Il flottait dans l'air, samedi au Ray, comme un certain sentiment d'impuissance.
Allez savoir, mais le Gym, cette fois, ne semblait pas posséder ce petit supplément d'âme, de force ou de folie (on peut l'appeler comme on veut) qui permet souvent de capter la réussite capricieuse.

Quelqu'un pour ruer dans les brancards, en résumé... ça ne vous fait penser à personne ? « Everson nous a manqué sur ce match, c'est vrai qu'il aurait pu faire la différence », note Gernot Rohr, à propos du taureau brésilien, suspendu. Everson qui effectuera, samedi, son retour à Ajaccio.

Il reste que le Gym aura perdu, face aux mal classés (Troyes, Le Havre, Sedan, Rennes), les points si chèrement glanés ailleurs.

« On a peut-être une difficulté à faire le jeu, même si sur certains matches on a prouvé le contraire », note Eric Roy.

Un Eric Roy au genou droit caché par un gros pansement hier matin, conséquence d'un crampon sedanaiset des points de suture opérés dans le vestiaire. De quoi poser une interrogation quant à sa participation au rendez-vous avec les joueurs de Courbis.

L'intertoto à portée de crampons

Des Corses ayant gagné au Havre et totalement relancés pour le maintien. Ce n'est pas samedi donc que le Gym rencontrera une équipe démobilisée.

Côté niçois, si l'UEFA s'est quelque peu éloignée, une place en Intertoto reste un objectif désiré et plus que méritoire pour le promu en chef de Ligue 1.
Rappelons que la 5e, la 6e et la 7e place donneront accès à l'Intertoto. Voire la 8e, si la 5e place qualifie directement pour l'UEFA (en fonction du résultat des coupes). En l'état, si le Gym finissait à sa place (7e), il rentrerait dans la Coupe Intertoto au 2e tour (les 5 et 12 juillet)

A la façon d'un Guy Roux, Gernot Rohr dit à propos cette épreuve : « II ne faut pas jouer en griffant toutes forces, mais l'aborder con\ une bonne préparation à la son ».

En espérant proposer des affiches parfumées au Ray.Ce public niçois qui fut la meilleur nouvelle de la soirée. 16 560 spectateurs, stade comble, pour venir voir Sedan à la 35 ème journée, qui aurait parié pour un tel chiffre en début de saison?

Personne, à moins de passer pour un parfait illuminé. Et sachez que les Aiglons veulent que la fête soit (très) belle pourla der' au Ray, le 24* mai contre Bordeaux.

«Personne ne l'a remarqué mais après ce nul contre Sedan nous ne sommes plus qu'à trois points des Girondins à la quatrième place ! », glissait malicieusement Gernot Rohr, qui avant d'aller rejoindre le Cap Ferret, l'espace d'un dimanche après-midi et d'un lundi de repos.

 

* Rappel la rencontre aura lieu le 20 et non le 24.